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Le Paris d'Haussmann

Dissertation : Le Paris d'Haussmann. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 907 Mots (8 Pages)  •  3 700 Vues

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Abstract

Le Paris que nous connaissons est en grande partie celui d’Haussmann. Avant le Second Empire de Napoléon III, Paris n’était qu’une ville avec une forte empreinte médiévale, dont les rues étroites sont le plus célèbre exemple.

Après avoir vécu une longue période à Londres, Napoléon III avait compris que la capitale française était désuète et quand il prit le pouvoir en 1852 il nomma Haussmann comme Préfet de la Seine, afin de transformer complètement la ville de Paris. Le rapport entre chef de l'État et Préfet de Paris était très fort, et Napoléon III donna un pouvoir exécutif à Haussmann presque absolu.

Il commença très tôt à projeter et à édifier un nouveau réseau, appelé Grande Croisée, en transformant toutes les rues du centre de Paris. Ce premier réseau avait pour but celui de relier les gares de la ville afin de transformer en centre stratégique les liens avec l’étranger et avec toutes les régions françaises. Le même réseau des rues parisien changea complètement, avec les créations de grands boulevards et avenues, où les parisiens pouvaient se promener au long de beaucoup d’espaces verts. Le besoin de vert, voulu par les parisiens, devint réalité sous la Préfecture d’Haussmann, avec l’ouvrage du Bois de Boulogne à l’Ouest et du Bois de Vincennes à l’Est. Il avait rempli la ville avec beaucoup d’arbres et petits parcs, où les parisiens pouvaient satisfaire leurs besoins de détente.

Pour créer une métropole, il était nécessaire d’élargir les frontières de la ville, en annexant les petits villages situés autour de Paris. C’est avec le décret de l’Empereur du 16 juin 1959 que tous les villages limitrophes ont été assemblés à la capitale française, en créant une ville avec vingt arrondissements et mairies dont en faisaient partie presque un million d’habitants.

Mais la préoccupation principale de l’Empereur était de rendre la Capitale de son empire, une ville plus tolérante et vivable pour les parisiens mais aussi plus saine et hygiénique. En effet à partir de l’époque médiévale, dans la ville, on n’avait plus amélioré les égouts avec des conséquences terribles comme les épidémies de choléra au cours des siècles XVII et XVIII. Le Préfet nomma comme responsable des travaux pour les égouts de Paris l’ingénieur Eugène Belgrand qui remplaça les vieilles galeries (ou mieux, ce qui restait des anciennes constructions médiévales) avec un double réseau d’assainissement : les eaux pluviales et de ruissellement et les eaux usées ne se seront plus rencontrées.

L’esthétique napoléonienne et haussmannienne correspondait à celle de Paris. Les édifices, voulus par Haussmann, devaient respecter des règles précises comme, par exemple, les toits (ou les derniers étages) qui devaient être inclinés à 45°. Par ailleurs, les nouvelles constructions devaient respecter les 25 mètres de hauteur, avec des façades lumineuses et beaucoup de fenêtres et de balcons. Le goût pour le luxe et pour l’or était à au centre de la construction de l’Opéra Garnier, un véritable bijou architectural.

À la fin du Second Empire le visage de Paris n’était plus le même qu’auparavant, Haussmann avait fondé une nouvelle ville, sans qu’une calamité l’eût détruite. Mais ce procès de construction en un temps record a été très critiqué par les opposants, qui en ont relevé les coûts astronomiques.

En réalité, il avait sous-estimé les dépenses nécessaires pour ses projets. En 1870 il avait administré deux milliards et demi de francs de l’époque, presque 35 milliards d’euros. Il avait justifié ces chiffres à cause des indemnités provoquées par les expropriations. Il faut dire que beaucoup d’expropriés ont profité de l’urgence des travaux voulus par le Préfet pour charger les prix de locations et y spéculer. Où le Préfet Haussmann avait-il pris tout cet argent-là ? Il avait tout simplement endetté la Ville jusqu’à la Première Guerre mondiale (presque cinquante ans). Il avait aussi mis en scène des artifices pour cacher le besoin d’argent de l’Hôtel de Ville, en coopérant pour la création du Crédit Foncier, qui permettait des emprunts au Préfet à des taux avantageux.

