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Quelle Vision De La Femme Ressort De Ces Trois Textes ?

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ur, la séparation sont finis. Rambert attend, dans un tremblement, de confronter son amour avec l'être de chair qui en a été le support...Injuste lui aussi, le bonheur triomphe dans la ville délivrée;ceux qui ont perdu l'être qu'ils aimaient sont plus seuls encore aujourd'hui. Rieux est seul. C'est alors, nous dit-il, qu'il a décidé d'écrire lui-même cette chronique,pour rejoindre les hommes et pour parler en leur nom. La victoire sur la peste ne peut jamais être une victoire définitive, mais Rieux, précisément à cause de cela, entend témoigner de ce qu'elle a été, de ce qu'il a fallu accomplir contre elle et de ce que, sans doute, il faudra accomplir encore contre la terreur et son arme inlassable, pour l'humanité toujours menacée.

Les personnages (avec les clés qui permettent une lecture approfondie de La Peste)

Bernard Rieux, le médecin chroniqueur

C'est sur lui que débute le livre. On découvre qu'il est marié, que le couple vit avec sa mère à lui. On le voit accompagner sa femme souffrante à la gare, elle dit se faire soigner à la montagne. Il reste seul. C'est lui qui nous livre ses pensées, mais le lecteur ne le découvre qu'à la fin du livre.

Il explique alors que sa démarche (cacher qu'il est le narrateur) naît d'un souci extrême d'objectivité quant à la relation de l'épidémie. Pour désigner les Oranais victimes de la peste, il utilise un « Nos concitoyens » qui devient peu à peu un « Nous », au fur et à mesure que le récit avance; il fait corps avec les autres hommes, c'est bien un destin collectif et commun qu'il relate, même s'il cherche à mettre à distance toute trace d'émotion, de sentiment pour mener à bien son témoignage. Ainsi, il ne parle jamais de sa femme, et dissimule ses inquiétudes face à l'absence de nouvelles de sa part. Il se laisse aller cependant à deux reprises lorsqu'il confie qu'il est marié et que sa femme est malade, à Grand puis à Rambert, mais il ne s'étend pas. De même, lorsqu'une femme dont le mari, atteint par la peste, doit quitter sa maison pour se faire soigner (Rieux doit se faire aider s'il le faut par la force armée), lui reproche de ne pas avoir de pitié, il ne répond rien, parce que la pitié qui l'habite pourtant ne lui sert de rien dans sa mission de médecin.

Car, s'il se veut chroniquer objectif, Rieux est avant tout un homme; et ce sont bien ses réflexions, ses hésitations sur la bonne attitude à avoir pour lutter contre le mal qu'il nous donne à lire. En effet, Rieux hésite. Il n'est pas sûr de ce qu'il faut penser, c'est ce que nous montre ses entretiens très intimes avec Tarrou, Rambert et le Père Paneloux. S'il a du mal à donner un sens aux évènements, il sait en revanche, ce qu'il faut faire, c'est-à-dire faire son travail correctement, « honnêtement »; et ce malgré le nombre de morts qui augmente, la toute-puissance de la peste, et la fatigue grandissante, le fait de s'exposer tous les jours au danger.

Il va donc, sans relâche travailler auprès des malades; son récit, dont on sait qu'il le rédigera à la fin de l'épidémie, est émaillé de réflexions philosophiques et morales en même temps qu'il révèle l'attitude et l'évolution des comportements des hommes prisonniers du mal.

Ses relations avec les autres personnages principaux:

Laïc, il ne peut entendre la foi du Père Paneloux, qui finit par soutenir qu'il faut aimer la peste qui « torture des enfants » en tant que création divine.

Entre Rieux et Tarrou, à la personnalité complexe, naît une amitié véritable, que les circonstances de l'épidémie mettent au jour.

Enfin, il soutient, malgré son propre engagement auprès de la population, les tentatives d'évasion du journaliste parisien Rambert qui veut retrouver celle qu'il aime,parce que selon Rieux, il faut vivre pour le bonheur.

Tarrou, l'homme qui voulait être un Saint.

C'est lui qui propose à Rieux, au début de l'épidémie, de mettre en place des équipes sanitaires, pour aider le médecin dans son travail. Homme d'action, il dirige et organise avec Rieux les soins apportés aux malades. Il tient à jour des Carnets, habitude prise avant la peste, lorsque étranger à la ville, il résidait à l'hôtel et consignait les menus évènements de la vie en faisant le portrait des personnages qui l'entourent. Il s'intéresse en particulier à Cottard, le « petit rentier », qui ayant trempé dans des « affaires », et traqué par la police, se trouve le seul personnage heureux de cette peste qui le tient à l'abri des poursuites. Ce sont ses carnets, en particulier qui nous permettent de cerner ce personnage.

