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es hommes en animaux, ce poison donne un aspect magique et fantastique à la fable.

Ulysse est présenté comme le héros de cette aventure, il est le plus rusé, le seul à ne pas avoir bu le poison « le seul Ulysse en échappa. Il sut se défier de la liqueur traîtresse » l.15-16, ce à quoi s’ajoute une grande sagesse l.17. Il possède à la fois la beauté et l’intelligence digne du héros « La mine d’un héros et le doux entretien » l.18. Si bien que Circé tombe sous son charme, l’amour est ici désigné par une autre périphrase l.20 «un autre poison ». Ulysse profites de cette occasion « trop fin pour ne pas profiter d’une pareille conjoncture » l.24 pour demander à ce que ses compagnons retrouvent leur apparence humaine.

* Un récit mythologique court, un lieu et un temps indéfini, du fantastique, un amour entre une déesse et un héros, des animaux qui parlent, La Fontaine a écrit ici une fable qui possède tout pour plaire.

Certes l’apologue a pour but de charmer le lecteur mais il doit aussi l’instruire notamment grâce à une morale.

II)L’épisode homérique se transforme en apologue à portée argumentative. Les personnages à qui s’adresse Ulysse en premier sont des personnalisations de la force et du pouvoir (le lion, l’ours, le loup)

Ulysse s’adresse d’abord au lion, qui ne regrette pas son état animal, il est désormais fort et puissant « Je suis roi : deviendrai-je un Citadin d’Ithaque ? Tu me rendras peut-être encore simple Soldat »l.36-37, il désire rester ainsi. La phrase « Je ne veux point changer d’état » est répétée par chaque animal comme un refrain l.38, 50, 73.

Ulysse tente d’exhorter les animaux à reprendre leur forme première mais il obtint un refus de chaque animal « autant le grand que le petit » l.75.

L’ours, lui, revendique sa liberté « Je vis libre, content, sans nul soin qui me presse » l.48 et se sers du relativisme en réponse aux remarques d’Ulysse sur son physique d’ours « Comme me voilà fait ! comme doit être un Ours. Qui t’as dis qu’une forme est plus belle qu’une autre ? Est-ce à la tienne à juger de la notre ? » l.43-45

Enfin, le loup remet en question la cruauté dont l’accuse Ulysse pour avoir dévoré un troupeau de moutons « Tu t’en viens me traiter de bête carnassière : Toi qui parles, qu’es-tu ? N’auriez vous pas sans moi, mangé ces animaux que plaint tout le village ? » l62-64, les hommes eux aussi sont des Loups, mais quitte à choisir celui-ci préfère rester animal. l68 + l.72-73

* En donnant la parole à ces trois animaux JDLF critique de manière implicite la condition humaine dénaturée en la passant en revue sous un aspect animal. Chaque animal présente un trait de caractère humain.

Le corps du récit prône un retour au naturel de l’homme, qui est en décalage avec la morale « Ils croyaient s’affranchir selon leurs passions, Ils étaient esclaves d’eux-mêmes » l.79-80 qui désigne la condition animale comme prisonnière et esclave de la pensée humaine. Le terme « d’esclave » est très fort et montre la véritable portée moraliste de cette fable.

* Cependant les arguments du lion, de l'ours et du loup sont aussi convaincants que la morale du fabuliste. La condition humaine ne vaut pas d'être regrettée. Le lecteur saisit dans cette fable à double sens le paradoxe animal : les animaux sont innocents des travers humains qu'ils représentent et dont les hommes restent seuls responsables. « La liberté, les lois, suivre leurs appétit, c’était là leurs délices suprêmes » l.76-77

Conclusion

Jean de la Fontaine a choisi de mêler le plaisant

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