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Espace De Socialisation

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donc propres à chaque culture mais certaines peuvent être universelles, (l’interdit de l’inceste par exemple, même si l’on peut trouver dans certaines cultures quelques variantes).

Nous pouvons dire que ces normes sont les règles de conduite, qui orientent le comportement des individus conformément aux valeurs de la société à laquelle ils appartiennent. Ce sont des « valeurs en acte ». Ces règles peuvent provenir de l’usage et de la coutume (normes sociales) ou bien de la loi (normes juridiques).

Elles permettent la cohésion sociale d’un groupe humain. Une société fonctionne, si les individus qui la constituent intériorisent un certain nombre de ses normes et de ses valeurs. On parle de régulation des relations humaines. Ce fonctionnement du système relationnel permet de s’adapter aux crises et aux évolutions d’une société. Une société qui ne serai pas régit par un certain nombre de règles et de lois serai alors vouée au chaos et à la barbarie : la loi du plus fort, l’anarchie, le crime, ou les pires atrocités seraient alors inévitables.

Cependant, si par la socialisation, l’homme devient un être social et qu’il est, de ce fait, le produit de la société dans laquelle il grandit et vit, voyons maintenant quelles sont les institutions principales qui peuvent remplir le rôle d’instances de socialisation.

Trois principales instances de socialisation sont significatives dans nos sociétés : La famille, l’école et le travail.

La famille est une des institutions sociales, qui fonde toutes les sociétés humaines. Elle peut être organisée différemment selon les cultures (système de parenté différent par exemple). Par les normes et les règles qui vont la caractériser, la famille détermine la forme du lien social du groupe et les alliances de couple.

Il existe en effet, différentes pratiques et une diversité importante de formes d’alliance selon les cultures : mariage monogame ou polygame. En France l’union des couples est déterminé selon 3 modèles d’alliance possible : le mariage, l’union libre ou le pacte civil de solidarité (PACS). Mais au-delà des systèmes d’alliance, la famille est une institution vivante qui subit des transformations, et une évolution permanente.

Depuis 1960, on assiste par exemple en occident, à des transformations considérables de la famille : diminution du nombre de mariage, des naissances, avancée de la science et des techniques de procréations assistées, augmentation des unions libres, des divorces, ou des séparations, augmentation des familles monoparentales et recomposées. Evidemment, ces mutations ont des incidences sur la socialisation des enfants qui naissent et grandissent au sein de ces familles.

Car la socialisation, intervient dés la naissance d’un individu, par le contact quotidien qu’il entretient avec ses parents, ses frères et sœurs et selon le climat affectif qui règne dans son environnement. Plus tard, lorsque l’enfant devient adulte et parent à son tour la socialisation sera encore et toujours présente au quotidien de sa vie. C’est dire l’importance capitale de cette institution de socialisation qu’offre la famille.

Conjointement à l’institution familiale, l’école est une des institutions de socialisation les plus importantes dans la vie des enfants des sociétés occidentales. Si l’école transmet des savoirs et des connaissances, elle est un lieu incontournable de transmission des valeurs de la société parce que l’école implique la rencontre avec les autres. L’école est un espace tiers entre l’enfant et sa famille.

Elle introduit d’autres règles de vie, d’autres modes de rapport à l’autre (enfant ou adulte). La formation du citoyen de demain est en jeu à l’école.

Car c’est par une participation active à la vie collective, que les enfants prennent conscience que les règles sont nécessaires, qu’elles instaurent des repères fiables et ne peuvent ainsi être modifiées ou contournées à l’envie, que la citoyenneté consiste autant à assumer des responsabilités et des devoirs qu’à revendiquer des droits.

Ainsi, l’école aide l’enfant à acquérir des savoirs et connaissances mais aussi à s’intégrer dans un groupe, et donc dans la société.

Plus tard l’enfant devenu adulte sera confronté au monde du travail qui se trouve être une des trois institutions principales de socialisation.