Tarrou, dont on découvre qu'il combat depuis l'enfance toute forme de condamnation à mort, et qui affirme « tout connaître de la vie », souhaite simplement savoir comment l'on fait pour être un Saint. C'est cette recherche de pureté de l'âme qui lui donne ce courage, cette force. Il est décrit comme un homme massif, fort. Il sera pourtant emporté par la peste, lorsque près de s'éteindre, l'épidémie fait ses dernières victimes.

Ce personnage porte un regard triste et torturé sur le monde. Ce n'est qu'avec la mort, qu'il semblera retrouver un peu de paix sur le visage.

Il noue avec Rieux une très belle amitié, (emblématique de l'amitié fraternelle entre les hommes), qu'ils n'auront pas le temps de vivre vraiment, si ce n'est lorsque la peste connaît son apogée, et qu'ils prendront le temps malgré tout de sceller leur amitié par un bain de mer nocturne et silencieux -et purifiacateur-, trop bref, après lequel, il leur faudra « recommencer », c'est-à-dire retourner à leur tâche difficile. (Ce passage est un moment d'émotion forte, empreint de poésie pure- la mer y est décrite comme un refuge , elle est protectrice, apaisante, purificatrice, elle est le lieu où l'homme se ressource avant de retourner à sa lutte).

Il porte beaucoup d'affection à la mère de Rieux, cette « femme silencieuse » (c'est ainsi que Camus décrivait sa propre mère), chez laquelle il finira par s'installer. Il livre à la fin de ses carnets qu'elle lui rappelle sa propre mère (voir à ce propos un parallèle à faire avec l'Etranger, lorsque Tarrou évoque la mort de sa mère).

Bravant les mesures d'isolement des malades qu'il a lui-même préconisées (!), Rieux, avec l'aide de sa mère, et chez eux, va assister Tarrou dans sa courageuse agonie. Ce sera son ultime marque d'amitié.

Paneloux, le prêtre

La peste va mettre à l'épreuve la foi du religieux, il choisira de la conserver farouchement.

Homme emporté, il dit un premier prêche aux débuts de la maladie, au cours duquel il exhorte ses ouailles (l'église est pleine à craquer lors de l'office, les gens apeurés se sont tous retournés vers Dieu) à revenir dans le droit chemin, à « l'essentiel ». Ce prêche passionné n'aura d'ailleurs pas l'effet escompté, les Oranais n'ont pas apprécié. (D'ailleurs, la peur de la mort les feront tous aller bientôt vers des jouissances extrêmes et un luxe déraisonnable dans une ville qui n'a plus de contacts avec l'extérieur.).

Sollicité par Rieux pour rejoindre les équipes sanitaires, il accepte sans hésitation d'apporter son aide.

Un événement va traumatiser les hommes de cette histoire, dont Paneloux. Le fils du juge Othon, personnage secondaire du livre, atteint de la peste semble perdu. Le docteur Castel est en train de mettre au point un sérum. Il est décidé de l'inoculer à l'enfant. Malheureusement, au lieu de le soigner, le sérum prolonge les souffrances de l'agonie. Tous assistent à cette scène qui dure une nuit et un jour. Rieux, qui n'assiste généralement pas aux derniers instants, parce que déjà appelé au chevet d'autres malades, très éprouvé, hurle -et c'est l'unique fois où il perd de sa maîtrise- à l'adresse du prêtre : « Lui, pourtant était innocent »! Paneloux explique à Rieux, l'incroyant, qu'il faut toujours aimer le Dieu qui permet pourtant la souffrance des enfants.

Le récit indique que Paneloux change malgré tout après cet événement. Toujours plus habité par sa foi, il dira un autre sermon en chaire,auquel assiste Rieux; un prêche « proche de l'hérésie » : « Il faut aimer ou haïr Dieu. Or, qui peut oser haïr Dieu? ». Il fait donc le choix d'aimer ce Dieu, coûte que coûte. Peu de temps après, atteint à son tour par la peste, il refuse obstinément de se faire soigner, interdisant à sa logeuse d'appeler le médecin. Rieux arrivera donc trop tard, découvrant le visage torturé de Paneloux, serrant farouchement un crucifix contre lui.(Cette mort est sans doute à mettre en regard avec celle de Tarrou, qui lui, trouve peut-être la paix).

Rambert, le journaliste amoureux.

Comme Tarrou, Rambert

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