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Commentaire du contrat social de Rousseau

Commentaire de texte : Commentaire du contrat social de Rousseau. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  787 Mots (4 Pages)  •  426 Vues

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Adèle Courier de Méré

Commentaire d’un extrait du livre I chapitre 6

Du contrat social de Jean Jacques Rousseau

        Texte majeur de la philosophie politique, Du contrat social de Rousseau s’inscrit dans une démarche contractualiste. L’auteur s’attelle a la construction théorique d’un axiome déjà bien établi au XVIIIème siècle, soit l’idée d’un contrat permettant l’avènement de la société civile. Il forge sa thèse en réaction de la monarchie absolue de Louis XV affirmant non la souveraineté de droit divin mais bien la souveraineté populaire tandis qu’elle s’inscrit dans le mouvement libéral et individualiste bien connu des Lumières. Si d’autres auteurs comme Pufendord, Hobbes et Locke ont tenté durant le siècle précédent d’imaginer les termes d’un tel contrat, Rousseau, même s’il admet certains postulats rejette globalement le dessaisissement systématique de la souveraineté de l’individu à un souverain tout puissant. Ainsi, il refuse l’idée d’un pacte de sujétion prônant celle du seul pacte d’association d’individus souverains et libres. Reste à savoir dans quelles conditions un tel contrat, dénué d’une clause de soumission peut-il permettre à l’homme de s’extraire de son état de nature. Il conviendra de se demander quels sont les termes du contrat tel que l’imagine Rousseau permettant l’avènement de la société civil sans obligatoirement dessaisir les individus de leur souveraineté et liberté ? Si l’ambition est de permettre aux individus de conserver toutes leurs prérogatives (I) Rousseau pose des conditions irréfragables (II).

I. La volonté de préserver la liberté des individus

  1. La perversion de l’état de nature mettant en danger la liberté

        « Je suppose les hommes parvenus à ce point où les obstacles qui nuisent à leur conservation dans l’état de nature l’emportent, par leur résistance, sur les forces que chaque individu peut employer pour se maintenir dans cet état. Alors cet état primitif ne peut plus subsister ». A l’image de Locke dans essais sur le gouvernement civil (1690), Rousseau imagine l’Homme dans l’état de nature, état dénué de toute réalité historique comme un être solitaire, profondément bon et jouissant d’une très grande liberté. Cependant, il observe une tendance qu’a celui-ci d’entrer en société. Non par ce qu’il est un « animal politique » comme l’affirmait Aristote, considérant la vie en société comme un besoin primaire mais plutôt parce que pour s’accomplir, s’épanouir et profiter de toutes ses capacités intellectuelles l’homme est voué à s’associer. Or lorsqu’il se sociabilise, il perd de facto une partie de sa liberté étant donné qu’il doit se soumettre aux règles de la cité et aux prérogatives des autres.

B. Le contrat social pour recouvrer la liberté

        « Et le genre humain périrait s’il ne changeait sa manière d’être …. ils n‘ont plus d’autre moyen, pour se conserver, que de former par agrégation une somme de forces qui puisse l’emporter sur la résistance ». Sa liberté entachée, chacun des individus n’a de choix pour la recouvrer que de contracter unilatéralement au pacte social. Il s’agit selon les termes de Rousseau de « trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant ». Le contrat social imaginé par Rousseau se distingue des autres puisque ici, l’individu ne s’associe non pas avec un seul souverain ni ne s’y soumet. En effet, chaque individu par un acte de volonté va contracter avec une entité morale que constitue la volonté générale. Celle-ci correspond à la somme des volontés individuelles. Se soumettant à la volonté générale, l’individu ne cède aucune part de sa liberté et ne se soumet en quelque sorte qu’à lui-même.

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