DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

La Trésorerie En Temps De Crise.

Compte Rendu : La Trésorerie En Temps De Crise.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 18

de détenir de la trésorerie signifie que l’entreprise possède des sommes d’argent ou des actifs « réalisables » c'est-à-dire qu’ils peuvent être rapidement transformés en cash sans perte de valeur. Ainsi, selon le cycle d’exploitation ou bien encore de l’affection des bénéfices, certaines entreprises sont amenées à posséder un solde positif de trésorerie qui vient s’inscrire à l’actif du bilan. Plus une société détient des actifs liquides, plus elle peut facilement faire face à ses obligations financières à court-terme.

Dans un premier temps, nous dresserons la liste des divers facteurs qui influent sur la gestion de la trésorerie. Ensuite, nous adopterons un point de vue plus macro-économique afin d’observer les différents éléments qui affectent le marché monétaire, provoquent son tarissement en période de crise et les mécanismes de transmission à l’économie réelle. Enfin, nous observerons les avantages que représentent la détention de liquidité sous le prisme de la création de valeur pour les actionnaires afin d’en définir les limites éventuelles.

II) L’analyse de la gestion de trésorerie.

Tout d’abord, l’enjeu de la gestion de la trésorerie est un élément primordial pour la survie des entreprises notamment des PME qui souvent ne disposent de capacités de financement internes. De manière binaire, les entreprises se distinguent en deux grandes catégories : celles qui présentent un excédent de trésorerie et celle qui sont débitrices. Les causes de cet état de fait s’explique à la fois par des facteurs conjoncturels et par des facteurs structurels .

Parmi les facteurs conjoncturels, il faut noter qu’une partie de la trésorerie n’est pas réellement disponible, elle n’est excédentaire que du fait de décalage liés aux moyens de paiement. Ainsi, lors de l’émission de chèques ou de virements, le débit des montants ne sera effectif qu’entre J+1 et J+3. Le procédé peut permettre d’embellir la présentation du bilan lors de la date de clôture des comptes. Ceci est d’autant plus vrai lorsque les paiements ont une nature transfrontalière. Selon les normes monétiques applicables, les délais s’en trouvent bien souvent rallongés. En Europe, le projet SEPA doit permettre l’émergence d’un espace de paiement unique eu euro entre les 27 pays membres auxquels se rajoutent l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Ce projet a pour but d’harmoniser les règles et les moyens de paiements au niveau européen afin qu’un paiement international bénéficie du même traitement qu’un paiement domestique ce qui permettra d’en raccourcir les délais.

Les facteurs suivants sont liés à des contraintes règlementaires, c'est-à-dire que les fonds ne peuvent pas circuler librement et restent plus longtemps à l’activité des sociétés. Les fonds générés dans des pays où les gouvernements exercent un contrôle des changes ne peuvent pas quitter le territoire sans payer des frais de transactions importants. Certaines multinationales subissent des distinctions de traitements entre le holding et ses filiales établies hors du pays d’origine. Par exemple, les filiales à l’étranger des groupes américains qui ne bénéficient pas de plein droit du régime d’intégration fiscale, mère-fille. Certains fonds seront dirigés vers les filiales bénéficiant du régime fiscal le plus avantageux et permettront de bénéficier d’une imposition moins lourde par un processus d’optimisation fiscale (politique de prix de transfert). Le dernier point porte sur les sommes nanties au profit de tierce personnes (physiques et morales). Dès lors, les actifs de trésorerie ne sont que la contrepartie de dépôts de garanties, de cautions, hypothèques, etc. et n’appartiennent plus juridiquement à l’entreprise. Dans certains pays, ces sommes correspondent doivent être bloquées dans des comptes ad-hoc. De part ces seules contraintes techniques et règlementaires, l’objectif d’une trésorerie parfaitement à l’équilibre est impossible.

Nous allons maintenant observer les facteurs structurels qui imposent des choix dans la gestion de la trésorerie. Immédiatement, nous pensons à l’environnement économique dans lequel interagit l’entreprise. Dans le cas d’une trésorerie déficitaire, cas le plus général, le délai de paiements des fournisseurs est inférieur au délai de paiement client. Tandis que l’excédent de trésorerie provient du décalage favorable entre le délai de paiements des fournisseurs et les encaissements des clients. Autrement dit, l’entreprise bénéfice d’un besoin en fonds de roulement négatif, à l’exemple des secteurs :

 De l’assurance où les acteurs encaissent les primes de tous ses clients tandis qu’ils ne versent que les primes effectivement constatées.

