Dénouement de Lorenzaccio

LORENZACCIO DENOUEMENT

Le drame romantique, une nouvelle forme littéraire appartenant au genre théâtral, émerge au XIXe siècle, et marque une rupture avec les règles et obligations classiques qui primaient jusqu’à alors. Attacher à la représentation de l’individu dans ce qu’il a de plus singulier, Il se caractérise par le refus de la séparation des registres, et celui de la règle des trois unités, ainsi que par la mise en scène de héros tourmenté face aux maux de leur époque dans l’objectif d’une quête de représentation de la vie réelle. Musset s’inscrive pleinement dans ce mouvement. dans ce cadre qu’il publie en 1834, Lorenzaccio, une œuvre majeure du drame romantique. Inspiré d’un épisode historique survenu à Florence au XVIe siècle, la pièce raconte la chute de Lorenzo de Médicis, un jeune homme idéaliste, prêt à tout pour libérer sa ville de la corruption et de la tyrannie menées par le duc Alexandre. C’est à l’acte V scène 7que débute le dénouement de la pièce . cette avant-dernière Scène se déroule au détour d’une dernière conversation avec Philippe, et d’une dernière apparition de Lorenzo avant sa mort, ou il avoue que le meurtre du tyran est enfin accompli . Néanmoins c’est un échec sur plusieurs plans car le tyrannicide aura été inutile et l’aura conduit au statut de coupable.. Face a cela nous pouvons nous interroger sur comment cette scène montre -t-elle bien l'atmosphère de désenchantement propre ci la pièce ? Nous analyserons d'abord comment le meurtre perd toute utilité, puis nous examinerons la scène d'adieu entre les personnages. Enfin, nous conclurons en abordant la catastrophe imminente qui se profile.

Le dénouement de la pièce

Acte V scène 1

I- d'inutilité du meurtre

Sur le plan collectif

Dans un premier temps cette scène dévoile comment le meurtre devient pas devenir inutile . Le dénouement de Lorenzaccio, confronte le spectateur à une conclusion amère. Alors que l’assassinat du tyran Alexandre de Médicis aurait pu ouvrir la voie à une révolution, il ne produit aucun changement politique majeur. En effet dès Sa cinquième réplique (« J’en conviens… »)il rappelle la situation historique à Florence après le meurtre la ville passée sous le contrôle de Côme de Médicis évoqué selon la périphrase dépréciative : « ce planteur de choux », et la répression de la révolte étudiante : « massacrer en vain ».Il suppose par le verbe « j’en conviens » que les florentains n’ont pas agi comme ils devaient , menant ainsi à aucun changement malgré l’opportunité qui venait de s’ouvre grâce à la mort du Duc ;

Lorenzo est d’ailleurs attristé par le fait que les Républicains n'aient pas Repris le pouvoir comme le montre la proposition subordonnée "qui me font le plus grand tort".

Par la suite l’utilisation de la périphrase " un planteur de choux" est une métaphore désignant Côme et son incapacité à gouverner. Cela semble alors évident que l’élection de ce dernier va s’avérer comme une continuité de la tyrannie imposée a Florence et non une révolution Musset Reprend le thème "travers" de Philippe de marnière ironique par l’utilisation d’antiphrase, Lorenzo ironise sur sa responsabilité dans cette situation à travers la répétition « je l’avoue, je l’avoue » et les hyperboles « c’est là un grand travers de ma part », « le plus grand tort » (superlatif) qui sont en fait à comprendre comme des antiphrases .Lorenzo veut en réalité répondre a Phillipe pour lui montrer que c’est en réalité l’inefficacité de son acte qui le torture . Il n’y pas d’espoir pour l’avenir de sa ville malgré ce qu’il a fait et le désespoir de Lorenzo face a cela ne lui créer justement pas des travers . Le terme de travers ne correspond pas à la situation. (Terme, beaucoup trop faible.)