La scolarité en effet, doit pouvoir permettre à l’enfant devenu adulte de trouver un travail.

Nous voyons donc combien l’école et la famille permettent une socialisation primaire c'est à dire l’apprentissage des techniques élémentaires de la vie en société (politesse, langage, conduite, savoir faire, savoir être…)

La socialisation est donc réalisée au cours de l’enfance, à l’école et se poursuit tout au long de la vie dans le système familial mais aussi par l’activité professionnelle exercée à l’âge adulte par celui-ci.

Le travail est un lieu d’inscription des identités sociales qui se définissent par l'appartenance à un cadre socioprofessionnel.

Si le travail est une source des revenus déterminant un niveau de vie et la capacité de devenir consommateur, le travail donne aussi accès à des droits sociaux (retraite, maladie, chômage etc.) protégeant ainsi l'individu des aléas de la vie.

Le travail est aussi un lieu de socialisation secondaire (exemple : apprentissage des relations avec la hiérarchie), de sociabilité (les relations avec les collègues) et de solidarité (les syndicats professionnels).

Cependant, si la scolarité et l’éducation familiale doivent permettre à l’adulte en devenir de trouver et d’accomplir au mieux un travail, la réalité des aléas de plus en plus contraignants du monde actuel, viennent compromettre parfois gravement, cette intégration dans le monde du travail.

Citons par exemple, le paradoxe d’Anderson et paradoxe de l’ascension (mécanisme du milieu d’origine, plus de demande que d’offre pour certain métier, même si il y a une qualification égale il y a un accès a l’emploi inégal).

Enfin, les effets de la crise économique rendent l’accès à l’emploi de plus en plus difficile pour certaine tranche de la population, les jeunes adultes par exemple sont les premiers concernés par cette difficulté.

Pourtant, nous l’avons vu, le travail et la famille permettent une socialisation de l’homme dans un processus permanent.

Ces constats (évolutions des structures familiales et du monde du travail) induisent ainsi, de profondes mutations dans les institutions principales de socialisation de notre société actuelle.

Peu à peu une partie de plus en plus importante de la population se trouve privée de l’apport des institutions fondamentales de socialisation.

Les phénomènes d’exclusion, de marginalisation, de précarisation sont de plus en plus marqués.

Pour ceux concernés, le lien social se fragilise, c’est une perte de repères, d’identité, parfois de désaffiliation, dans tous les cas une vulnérabilité est à craindre.

Dans les sociétés modernes, on assiste à une montée de l’individualisme et donc une baisse de la conscience collective. Ce qui affaibli le lien social (Durkheim).

L’évolution, et parfois les situations de crises des différentes institutions de socialisation font de l’éducateur spécialisé un acteur social déterminant.

Au travail, les évolutions technologiques marginalisent le travail non qualifié, le rendant plus rare, plus précaires (cdd, contrats d’intérim, stage, temps partiel lorsqu’il est involontaire…) les travailleurs non qualifiés sont donc fréquemment victimes d’un processus d’exclusion ou de grandes précarités.

Ces difficultés majeures entraînent parfois des crises familiales importantes. La

famille est déstabilisée dans son quotidien, dans son identité, dans son histoire parfois. Lorsque un enfant fait ses premiers pas dans une famille en situation de grande précarité, voir d’exclusion, les risques de carences ou de maltraitances sont multipliés, cela peut mettre à mal le bien être de l’enfant ou son développement (affectif, physique, cognitif etc.) et ainsi compromettre son mode de relation aux autres, c'est-à-dire sa socialisation.

Lorsque l’enfant entre à l’école à trois ans, les carences se font parfois cruellement sentir.

Le système scolaire est de plus en plus débordé par les situations individuelles d’enfants en grandes difficultés (sociales, affectives, culturelles etc.).

Ainsi tout un système « d’institutions spécialisées » a pour

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