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Ethique Et Progrès De La Médecine

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Les règles relatives au don d'organes en France sont édictées par les articles L.1231-1 et suivants du code de la santé publique, modifiés par la loi bioéthique n°2004-800 du 6 août 2004. Elles distinguent le prélèvement sur une personne vivante et le prélèvement sur une personne décédée.

La loi de bioéthique en France fixe la liste des personnes qui peuvent donner un organe de leur vivant. Il s’agit du père, de la mère, du conjoint, du frère, de la sœur, du fils, de la fille, des grands-parents, de l'oncle, de la tante, du (de la) cousin(e) germain(e), du conjoint du père ou de la mère, ou de toute personne faisant la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans avec le receveur.

Pour les prélèvements sur des personnes en état de mort encéphalique, depuis la loi Caillavet de 1976, le don d’organes repose sur le principe du consentement présumé c'est-à-dire que chaque individu est considéré comme un donneur potentiel après sa mort à moins de s’y être opposé de son vivant en s'étant inscrit dans le Registre National des Refus.

Les médecins s’ils ne connaissent pas la volonté du défunt doivent recueillir auprès des proches son opposition au don d’organes exprimée de son vivant, par tout moyen.

La législation permet de donc de rassuré les citoyens sur ce sujet où les abus peuvent sévir.

2) La communication

a- Les associations et les campagnes publicitaires :

De nombreuses associations pour le don d’organe ont vu le jour en France.

Parmi elles nous avons ADOT (Association pour le Don d’Organe et des Tissus humains), la fondation Greffe de vie et l’association Marine.

Certaines associations ont signé des partenariats avec des entreprises telles que la Macif… mais la plupart communiquent à travers les principaux canaux média comme la télévision et l’affichage.

De nombreuses campagnes publicitaires ont eu pour objectif de sensibiliser les gens aux dons d’organe, et les encourager à faire un don ou bien exprimer explicitement sa volonté a ses proches.

Nous avons pu voir par exemple les affiches suivantes :

Bien qu’a priori le don d’organe soit un acte contre nature par définition et qu’ils soulèvent des questions d’éthiques, cette pratique a été largement intégrée dans notre société grâce au cadre législatif qui l’accompagne mais aussi grâce à la communication sue ce sujet depuis quelques années.

Bien au contraire, le don d’organes apparait aujourd’hui comme un acte de générosité et de courage puisqu’il permet de sauver des vies.

Cependant, les dons d’organes aboutissent à des greffes sur des patients, et avec les progrès de la médecine ces dernières connaissent des évolutions très controversées.

B) Les nouvelles formes de greffes : partielles et totales de visages

La première greffe partielle du visage au monde (triangle formé par le nez et la bouche) a eu lieu en France en 2005. Elle a été suivie d’une greffe totale du visage à la fin du mois de Juin de cette année en France qui fut une première mondiale.

Cette greffe peu connu, pose des problèmes d’éthique et suscitent de vives polémiques.

1) Un problème d’ordre médical

Bien que la commission d’éthique ait donné son accord aux greffes partielles et totales de visages, des questions restent en suspens.

D’une part, les risques de rejet qui sont plus importants. En effet contrairement aux greffes d’organes (reins, poumons, foies…) les greffes de tissus présentent un risque de rejet entraînant le décès du greffé, relativement plus élevés. De plus étant des premières mondiales ces greffes n’ont pas d’antécédents pour connaître avec précisions les effets à plus ou moins long terme sur un patient : il n’existe aucun élément de comparaison concret sur l’évolution du greffon.

Ce risque est accentué aussi le traitement anti rejet à vie qui évoluent et qui deviennent de plus en plus risqué.

Effectivement, la compatibilité HLA est de moins en moins indispensable, compte tenu des progrès des traitements immunosuppresseurs. Néanmoins, lorsque cette compatibilité est grande, le traitement peut être allégé.

Peut-on prendre le risque mortel de réaliser une greffe du visage étant donné les risques qu’elles présentent ?

2) Un problème d’ordre moral

a- Pour le patient receveur

Une greffe partielle ou totale du visage pose évidemment des problèmes d’ordre psychologique pour le receveur.

Contrairement aux greffes d’organes qui sont invisible, les greffes de tissus et notamment la greffe de visage est visible.

Le visage renvoie incontestablement à l’identité d’un individu. Le patient greffé doit alors s’approprier et s’adapter à un nouveau visage étranger.

Un long travail est donc nécessaire pour le patient pour s’accepter avec le visage d’un autre.

b- Pour la famille du donneur

Lorsqu’une greffe de visage est réalisée, le principe de l’anonymat du donneur et du receveur est difficilement respectable.

La greffe de visage étant visible, la famille du défunt peut reconnaître le visage du donneur s’il venait à rencontrer le receveur et dans le contexte actuel de médiatisation de ces greffes connaissent l’identité du receveur.

Cela doit être extrêmement difficile pour eux de voir le visage de cette personne

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