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Manon Lescaut,1731, " La délibération du Chevalier des Grieux"

Commentaire de texte : Manon Lescaut,1731, " La délibération du Chevalier des Grieux". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  17 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 978 Mots (8 Pages)  •  604 Vues

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INTRODUCTION

L’Abbé Prévost de son vrai nom Antoine François Prévost est un écrivain du 18ème siècle

Il devient d’abord prêtre avant de s’enfuir en hollande où il publie la plupart de ses ouvrages. Son œuvre la plus connu s’intitule Manon Lescaut, c’est le 7eme et dernier tome des Mémoires d’un jeune homme de qualité. Influencé par le classicisme et sa vision pessimiste de la passion, ce roman goute toutefois à l’exploration des sentiments, représentant le héros romantique du 19 -ème siècle. Manon Lescaut se place appart puisque c’est un roman qui raconte à la première personne l’histoire d’amour qui finit mal entre le chevalier des grieux et Manon Lescaut jeune fille d’origine modeste. L’extrait que nous allons étudier se situe après la deuxième trahison de Manon envers Des Grieux en effet elle s’est enfuie avec G.M personnage qui n’est nommé que par ses initiales dans le roman mais qui se caractérise par sa très grande richesse. Le frère de Manon conseille alors à Des Grieux de profiter de l’argent de G.M en se faisant passer pour le frère de Manon. Des Grieux entre ici en réflexion et la scène que nous allons étudier est un monologue intérieur dans lequel on voit des grieux prendre petit à petit sa décision. Nous allons nous demander à travers notre analyse comment ce monologue intérieur fait de Des Grieux un personnage tragique. Pour cela nous étudierons le texte en 3 étapes. Dans un premier temps on voit que le personnage exprime son indécision et son impuissance jusqu’à  L.7 Puis à partir de « Par quel immense espace n’étais-je pas séparé de cet heureux état » il exprime ses nombreux regrets et regrette une situation idéale de vertu à laquelle il ne peut plus revenir et pour finir nous étudierons sa prise de décision ,c’est-à-dire qu’il accepte la proposition de Lescaut L.20 à partie de « Monsieur Lescaut ».

« Je m’assis, en rêvant à cette bizarre disposition de mon sort. » Dans cette phrase on peut observer 2 choses, d’abord la posture rêveuse qu’adopte Des Grieux. Ici c’est l’immobilité physique du personnage qui marque une pause dans le récit. Le terme « sort » ouvre le champ lexical tragique présent dans l’ensemble du texte qui souligne l’impuissance du personnage. « Je me trouvai dans un partage de sentiments, et par conséquent dans une incertitude si difficile à terminer, que je demeurai longtemps sans répondre à quantité de questions que Lescaut me faisait l’une sur l’autre. »  Ici l’expression « partage de sentiments » souligne le dilemme auquel est confronté le personnage et en fait également un personnage tragique. En Effet le conflit passionnel exprimé par la situation du dilemme et une situation courante dans les tragédies. La subordonnée circonstancielle de conséquence « si difficile à terminer, que je demeurai longtemps sans répondre à quantité de questions que Lescaut me faisait l’une sur l’autre. » permet de souligner la souffrance de Des Grieux notamment grâce à l’intensification permise par l’adverbe « si » et justifie son indécision. « je demeurai longtemps sans répondre à quantité de questions que Lescaut me faisait l’une sur l’autre .» ici on a un contraste qui se mets en place entre Des Grieux qui demeure longtemps assis en rêvant, il est caractérisé par l’immobilité et par la durée. Il s’oppose à Lescaut qui est ici posé en contre modèle il fait quantité de questions l’une sur l’autre, Lescaut fait preuve d’une certaine impatience qui contraste avec la posture méditative de Des Grieux. «  Ce fut dans ce moment que l’honneur et la vertu me firent sentir encore les pointes du remords, » Ici on voit que le vocabulaire du sentiment noble « l’honneur » « la vertu » « le remord » crée un effet pathétique. Des Grieux comme à plusieurs moments dans le récit insiste sur le fait que sa nature reste positive malgré les actes qu’il est amené parfois à commettre.

