Les Stances De Rodrigue

amour.

* Métaphore de la blessure « percé », « il me tue »

* « Contre mon propre honneur, mon amour s’intéresse » : Parallélisme qui met en valeur le dilemme, l’opposition, le tiraillement. Les conjonctions de coordination viennent appuyer la notion de dilemme.

* Chiasme « mon père est l’offensé, et l’offenseur le père de Chimène »

* Paronomase : honneur, bonheur qui accentue le dilemme

B. Progression de l'argumentation

* Son monologue l’achemine vers la décision.

* Les interrogations vont être remplacées par « allons ». D’abord immobilisé par un choix impossible, il retrouve le mouvement à la fin du texte.

* Les exigences amour/honneur placées à égalité. Mais à la fin du texte, s’ordonne une hiérarchie qui met en valeur l’honneur. « Ne soyons plus en peine puisque mon père est l’offensé »

* De la tristesse « Ô Dieu l’étrange peine » à la résolution qui permet de la surmonter. La délibération a débouché sur une décision réfléchie.

C. Structure rhétorique

* Dans un premier temps, il annonce les faits, prémices d’un malheur. Participe passé = passif

Dimension tragique

* Il apostrophe dieu, interjection Ô, antithèses, versification, les valeurs héroïques, registre lyrique, dilemme,

* Structure du discours rhétorique. Ce monologue est structuré comme un discours oratoire. Art Oratoire : art de persuader, convaincre. Ex : Cicéron, orateur de la Grèce Antique.

1 L’exorde : intro qui expose le cadre – Il informe le public de sa souffrance

2 Confirmation : de manière +/- désordonnée les faits – Il expose de manière désordonnée (accumulation hétéroclite) les termes de son dilemme et se pose des questions.

3 1ère Décision – A la fin de la strophe 3 et la strophe 4, Il arrive à une décision à cause de l’absence de solution : mourir

4 Dénégation : annule/réfute la 1ère décision – Forte dénégation qui conteste la décision prise, celle de mourir. « Mourir sans tirer ma raison ? »

5 Décision finale – Laver son honneur : courant à la vengeance

6 Péroraison : conclusion forte qui confirme définitivement la décision finale. – S’achève par une péroraison : conclusion forte de l’orateur confirmant sa décision.

III) Un moment dramatique : la naissance d'un héros

A. L'affirmation de valeurs héroïques

* Il se signale par sa générosité, pas seulement combattre et mourir mais aussi l’enthousiasme qu’il manifeste à la fin.

* Le verbe « courons » reprend l’accumulation de son père dans la scène qui précède.

* Toutefois, les valeurs amoureuses ne sont méprisées et reniées, elles sont reléguées au second plan après les valeurs héroïques : je dois tout à mon père avant qu’à ma maîtresse »

* Personnage humain qui ne dévoile pas ses faiblesses.

* Subterfuges du théâtre : ruses pour détourner les contraintes du genre (aparté, tirade). In absentia : évènements qui sont racontés.

* L’affirmation de valeurs héroïques de Rodrigue dans le monologue.

* Antithèse rendre-recevoir montre que le sang ne lui appartient pas

B. L'humanité du héros cornélien

* Les dramaturges que sont Racine et Corneille puisent dans le théâtre classique et y ajoute la dimension humaine.

* Elan et générosité=> héroïque mais demeure pas moins humain : lexique de la faiblesse, maladie, « mal », abattu, percé, mortel.

* Même dans la métaphore, il reste vulnérable. Il ne sort pas indemne de ce dilemme. Car en sacrifiant Chimène c’est une partie de lui qu’il sacrifie.

* Spécificité