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Psychologie et psychanalyse

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Par   •  5 Août 2019  •  Cours  •  13 640 Mots (55 Pages)  •  519 Vues

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Psychologie et Psychanalyse

Présentation et exégèse de la psychanalyse :

Un procédé d’investigation des processus psychique. Le neurologue viennois Sigmund Freud visite Charcot à Paris et Bernheim à Nancy. L’hystérie vient d’une réminiscence. La découverte avec Joseph Breuer de l’étiologie sexuelle des névroses. La psychanalyse ressemble à l’archéologie. Saxaloquuntur, Freud est un « conquistador » de terra incognita. La réalité de l’inconscient au travers des rêves, des actes manqués et des lapsus.

Une méthode de traitement des troubles névrotiques. Les principaux éléments de la cure analytique. Les trois conditions pour commencer une psychanalyse. Le dispositif freudien du divan. Les règles fondamentales de la cure. Les « associations libres » et les idées incidentes. L’attention flottante ou d’égal suspens. Le transfert, l’argent, le paiement et l’analité psychique. Le rêve et son interprétation par le rêveur sont les voies royales d’accès à l’inconscient. Les deux fonctions du rêve. Le travail du rêve : condensation, déplacement (métonymie et métaphore), renversement en son contraire, retournement sur la personne propre. Le secret médical absolu.

Une série de concepts qui donnent naissance à une nouvelle discipline. Les différences entre la psychiatrie, la psychologie et la psychanalyse. L’évolution anglo-saxonne vers la psychologie du moi et la psychologie adaptative. L’étrangeté de la psychanalyse, de son objet, de sa méthode. La psychanalyse est-elle une science juive ? (Anna Freud contre Sigmund Freud). Les trois blessures narcissiques infligées à l’humanité (Copernic, Darwin, Freud). Les oscillations de Freud entre un décentrement copernicien de la psyché humaine et un recentrement ptolémaïque.

S1 – Introduction :

Au travers d’une illustration clinique et d’un commentaire psychanalytique d’une œuvre d’art : « Pervert », un tableau de Cyrus Pahlavi.

La toile offre une représentation paradigmatique de l’une des principales découvertes de Sigmund Freud (soit le fondateur de la psychanalyse), la sexualité infantile. La sexualité infantile implique dès les premiers moments de la vie, le rapport asymétrique entre l’adulte s’occupant de l’enfant et le petit (rapport déséquilibré). Freud décrit effectivement dès 1905 l’existence d’un rapport « asymétrique » : en effet, l’adulte, sans le vouloir, par les gestes les plus innocents, les plus répétés, quotidiens, s’occupant de « son » enfant, imprime dans la tête de l’enfant des messages énigmatiques. Énigmatiques car l’adulte n’a pas réellement conscience de ce qu’il transmet à cet instant (transmission de la propre sexualité infantile refoulée de l’adulte sous couvert des soins, du maternage), et car l’enfant est inapte à comprendre cette dimension des soins, du maternage (il doit donc les décryptés, c’est ici l’incapacité à décrypté les messages qui est représenté : soit le refoulement originaire contribuant à l’inconscient).

La toile représente une scène à deux personnages dessinés avec des traits grossiers comme ceux produits par un enfant. Elle met en présence une silhouette de femme en train de fumer une cigarette et, à sa mi-hauteur, un enfant. Ce second personnage se réduit à un visage manifestement marqué par l’horreur. L’effroi manifeste du regard se complète par des cheveux hirsutes qui se dressent sur sa tête. Un commencement de corps sert, en quelque sorte, à justifier la présence d’un bras qui pénètre au cœur de l’intime féminin et dont la terminaison se confond avec l’emplacement de ses organes génitaux. Détail qui n’est certainement pas anodin, la tête de la femme se situe devant l’emplacement d’une fenêtre dont le rebord supérieur laisse tomber comme des traces sanguinolentes d’humidité.

C’est dans leur articulation, leur gestuelle, que les détails de la toile, pourtant physiquement explicites, révèlent l’ampleur de la douleur psychique du peintre. Le déséquilibre entre le corps de l’adulte, la psyché de l’enfant.

La fumée de cigarette reliée à la bouche de la femme, sa robe courte et ses talons hauts évoquent un personnage adulte et confiant, peut-être une représentation personnelle de la « femme phallique ». Mais c’est l’œil dont le peintre est parvenu à restituer le caractère foudroyant qui laisse à penser une indéniable position séductrice féminine. Sa main posée avec une évidente bienveillance sur le front du visage ajoute au degré troublant de profonde perversion. Le geste de tendresse est donc reçu de façon traumatique par l’enfant. L’enfant, dont la bouche rectangulaire déformée par un rictus géométrique trahit l’impensable du ressenti tandis que le bras de l’enfant semble s’infiltrer au cœur de la femme, à la genèse, à l’intime. La lourde charge émotionnelle de l’artiste c’est brillamment imprimé dans l’œuvre (avant tout considérée comme une « erreur » par ce dernier).

