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Apollinaire, "Les sapins", étude des images

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Par   •  12 Août 2016  •  Commentaire de texte  •  756 Mots (4 Pages)  •  7 684 Vues

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Comparaison, métaphore et personnification

dans « Les sapins » de Guillaume Apollinaire

1. – La première comparaison : le début de la personnification

Comparé : « Les sapins »

Comparant : « des astrologues »

Points communs : la forme d’un cône, voir « bonnets pointus », « De longues robes revêtus »

Outil de comparaison : « Comme »

2. – Les métaphores : une personnification complexe

Dans le poème, les sapins sont considérés comme des personnes, on dit qu’ils sont « per-sonnifiés », grâce à de nombreuses métaphores.

a. – De la vie à la mort : « leurs frères abattus » 

La métaphore « leurs frères abattus » est suivie d’un vers, « Les bateaux qui sur le Rhin voguent », qui précise que les « frères abattus » sont des sapins qu’on a coupés pour faire les planches des bateaux. En saluant les bateaux, les sapins du vers 1 expriment donc leur respect envers des sapins morts. [pic 1]

b. – « les vieux sapins [...] sont de grands poètes »

Les vieux sapins sont appelés « grands poètes » quand ils instruisent les plus jeunes et leur apprennent quel est leur destin (v. 6-10). La métaphore des « grands poètes » fait réfléchir sur un des pouvoirs de la poésie qui est de nous faire voir le monde. Le poème en entier donne d’ailleurs l’exemple d’une poésie qui renouvelle notre façon de voir les sapins grâce à ses images.

c. – « Fêtes des sapins ensongés / Aux longues branches langoureuses »

Avec la répétition de « A briller » au début des vers 10 et 11, on change de métaphore. Au vers 10, les sapins brillent par leurs connaissances ; au vers suivant, ils brillent parce qu’on illumine les sapins à Noël. Noël fait rêver, c’est dit avec deux nouvelles métaphores : « sa-pins ensongés », « branches langoureuses ».

d. – « Les sapins beaux musiciens / Chantent des noëls anciens »

Les chants font partie de la fête de Noël. Apollinaire se sert du plus célèbre d’entre eux, « Mon beau sapin », pour inventer l’image des sapins musiciens. En construisant la méta-phore, le poète s’écarte des paroles connues, les sapins ne sont plus le sujet de la chanson mais ceux qui la chantent, et il inverse l’ordre des mots, écrivant « sapins beaux » au lieu de « beau sapin ». Il joue pour créer.

e. – « Ou bien graves magiciens / Incantent le ciel quand il tonne »

Le jeu continue avec les sons. « Musiciens » donne « magiciens » et « Chantent », « In-cantent », si bien que « musiciens / Chantent » devient « magiciens/ Incantent ». Le passage d’une métaphore à une autre est logique car, si l’on croit au Père Noël, la fête est magique. Grâce à la magie, Apollinaire dépasse le cadre de Noël et relie les sapins aux forces de la nature.

f. – Chérubins, rabbins et vieilles demoiselles

En hiver, les branches des sapins chargées de neige deviennent des « ailes » et les sapins, des anges,  des « blancs chérubins ». Pour l’image suivante, il joue sur l’opposition et la ressemblance. Op-position des saisons : passage de l’hiver à l’été ; ressem-blance des sons : « blancs chérubins » devient « grands rabbins », « rabbins » étant proche de « sapins ». Il abandonne le jeu sur les sons à la fin de la strophe pour faire des sapins « de vieilles demoiselles », « demoi-selle » désignant ici un pilier de pierre plus ou moins conique formé par l’érosion. voir photo. [pic 2]

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