 «,et que je jetai les yeux, en soupirant. Vers Amiens, vers la maison de mon père ,vers Saint Sulpice, et vers tous les lieux où j’avais vécu dans l’innocence.» on trouve ici une posture relativement pathétique. L’auteur cherche à apitoyer le lecteur sur le sort de son personnage et à insister son malheur « Vers Amiens, vers la maison de mon père, vers Saint Sulpice, et vers tous les lieux où j’avais vécu dans l’innocence. » 4min ,40  Cette phrase constitue un retour en arrière vers les épisodes précèdent du récit

On voit dans cette première partie du texte que le personnage se pose en victime des

évènements et insiste sur sa nature innocente et honorable.

Il exprime ensuite. des regrets «Par quel immense espace n’étais-je pas séparé de cet heureux état! Je ne le voyais plus que de loin, comme une ombre qui attirait encore mes regrets et mes désirs, mais trop faible pour exciter mes efforts. »  Ici on trouve une métaphore spatial avec les termes « immense espaces » « de loin » qui montre que le personnage c’est écarté du droit chemin et que il est éloigné de la vertu de l’honneur, du bonheur... Il rejette ici de manière ambigu la faute sur cette ombre qui ne serait pas assez forte pour exciter ses efforts cela veut dire que ce n’est pas lui qui manque de volonté mais c’est heureuse état comparé à une ombre qui n’exerce pas assez d’attirance sur lui.

Il continue en insistant sur son impuissance et son innocence. « Par quelle fatalité, disais-je, suis-je devenu si criminel ? L’amour est une passion innocente ; comment s’est-il changé pour moi en une source de misère et de désordres ? » On trouve dans ces phrases une grande présence du vocabulaire tragique « fatalité » « criminel » « passion » « misère » « désordre » ici Des Grieux efface sa responsabilité en se déchargeant de ses fautes sur la fatalité et même sur l’amour, qui est la source de ses misères et de ses désordres. « Qui m’empêchait de vivre tranquille et vertueux avec Manon ? Pourquoi ne l’épouserai-je point avant que d’obtenir rien de son amour ? Mon père, qui m’aimait si tendrement, n’y aurait-il pas consenti, si je l’en eusse pressé avec des instances légitimes ? on trouve ici un enchainement de questions rhétoriques dont la réponse est ambigüe. La forme interrogative permet de souligner le désespoir du personnage ses doutes ses incertitudes mais cela lui évite aussi de présenter ses fautes de manière affirmative. « Ah ! Mon père l’aurait chérie lui-même, comme une fille charmante, trop digne d’être la femme de son fils ; je serai heureux avec l’amour de Manon, avec l’affection de mon père, avec l’estime des honnêtes gens, avec les biens de la fortune et la tranquillité de la vertu. » ici on trouve interrogation dans une phrase exclamative « Ah ! » qui intensifie le sentiment de désespoir ressenti par le personnage. On trouve également l’irréel du passé « mon père l’aurait chérie » qui insiste sur l’impossibilité d’un retour en arrière. Un éloge discret de Manon a été fait suivi d’une une énumération final représentative de l’amour de Manon qui dresse un tableau de ce que serai le situation idéal le confort matériel moral l’amour filial la passion amoureuse et qui par contraste souligne le malheur de Des Grieux et la situation tota malheureuse dans laquelle il se trouve actuellement. On remarque que le nom de Manon apparait dans la deuxième partie du texte  ce qui nous que si l’honneur et la vertu prenne une grande place au début petit à petit c’est l’amour et la passion qui s’imposent. « Revers funeste ! Quel est l’infame personnage qu’on vient ici me proposer ? Quoi ! j’irai partager… »La phrase nominal revers funeste avec son exclamative est une phrase qui appartient au registre tragique elle exprime le désespoir pathétique du personnage mais également la posture de victime dans laquelle il se trouve il marque ensuite sont indignation tres forte face à la proposition de lescault avec le terme « infame » et avec l’exclamtive « quoi » il passe au présent «  qu’on vient ici me proposer » et au futur « j’irai partager » cela contraste fortement l’irréel du passé qui précède ce qui montre l’opposition absolu entre son désir de vertu et la dure réalité. Il a conscience de l’immoralité de la proposition de Lescaut mais sa décision commence à être prise on le voit dans la phrase interrogative qui termine cette partie

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