De cette façon l'action a échoué dans un premier car Côme succède à Alexandre (un tyran Remplace un autre tyran). Pour autant il n’y a pas que cela qui appuie sur l’inutilité du meurtre. des étudiants innocents se sont fait massacrés ( qui rappelle L’échec) à la ligne 20 « d’une centaines de jeunes étudiants , braves et déterminés , se soient fait massacrer en vain » . L’utilisation du mot « centaines » accentue la gravité de la situation puisque l’on mentionne désormais un grand nombre de victime . De plus les adjectifs mélioratif tel que « braves » « déterminés »appuie sur le côté dramatiques de la mort des étudiants car c’étaient des personnes valorisées et qui se battaient pour l’avenir de florence. Enfin Lorenzo finit sa phrase par « en vain » pour montrer que la mort de ses jeunes n’était pas nécessaire et une perte. Lorenzo porte la responsabilité de son échec mais dénonce une dernière fois la passivité des florentins. Le présent est pour lui synonyme d’absence d’espoir et s’oppose au passé lié à l’assassinat du duc : « aujourd’hui que j’ai tué Alexandre », «

Par ailleurs pour contrasté avec le caractère du duc de come , Musset n’hésite pas a faire une opposition entre les adjectif mélioratif « déterminés » « braves » et l’expression « planteur de choux » « 3 min 37

Mais sur le plan individuel

Si Loin d'être un acte salvateur, le meurtre se révèle être une opération stérile pour l'avenir de Florence. Il constitue également un échec personnel pour Lorenzo. Lorenzo perd sa gaieté à mesure que la scène s’assombrit. La première réplique de la scène est révélatrice de la tonalité de l’extrait Il a perdu sa mère morte de désespoir « ma mère est morte » il accepte sa situation et ironise même dessus « le bon Dieu ne manquera pas de faire placardé ma condamnation éternelle »Il est conscient que son acte lui sera condamné et rappeler comme un échec même après sa mort avec l’utilisation de l’adjectif « éternelle » La scène s’ouvre sur la réplique suivante de Lorenzo : « Voilà une lettre qui m’apprend que ma mère est morte. Venez donc faire un tour de promenade, Philippe. » c’est Chute brutale dès la première phrase puisque Lorenzo annonce la mort de sa mère avec froideur et détachement. Antithèse entre la gravité de l’annonce et la légèreté de l’action proposée (la promenade) ensuite → crée une ironie tragique

Le jeune homme ne cesse de se descendre auprès de son ami Philipe « je suis plus creux et vide qu’une statue de fer blanc » Cette phrase est une métaphore, doublée des comparatifs de supériorité, suggère une mort intérieure. Il est vide de l’intérieur en raison de son acte . La réplique suivante marque d’ailleurs la faite qu’il ne se voyait qu’au travers de son meurtre : « J’étais une machine à meurtre, mais à un meurtre seulement ». c’est une métaphore Il insiste sur l’inutilité de son acte par la métaphore de la machine. La tournure restrictive avec l’emploi de l’adverbe « seulement » réduit et minimise la portée de son acte en le dévalorisant. De plus l’emploi de l’imparfait fait rappel au passé. Ainsi aujourd’hui lorenzo n’a plus de raison d’être. Ligne 10 « Votre gaîté est triste »il ya une antithèse L’observation de Philippe est révélatrice de l’état d’esprit de Lorenzo à travers l’oxymore « Votre gaieté est triste comme la nuit ». Lorenzo accueille son échec avec amertume. En premier lieu, Lorenzo tourne en dérision sa condamnation. L’antiphrase « Il est naturel qu’elle [sa tête] le soit dans toute l’Italie, aujourd’hui que j’ai tué Alexandre » témoigne avec ironie de la distance qu’il manifeste à l’égard de cette décision

La déclaration « le bon dieu ne manquera pas de faire placarder ma condamnation éternelle » est une manière de dénoncer l’accointance entre religion et tyrannie à travers l’antiphrase « bon Dieu » et l’hyperbole « condamnation éternelle ».

Le meurtre de lorenzo est un réel echec puisqu’il n’est pas reconnu par les autres hommes pour l’acte acte qu’il aCommis comme le souligne les hommes qui le poursuivent « un grand gaillard jambes nu m’a suivit » . Enfin Lorenzo n’a pas retrouvé sa pureté, il n’a pas retrouvé ce qu’il était. « Vous n’êtes pas changé. » il ne peut pas enlever le masque du vice. » j’aime encore le vin et les femmes. » Son acte n’a pas pu sauver Florence, pas plus qu’il ne le sauvera lui-même : « j’ai été honnête