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Corpus textes tragiques

Commentaire de texte : Corpus textes tragiques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  28 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  841 Mots (4 Pages)  •  557 Vues

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Question de corpus

Le spectateur d'une pièce de théâtre est plongé dans un monde particulier, qu'il découvre dès le début du spectacle. Un corpus nous invite à approfondir cette idée ; il est constitué́ de trois textes appartenant au registre tragique, il présente des situations sans issue : les personnages, tourmentés par de fortes passions ou par un dilemme, ici l’amour est à l’origine de leurs tourments. Tout d’abord, ce corpus est composé de l’acte I scène 6, du Cid, Corneille, écrit en 1637, dans cet extrait Don Rodrigue, seul sur scène, doit choisir entre sauver l’honneur de sa famille et conserver l’amour de sa maîtresse. Puis l’acte V, scène 5 d’Andromaque, pièce écrite par Racine en 1667, est un dialogue entre d’Oreste et Pylade son conseiller, incapable de soutenir la douleur de perdre l’objet de ses passions, Hermione, il sombre dans la folie. Enfin, ce corpus comprend l’acte IV, scène 6 de Phèdre, écrit par Jean Racine en 1677, la scène va nous décrire les manifestations de la jalousie chez Phèdre, mariée à Thésée, roi d'Athènes, elle aime Hippolyte, le fils de Thésée.

Nous verrons comment les dramaturges mettent en place dans ces trois extraits une situation conduisant inévitablement au désespoir.

Notre réflexion nous conduira tout d'abord à l’étude du champ sémantique de ces extraits, traitant un vocabulaire ciblé, nous étudierons ensuite les procédés qui renforce le sentiment de déchirement et d’impuissance ou encore, le sentiment de culpabilité des héros.

Tout d’abord, dans ces trois extraits nous retrouvons des similitudes, notamment de par les champs lexicaux. En effet, le vocabulaire de la fatalité, Un fatum en latin « ce qui est dit », s’accomplit inexorablement, ici, la fatalité́ est associée à̀ une malédiction divine : Don Rodrigue dans Le Cid, « Ô dieu » (l.8), nous le retrouvons également dans Andromaque « ô ciel » (l.2), « grâce aux dieux » (l.1), l’utilisation du mot « fatal » révèle une situation à laquelle il ne peut pas échapper, dans Phèdre cette dernière se lamente sur son sort accusant les dieux « un dieu cruel a perdu ta famille » (l.38). Ainsi, dans ces trois extraits, les héros reposent leur malheur sur la volonté des dieux, ne pouvant échapper à leur destin.

D’autres champs lexicaux ressortent comme celui de la mort qui traverse tous ces extraits, dans Le Cid de nombreuses fois évoquée, le héros Don Rodrigue se résigne à mourir « cède au coup qui me tue » (l.6), « mortelle » (l.2) « mourir », ses termes également employés dans Andromaque « je meurs » (l.8), « leur sang » (l.10), « sang » (l.16) mais aussi dans Phèdre, « mortelle pensée » (l.2), « le sang » (l.9) « l’urne fatale » (l.27), « mes crimes » (l.18), sont révélateurs d’un profond déchirement, impuissants face à leur sort, ils semblent enfermés et impuissants, la seule issue étant la mort. Le héros prend conscience que, quoi qu’il fasse, une force supérieure l’accable et le mène inéluctablement à

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