Don Juan.

n, la révolte contre l’ordre du monde et la volonté de lui lancer un défi. Elle se rapproche en cela du mythe de Prométhée, qui vola le feu aux Dieux et en fit cadeau à l’humanité. On peut dire que ces deux mythes symbolisent la civilisation européenne, qui cherche à s’affranchir de l’ordre naturel/divin. Le personnage mythique de Don Juan serait né d'un fait divers rapporté par la Chronique de Séville. Selon la légende, il aurait vécu au XIVe siècle : fils de l'amiral Alonso Jofre Tenorio, Don Juan Tenorio aurait tué le commandeur Ulloa dont il avait séduit la fille, et les moines du couvent où fut enterré le commandeur, outrés de cet acte, l'auraient assassiné et fait disparaître le corps, racontant ensuite qu'il avait été foudroyé par le Ciel et entraîné en enfer comme châtiment de ses fautes et de son refus de se repentir. Mais les Cronicas de Sevilla et les archives des familles Tenorio et Ulloa sont muettes. Les noms des personnages ne sont pas fictifs, il a bien existé un Don Juan Tenorio, ou un Don Alonso Tenorio mais nulle part il n'est fait mention d'une disparition suspecte, encore moins du miracle de la statue de pierre qui s'anime pour punir un débauché. Si Don Juan est devenu un mythe, c’est parce qu’il représente une réponse aux questions du désir, de la loi du temps et de la mort. Le personnage échappe à ses fonctions et se créer ses propres valeurs, mais, à l’origine, il s’inspire tout de même d’un personnage réel. Nous pouvons en citer deux, Don Juan Tenorio, début du XVI eme siècle, un modèle de débauché. Et Don Miguel de Manara qui apparait plus tardif. Ce mythe est un double imaginaire baroque, celui de l’obsession de la mort que combat le héros, ainsi que le culte de l’insouciance. Le moine espagnol, Tirso de Molina est celui qui fixera la toute première version écrite mais aussi théâtral de Don Juan en 1625. Cette comédie espagnole est constitué de vers, elle montre les méfaits d’un personnage indéfendable refusant de se repentir. Accompagné de son valet, il ne fait pas que séduire et promettre le mariage, il commet aussi des meurtres. Par la ruse, il abuse des femmes du peuple. Il va mourir atrocement en signant sa perte. La pièce est de très forte inspiration religieuse, avec l’expressivité baroque du théâtre espagnol du siècle d’or. Personnage déja à la mode en Espagne et en Italie, Don Juan séduit aussi les Français. En 1658, l'acteur d'une troupe et auteur Dorimond va jouer cette piece en premier à Lyon '' Le festin de pierre ou le fils criminel''. Don Juan devient un sujet de ''tragi-comedie''. Il a le meme destin que dans toute les autres pièce et est alors voué comme les autres à un juste châtiment final. Un autre acteur du nom de Villiers va plagier cette première pièce française dans un second '' Festin de pierre ou le fils criminel ". Mais il va apporter des transformations le valet se nomera alors Briguelle mais restera comique.c'est une tragie comedie en cinq actes et en alexandrin avec un contenu romanesque et aventureux. En 1918 la transformation du mythe s'accomplit avec l'allemand Hoffman qui écrit Fantaisie à sa manière de Jacques Callot '' Don Juan''. Don juan prend alors l'appararence d'une figure ideal et les auteurs romantiques s'y attachement progressivement. A l'origine Don Juan est une série de méprise et de contresens. C'est dans la logique d'un héros à rebours de tout les usage a contresens lui-même. Personnage qui refuse les règles, Don Juan est une pièce sur un noble qui manque à tout ses devoirs. Il ne fais la cour qu'aux femmes et ne respecte pas ses engagaements. Comme tout aristocrate ne respectant ni le mariage ni son milieu ni aucune institution, il court à sa perte il montre la punition d'un hors la loi rattrapé par son passé. Don Juan fais naitre le rire. La conformité de la pièce aux principes religieux et moraux du XVII ne se fait pas a l'humanité ainsi est la toute son ambiguité Dom Juan est un libertin mais le terme n'est pas si négatif, c'est aussi un joueur qui parie contre le ciel pour les plaisirs de la terre.

De XVIIe siècle au XXe siècle, Dom Juan a connu plusieurs reformulations.

En effet, il y a le Don Juan de Molière (XVIIe). Don Juan est défini par cette œuvre comme un personnage défiant les autorités et la société de son temps en refusant de se soumettre aux codes moraux qui sévissent alors et en remettant à plus tard son repentir. Personnage empli d’une sensualité souveraine, non pas athée mais peu intéressé par la religion catholique, il poursuit et trompe de nombreuses femmes avant de se repentir devant les flammes de l’enfer. Il symbolise un déchaînement érotique qui s’oppose au discours galant de l’amoureux transi. Le célèbre personnage se montre taciturne et songeur, très différent du Don Juan de Molière, qui tient des discours à son valet. Depuis des mois, il n'a pas fait de nouvelle victime. Les personnages tentent de cerner ce qui se cache derrière la crise existentielle de Don Juan. La jeune Angélique propose une explication : Don Juan cumulait les conquêtes car dans aucune il ne trouvait ce qu'il cherchait vraiment, l'amour. Cet amour, il l'aurait trouvé depuis peu et en subirait maintenant les douleurs. Aussi, l'acte d'accusation s'en trouve modifié : celles qui reprochaient à cet homme d'être Don Juan lui reprochent maintenant d'avoir cessé de l'être. Le Don Juan d'Éric-Emmanuel Schmitt est d'un genre nouveau : vieilli et plus mature, ne cherchant plus à satisfaire tous ses désirs, et en questionnement sur lui-même, car il a connu l'Amour, mais ne pouvait le conjuguer avec le désir puisqu'il le trouvait chez un homme. Le Don Juan de Frédérick Tristan est un révolté. Blasphémateur il s'oppose à la création de Dieu qu'est, en particulier, la femme. On retrouve ce type de don Juan chez Sade. Son orgueil s'apparente à celui de Lucifer. Mais Don Juan à aussi été adapté au cinéma, ce mythe à commencé