Le détail de la fenêtre traduit la vision humaine de l’événement où seule la femme adulte est susceptible d’apparaître et d’être vue, masquant par là même la face cachée, perverse de la scène à laquelle l’enfant n’a, psychiquement, pas encore accès. Il trahit également cette angoisse de culpabilité, voir ou être vu et donne toute sa dimension de puissance mentale incommensurable, aliénante, à l’acte.

S2 – Définition et pratique de la psychanalyse par Sigmund Freud en trois propositions – 1

Un procédé d’investigation des processus psychiques, les réminiscences de l’hystérique, stage chez Charcot à Paris, la collaboration avec Breuer, la psychanalyse ressemble à l’archéologie.

Sigmund Freud n’a pas hésité à faire évoluer sa doctrine en tenant compte des évolutions de la clinique. Il n’a néanmoins jamais modifié sa définition de la psychanalyse. Sa définition se décompose effectivement en 3 propositions. Selon Freud, la psychanalyse est premièrement un procédé d’investigation des processus psychique qui, autrement, sont à peine accessibles. Deuxièmement, la psychanalyse est une méthode de traitement des troubles névrotiques qui se fondent sur cette investigation. Dernièrement, la psychanalyse traduit une série de concepts psychologiques acquis par l’investigation, ces concepts fusionnent en une nouvelle discipline scientifique appelé la métapsychologie.

Concernant la 1ère proposition : soit, la psychanalyse est premièrement un procédé d’investigation des processus psychique qui, autrement, sont à peine accessibles. Le jeune neurologue viennois Sigmund Freud visite Charcot à Paris en 1882. Charcot, est un neurologue, professeur d’anatomie pathologique et académicien réputé. Il travaille à l’hôpital de la salpêtrière où il est notamment en charge des hystériques, généralement des femmes atteintes de symptômes préoccupants (convulsions, s’emporte, etc.). Freud est admis, et suit un stage auprès de Charcot. Freud est alors fasciné par l’hystérie de ces femmes, n’ayant pourtant pas de pathologies organiques. Charcot confie un jour à Freud, que derrière les hystéries, ce sont généralement des « histoires d’alcôve ». Freud quitte Paris et ce rend alors à Nancy, où il rencontre Bernheim, à l’époque une grande figure de la psychiatrie. Bernheim prétend cependant avoir trouvé une méthode permettant de « guérir » les hystériques, soit l’hypnotisme (guérison par suggestions). Freud note cependant que la méthode n’est pas « universelle », en effet, elle ne guérit pas, mais repousse généralement « l’hystérie ». Freud décide de rentrer à Vienne, où il collabore avec un psychiatre réputé nommé Breuer. Freud est alors convié par Breuer a assisté aux séances de traitement de l’une de ses patientes hystériques. Lors du déroulement de l’une des dernières séances, la patientes annonce à Breuer qu’elle porte son enfant. Freud s’intéresse à cette affirmation, et rédige deux ouvrages (en collaboration avec Breuer), l’un paru en 1893 est une communication préliminaire concernant les mécanismes psychiques des phénomènes hystériques, l’autre paru en 1895, contenant les études sur l’hystérie. Freud et Breuer découvrent ensemble l’étiologie sexuelle des névroses. Cet ouvrage marque une introduction à « l’inconscient », soit les premiers pas de Freud dans la psychanalyse. D’après cet ouvrage, l’hystérique souffre de réminiscences, soit des mauvais souvenirs dont la représentation s’est détachée de l’affect, de l’origine. De 1895 à 1902, Freud entretient une correspondance avec Wilhelm Fliess, ORL, rencontré durant un congrès et alors situé à Berlin. Les lettres envoyées durant cette période ont été conservées, et traduites. Cette relation est marquée par l’affect, la sensibilité. Il s’expose mutuellement leurs découvertes concernant la « psyché ». Freud décide alors de procéder à l’analyse, au commentaire de ses propres rêves (dont il se souvient), au sein desquels il reconnaît certains mécanismes, certaines répétitions. Freud note et envoi également le descriptif et l’analyse de ses rêves, à Fliess, qui quant à lui, rédige des commentaires. Fliess prend finalement le rôle du « premier » analyste de Freud.

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