 De l’e-commerce où les sites marchands encaissements dès la conclusion de l’opération alors que la marchandise ne sera payée que plus tard.

 De la grande distribution où les clients payent comptant alors que les délais fournisseurs sont très longs .

L’excédent de trésorerie peut aussi trouver son origine dans le niveau de capitalisation (fonds propres) de l’entreprise lors de sa constitution ou bien encore par la rétention importante de ses bénéfices. Il peut être également dû à un apport en compte courant des associés. Ce procédé est généralement utilisé dans le PME où le dirigeant se trouve être en même temps l’actionnaire de la société. Il s’agit d’un prêt court-terme qu’il réalise en tant que personne physique à la personne morale corporative. Ils peuvent être intégrés à l’analyse en tant que quasi-fonds propres.

Dans la pratique, l’on apprécie de la liquidité d’une entreprise s’étudie à partir du bilan financier (également appelé bilan patrimonial) dont le principal objet est de donner une vision rapide de ses avoirs (actifs) et de ses engagements (passifs) selon leur niveau d’exigibilité. L’entreprise va mobiliser ses disponibilités à court-terme pour honorer ses engagements eux aussi à court-terme. Il est possible de mesurer le risque de solvabilité (la capacité d’une entreprise à assumer ses obligations) d’une entreprise à l’aide des traditionnels ratios d’endettement , de liquidité et de couverture de la charge de la dette. Ces outils permettent à l’analyste d’appréhender la liquidité tant au niveau de la structure de capital qu’au niveau du remboursement des dettes.

 La mesure du niveau d’endettement se fait à l’aide des ratios d’endettement. Il s’agit d’une mesure imparfaite car une entreprise fortement endettée n’est pas forcement insolvable. Cependant, il existe une relation entre la rentabilité d’exploitation et la charge d’intérêts fixes. A terme, plus une entreprise est endettée, plus son risque de se retrouver en situation d’insolvabilité est fort.

 La mesure des liquidités se fait généralement à partir du ratio du fonds de roulement. Cet indicateur présente certains biais, notamment tous les actifs court-terme ne sont pas liquides tandis que tous les passifs n’ont pas la même exigibilité. La correction se fait par l’observation du ratio de liquidité restreinte qui bénéficie d’ajustements sur les stocks et les charges constatées d’avance. Il faut nuancer ce propos, car la trop grande possession d’actifs à court-terme peut être le fait de mauvaises décisions de gestion ce qui affectera l’efficacité et les bénéfices de l’entreprise.

 La mesure de couverture de la charge d’intérêt et de remboursement de capital correspond à la capacité à générer assez d’argent pour en couvrir le montant. Bien qu’ils possèdent certaines limites, ils sont les meilleurs indicateurs du risque d’insolvabilité car ils mettent en parallèle la performance de l’entreprise et son risque de défaillance.

La liquidité se juge sur un an soit celle d’un exercice comptable. Le bilan financier permet de déterminer le fonds de roulement financier, il correspond à la différence les actifs liquides à court-terme et les dettes à moins d’un an .

Fonds de roulement patrimonial = Capitaux permanents – Actifs immobilisés nets à plus d’un an.

Pour les sociétés qui possède une trésorerie structurellement positive (Cf. ci-dessus). Les disponibilités seront retraitées et viendront en déduction des fonds propres. L’excédent de trésorerie est donc différence positive entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. Les ressources stables permettent de financer correctement à la fois les immobilisations et le besoin en fonds de roulement.

Cette première partie nous a permis de réaliser un rapide tour d’horizon du domaine de la gestion de trésorerie. Nous nous sommes focalisé sur les causes à l’origine de détention de trésorerie pour l’entreprise. Nous avons également dressé la liste de certains ratios et indicateurs de solvabilité utilisés par les analystes financiers qui servent à appréhender le risque de solvabilité des entreprises selon leur situation de trésorerie (excédent de trésorerie vs déficit).

III) De la crise financière à la défaillance des entreprises.

Au-delà de la seule analyse financière des entreprises, il faut absolument tenir compte de l’environnement économique qui influe nécessairement sur les décisions de gestion en tenant compte de l’accès aux différentes

...

Télécharger au format  txt (30.4 Kb)   pdf (228.1 Kb)   docx (16.8 Kb)  
Voir 17 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com