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Le Drame Romantique

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evendiquaient le mélange des genres, donnant naissance au drame bourgeois qui met en scène les malheurs de la vie quotidienne sur un ton sérieux.]

* Rejet du drame bourgeois : dans celui-ci, on est fidèle aux décors, aux costumes, etc. pour imiter la réalité. Les romantiques refusent cette illusion de faire vrai au nom de l’imagination, de l’expression du génie.

* Rejet du moralisme et du théâtre manichéenConception dualiste du bien et du mal. : le drame bourgeois est, pour les romantiques, un théâtre moralisateur (le dénouement est toujours moral).

* Des héros singuliers remplacent les personnages stéréotypés des XVIIe et XVIIIe siècles : le héros romantique est un individu original, qui évolue et dont le destin est illustré par la pièce. Le héros romantique est généralement un marginal, il incarne le « mal du siècle ». La marginalité du héros romantique peut être sociale (Ruy Blas est un laquais amoureux d’une reine), intellectuelle (Chatterton est un poète incompris), etc. Le héros romantique est porté par ses désirs, ses défis mais il rencontre la fatalité : il est sacrifié par l’histoire et meurt.

Le double projet du drame romantique :

* représenter le passé historique dans sa complexité pour permettre au spectateur de comprendre le présent ;

* souligner le rôle de l’individu dans l’évolution de la société.

Le drame romantique représente les bouleversements politiques, avec l’idée que le passé illustre le présent. Le dramaturge évite la censure car il masque ses allusions au présent par le recours à l’Histoire.

HUGO, Victor – Préface de Cromwell

| Genre : Théâtre

À 25 ans, Victor Hugo rédige en préface à sa pièce Cromwell une longue défense du drame romantique. Il remet en question la règle classique des trois unités et prône une dramaturgie mêlant le beau et le laid, le sublime et le grotesque, le vers et la prose. Tout amateur de théâtre trouvera dans ces propositions des vues intéressantes et révolutionnaires.

N.B. La préface a ici été amputée de quelques lignes concernant les très nombreux personnages de ce drame injouable de 6500 vers ; on pourra les retrouver dans la version texte.

Cromwell (Hugo)

Cromwell |

Auteur | Victor Hugo |

Genre | Pièce de théâtre |

Pays d'origine | France |

Lieu de parution | Paris |

Date de parution | 1827 |

Cromwell est une pièce de théâtre de Victor Hugo publiée en 1827.

C'est à la fois une fresque historique de l'Angleterre du XVIIe siècle et le portrait du lord protecteur d'Angleterre, Cromwell. Cromwell par ses dimensions démesurées (6920 vers) reste une pièce pratiquement injouable et injouée. Ses changements de décors fréquents ainsi que le choix de son sujet dans une histoire relativement proche en font, entre autres, un exemple de pièce romantique, rompant radicalement avec les traditions classiques.

Dans cette préface, Hugo écrit, entre autres, ceci : Que si nous avions le droit de dire quel pourrait être, à notre gré, le style du drame, nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire, sans pruderie,[...] sachant briser à propos. Cette exigence de liberté dans l'art est à la base même du combat romantique contre le classicisme. Comme l'a dit Jacob Talmon dans son ouvrage intitulé Romantisme et Révolte*, la littérature classique, contemporaine de la monarchie absolue du XVIIe siècle, présupposait que le monde était fondé sur un ordre rationnel d'unité, d'équilibre, d'harmonie et de plénitude, dans lequel nous naissons et contre lequel il serait vain de se révolter.

La tradition classique imposait des règles de forme dans la construction artistique. Il s’agit là, selon le mot railleur d’Hugo, de toutes ces «petites règles conventionnelles, de tous ces labyrinthes scolastiques, de tous ces problèmes mesquins que les critiques des deux derniers siècles ont laborieusement bâtis autour de l’art».

On le voit donc, Hugo méprise le dogmatisme artistique des tenants du classicisme. Il brisera les règles conventionnelles en s’attaquant à la théorie des trois unités au théâtre.

En effet, inspirée d’Aristote, la tradition classique indiquait que l’intrigue d’une pièce de théâtre devait se dérouler en un jour et un lieu bien déterminés. De plus, il devait y avoir une unité de l’ensemble de l’intrigue. Or Hugo n’admet que cette troisième unité. Pour lui, un théâtre réaliste ne peut maintenir les unités de temps et de lieu car elles n’ont aucune réalité dans la vie de tous les jours. Toute action est susceptible de se dérouler selon une durée variable et à des endroits différents. Aussi notre auteur n’hésitera pas à écrire des pièces de théâtre brisant avec la règle des unités de jour et de lieu de l’action.

Mais, d'après Pascal Melka, auteur de Victor Hugo, un combat pour les opprimés. Etude de son évolution politique [1], les controverses sur la structure de l’intrigue d’une œuvre ne sont pas les seuls motifs de l’opposition entre romantiques et classiques. Il y a autre chose dans cet affrontement.

Evoquant la littérature classique, Hugo dit dans la préface de Cromwell : la muse purement épique des anciens n’avait étudié la nature que sous une seule face, rejetant sans pitié de l’art presque tout ce qui, dans le monde soumis à son imitation, ne se rapportait pas à un certain type du beau. Type [...] faux, mesquin et conventionnel. Et c’est parce qu’elle est exclusivement tournée vers la quête d’un certain type du beau que la littérature classique emploie exclusivement un langage extrêmement soutenu, lequel crée

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