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Lecture linéaire de "les fausses confidences" Acte 2 scène 10

Commentaire de texte : Lecture linéaire de "les fausses confidences" Acte 2 scène 10. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  29 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  819 Mots (4 Pages)  •  719 Vues

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Introduction

Né en 1688, Marivaux est célèbre pour son œuvre théâtrale Les Fausses Confidences parut en 1737 qui dépeint la surprise de l'amour dans un style subtil, proche de la conversation mondaine et que l'on appellera le Marivaudage. Pièce écrite pour les comédiens-italiens, elle rencontra un vif succès auprès du public et entre dès 1740 au répertoire de la Comédie-Italienne. Cette pièce qui mêle comédie d'intrigue, de mœurs et de psychologie permet d'entrer de plein pied dans le théâtre de Marivaux qui peint la surprise de l'amour et ses obstacles Celle-ci raconte l'histoire de Dorante, un jeune noble ayant perdu sa fortune qui cherche à conquérir le cœur d'Araminte, une riche jeune femme. Son ancien valet Dubois, qui souhaite l'aider va échafauder des stratagèmes pour qu'Araminte, promise à un autre, soit séduite par Dorante et que triomphe l'amour. Problématique : comment le jeu des valets permet-il de renforcer l'intrigue autour du portrait

Plan:

 1. La querelle des valets 2. Les explications I. La querelle des valets

Le début de l'extrait est marqué par la phrase exclamative « tu es un plaisant magot » qui permet de montrer au spectateur qu'un évènement important va se produire. On assiste dès le début à l'utilisation d'un terme fort qui animalise Dubois « plaisant magot » = petit singe Arlequin adopte un air hautain avec la phrase <<< Nous nous soucions de toi et de toute ta race de canaille comme de cela >> Il y a une marque de la violence des paroles qui se présente dans cette scène, en effet le terme << bâtonnerai » montre la colère et la violence de Dubois. Arrive alors Araminte, qui ne comprend pas la raison de leur querelle. Le plan de Dubois se met alors en marche avec un effet d'écho celui-ci cherche à attirer l'attention d'Araminte sur le caractère conflictuel de leur querelle. La supériorité hiérarchique d'Araminte prend place avec l'impératif << tais-toi » qui montre son autorité sur son valet. Dubois adopte tout au long de l'extrait le comportement d'un chevalier qu'il parodie Cette querelle est théâtralisée et Dubois n'est en aucun cas naturel. L'apostrophe << Madame >> apporte du zèle à l'intérieur de son discours. Le verbe de perception « j'ai vu » apporte un témoignage tandis que l'adverbe modalisateur << par hasard » apporte un registre ironique à la scène en faisant douter de la sincérité. Arlequin fait tout son possible pour empêcher Dubois d'annoncer le facteur de leur conflit qui n'est d'autre qu'un tableau. II. Les explications Dubois improvise et ne fait rien sans conséquences. Il avoue publiquement l'objet de cette dispute par la périphrase: << un tableau où Madame est peinte » Les trois verbes d'action offrent de nouveau du zèle à ce discours. De plus, ce rythme ternaire cherche à convaincre sur l'immoralité de ce portrait. Cette réplique est trop soutenue sortant de la bouche d'un valet. La locution conjonctive << de sorte que » joint la cause à la conséquence, aux actes de Dubois. Ce dernier qualifie Arlequin par la périphrase « butor », un oiseau des marécages, face à la grossièreté de ce valet apportant un comique de mots à la scène. Le participe passé « battus » vient clore le champ lexical de la violence présent depuis le début de cet extrait : « pure colère », « menace », << dispute » qui offre un comique de gestes à cette scène farcesque. L'exagération de l'éloquence de Dubois enrichit ce discours sonnant déjà faux. Ensuite, Arlequin devient l'adjuvant de Dubois et loue le tableau qu'il définit de << tout à fait gracieux ». Cela peut insinuer un portrait d'une Araminte légèrement vêtue. Il ajoute que son maître le « considérait », vêtue. Il ajoute que son maître le « considérait », paroles qui servent à l'amour que porte Dorante pour Araminte. Arlequin, dans sa naïveté fait l'éloge de Dorante par la périphrase « honnête homme », le gratifiant encore une fois publiquement et soulignant les comiques. La phrase injonctive << Voyez la malice ! » souligne une fois de plus le différend entre les deux valets qui n'ont pas la même vision de cet acte. Ces dernières paroles d'Arlequin sont construites avec deux phrases injonctives << Ote-lui » et <<< laisse-lui ». Ce valet naïf finit en insultant une dernière fois Dubois « d'animal », chose quelque peu exagérée vis-à-vis de la situation. Dubois répète son zèle par les pronoms personnels toniques « moi » et « je ». Il affirme par un futur de certitude mêlé à une anaphore en << que » qu'il détachera ce tableau quoi qu'il arrive et que c'est le souhait de Madame.

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