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Anthologie Apollinaire

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quesSi tu ne fus pas bien aiméeJe suis le souverain d'ÉgypteSa soeur-épouse son arméeSi tu n'es pas l'amour uniqueAu tournant d'une rue brûlantDe tous les feux de ses façadesPlaies du brouillard sanguinolentOù se lamentaient les façadesUne femme lui ressemblantC'était son regard d'inhumaineLa cicatrice à son cou nuSortit saoule d'une taverneAu moment où je reconnusLa fausseté de l'amour mêmeLorsqu'il fut de retour enfinDans sa patrie le sage UlysseSon vieux chien de lui se souvintPrès d'un tapis de haute lisseSa femme attendait qu'il revîntL'époux royal de SacontaleLas de vaincre se réjouitQuand il la retrouva plus pâleD'attente et d'amour yeux pâlisCaressant sa gazelle mâleJ'ai pensé à ces rois heureuxLorsque le faux amour et celleDont je suis encore amoureuxHeurtant leurs ombres infidèlesMe rendirent si malheureuxRegrets sur quoi l'enfer se fondeQu'un ciel d'oubli s'ouvre à mes voeuxPour son baiser les rois du mondeSeraient morts les pauvres fameuxPour elle eussent vendu leur ombreJ'ai hiverné dans mon passéRevienne le soleil de PâquesPour chauffer un coeur plus glacéQue les quarante de SébasteMoins que ma vie martyrisésMon beau navire ô ma mémoireAvons-nous assez naviguéDans une onde mauvaise à boireAvons-nous assez divaguéDe la belle aube au triste soirAdieu faux amour confonduAvec la femme qui s'éloigneAvec celle que j'ai perdueL'année dernière en AllemagneEt que je ne reverrai plusVoie lactée ô soeur lumineuseDes blancs ruisseaux de ChanaanEt des corps blancs des amoureusesNageurs morts suivrons-nous d'ahanTon cours vers d'autres nébuleusesJe me souviens d'une autre annéeC'était l'aube d'un jour d'avrilJ'ai chanté ma joie bien-aiméeChanté l'amour à voix virileAu moment d'amour de l'année

Ce poème reflète bien les amours perdus d’Apollinaire, en effet, à plusieurs reprise l'auteur exprime sa mélancolie,ses regrets. Vers 16-17 « Que tombent ces vagues de briquesSi tu ne fus pas bien aimée » , par cette phrase, Apollinaire nous fait ressentir un mélange d'amertume et de nostalgie pour exprimer l'ingratitude d’Annie envers lui. Vers 44 : « Heurtant leurs ombres infidèles » , Apollinaire , par cette métaphore, veut démontrer que leur amour était à la fois semblable ( leurs ombres) , et différent ( infidèles ).

Ce poème correspond à un moment bien particulier de la vie d'Apollinaire, car il décrit une vie hostile et difficile après le départ d'Annie Playden aux Etats-Unis.

Les colchiques

Le pré est vénéneux mais joli en automneLes vaches y paissantLentement s'empoisonnentLe colchique couleur de cerne et de lilasY fleurit tes yeux sont comme cette fleur-laViolatres comme leur cerne et comme cet automneEt ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonneLes enfants de l'école viennent avec fracasVêtus de hoquetons et jouant de l'harmonicaIls cueillent les colchiques qui sont comme des mèresFilles de leurs filles et sont couleur de tes paupièresQui battent comme les fleurs battent au vent démentLe gardien du troupeau chante tout doucementTandis que lentes et meuglant les vaches abandonnentPour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne

Ce poème, comme le précédent , est inspiré par l'amour que porte Apollinaire pour Anne Playden à un moment ou cet amour n'avait pas encore pris un tournant tragique pour l'auteur. Le poète compare la femme qu'il aime à une fleur belle, mais vénéneuse, le colchique. Cette femme aux yeux bleus est jolie et séduisante mais elle fait souffrir car l'amour que porte Apollinaire pour elle n'est pas réciproque. Nous retrouvons dans ce poème toute la souffrance du mal-aimé.

Le Pont MirabeauSous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienneLa joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passeDes éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lenteEt comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennentSous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure |

Dans ce poème, Apollinaire fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin. La peine de l'auteur semble demeurée face au temps qui passe, « Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne » vers 2-3.

« Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennentSous le pont Mirabeau coule la Seine »

Par cette strophe, l'auteur nous montre bien que malgré que le temps passe, l'amour ne reviens pas et ne reviendra pas. L'amour entre lui et Marie Laurencin est perdu.

MaiLe mai le joli mai en barque sur le RhinDes dames regardaient du haut de la montagneVous êtes si jolies mais la barque s'éloigneQui donc a fait pleurer les saules riverains

Or des vergers fleuris se figeaient en arrièreLes pétales tombés des cerisiers de maiSont les ongles de celle que j'ai tant aiméeLes pétales flétris sont comme ses paupières

Sur le chemin du bord du fleuve lentementUn ours un singe un chien menés par des tziganesSuivaient une roulotte traînée par un âneTandis que s'éloignait dans les vignes rhénanesSur un fifre lointain un air de régiment

Le mai le joli mai a paré les ruinesDe lierre de vigne vierge et de rosiersLe vent du Rhin secoue sur le bord les osiersEt les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes

Une fois encore, ce poème relate de son histoire passionnée mais non partagée avec Annie Playden. Dès le vers 3, l'auteur nous fait comprendre que cet amour est impossible « Vous êtes si jolies mais la barque s'éloigne ». Il ce résigne à cette amour, et personnifie sa mélancolie au vers 4 « Qui donc a fait pleurer les saules riverains ». Il sait que cet amour est passé, Apollinaire utilise la passé-composé « Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée », malgré sa, sont amour pour elle reste quand même « Le mai le joli mai a paré les ruines ». Les thèmes de ce poème sont semblables à ceux de « La chanson du Mal-aimé » , avec plus de simplicité.

Annie

| Sur la côte du TexasEntre Mobile et Galveston il y aUn grand jardin tout plein de rosesIl contient aussi une villaQui est une grande rose Une femme se promène souventDans le jardin toute seuleEt quand je passe sur la route bordée de tilleulsNous nous regardons Comme cette femme est mennoniteSes rosiers et ses vêtements n’ont pas de boutonsIl en manque deux à mon vestonLa dame et moi suivons presque le même rite |

J'ai choisis ce poème pour mon corpus, car encore une fois, il relate des amours d'apollinaire, en loccurence celui d'Annie playden encore une fois. Dès le titre , l'auteur a utiliser le prénom d'Annie, signe d'intimité. Dans ce poème, l'auteur est loin de la réalité, c'est un peux comme un conte , une fantaisie. Le vers 1 nous le montre très bien « Sur la côte du Texas » , or il n'y pas de côte au Texas, c'est un paysage fantaisiste. L'auteur nous donne l'impression de passer à coté d'elle, mais il ne peut la touchée, elle est inaccessible. Ce poème appuis l'idée que la vraie recontre amoureuse n'éxiste pas, il reprend l'éloignement lors du face à face au vers 9 « Nous nous regardons », la solitude, tout comme dans « La chanson du Mal-aimé ».

MarieVous y dansiez petite filleY danserez-vous mère-grandC'est la maclotte qui sautilleToute les cloches sonnerontQuand donc reviendrez-vous MarieLes masques sont silencieuxEt la musique est si lointaineQu'elle semble venir des cieuxOui je veux vous aimer mais vous aimer à peineEt mon mal est délicieuxLes brebis s'en vont dans la neigeFlocons de laine et ceux d'argentDes soldats passent et que n'ai-jeUn cœur à moi ce cœur changeantChangeant et puis encor que sais-jeSais-je où s'en iront tes cheveuxCrépus comme mer qui moutonneSais-je où s'en iront tes cheveuxEt tes mains feuilles de l'automneQue jonchent aussi nos aveuxJe passais au bord de la SeineUn livre ancien sous le brasLe fleuve est pareil à ma peineIl s'écoule et ne tarit pasQuand donc finira la semaine

Tout comme dans « Annie » , le titre de ce poème est le prénom d'un de ses amours perdu, ici Marie Laurencin. « Marie », écrit en 1912, est un poème de fin d'amour, c'est pour cela que je l'ai choisis dans ce corpus. Apollinaire commence à ce méfier de l'amour, il le dit au vers 9 « Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine ». Il est incertain quand à le réciprocité de son amour « Sais-je où s'en iront tes cheveuxEt tes mains feuilles de l'automne » vers 18-19.

Clotilde

L´anémone et l´ancolie

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