Le député républicain Jules Ferry avait dénoncé la gestion économique du Préfet dans un pamphlet, Les comptes fantastiques d’Haussmann, où il révélait toutes les ruses et les stratagèmes utilisés pour administrer beaucoup d’argent sans le permis du Parlement. Avec la voix de Ferry, d’autres intellectuels et politiques ont discuté sur le pouvoir absolu du Baron Haussmann. Par exemple le républicain Léon Say avait encouragé les parisiens à manifester contre les démolitions en soutenant la thèse d’un Paris désormais mort.

Exilé à cause du régime de Napoléon III, Victor Hugo regrettait avoir perdu le vieux Paris, celui qui avait quitté avant d’être expatrié. En effet, en presque dix-sept ans, le régime du Préfet Haussmann avait changé complètement le visage de la ville, en détruisant des milliers de vieux établissements et en remodelant toute la voirie de la ville. Les nouveaux palais érigés devaient respecter toujours les mêmes styles adoptés dans le quartier, en créant un formidable mélange de couleurs et tonalités. Paris ne devait plus ressembler à une ville triste qui il manquait d’espaces ouverts, il devait satisfaire les besoins des habitants qui voulaient vivre dans une ville plus supportable. Pour cela, Haussmann chargea Jean-Charles Alphand, important ingénieur de l’époque, afin de créer des petits espaces verts dans les arrondissements et de satisfaire la volonté de l’Empereur de concevoir un parc avec des lacs artificieux, le Bois de Boulogne.

Le panorama politique et intellectuel n’a pas toujours applaudi les Grands Travaux haussmanniens bien qu’ils aient changé radicalement et positivement la ville de Paris. Avant tout, les opposants politiques en ont critiqué la gestion autoritaire et irresponsable sur la matière des expropriations qui ont causé des milliers de sans abris, surtout ceux qui n’avaient pas l’argent nécessaire pour payer leur loyer dans les nouveaux quartiers. Adolphe Thiers, futur Président de la Troisième République, avait rappelé à l’Empereur et à M. Haussmann l’importance du droit de demeure en l’introduisant dans les libertés individuelles fondamentales pour les citoyens.

En suivant la ligne dictée par Thiers, une célèbre féministe et intellectuelle française, Olympe Audouard, avait écrit une lettre, au caractère polémique, adressée au Préfet de la Seine pour dénoncer les expropriations forcées. La folie d’Haussmann, selon Mme Audouard, avait touché aussi le repos des morts, car il voulait détruire une grande partie du Cimetière de Montmartre pour y construire un pont afin de relier les deux parties du quartier divisées par la nécropole. À son avis il était un homme sans valeurs, car il ne respectait pas l’éternel repos des défunts. En vérité, des infiltrations d’eau dans le terrain du cimetière, avaient provoqué une pollution des eaux potables avec un risque très sérieux pour la santé publique. Mais Mme Audouard avait souligné comme le Baron Haussmann avait déjà préparé un plan de réaménagement du cimetière et, en utilisant le prétexte des infiltrations, il voulait l’achever. Le Préfet aurait voulu bâtir une nouvelle nécropole dans la banlieue parisienne, en payant les déplacements des dépouilles mortelles qui se trouvaient dans les terrains expropriés du Cimetière de Montmartre. Les parisiens, y compris Mme Audouard, sentaient que le Préfet de la Seine n’aurait pas compris la douleur provoquée par les exhumations et que sa volonté de couvrir les coûts du transfert des cadavres était uniquement une excuse pour limiter les plaintes. Aujourd’hui, le Pont de Caulaincourt, qui domine le Cimetière de Montmartre, est l’exemple le plus remarquable de sa détermination contre les oppositions et la volonté du peuple.

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