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Les Fausses Confidences - Marivaux (Acte I, Scène 2)

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de lui (14) "Oui, je le soutiens". Il anéantit les doutes de son ancien maître par son analyse de la situation (22) "Tant mieux pour vous, et tant pis pour elle." Dubois utilise également le registre comique pour convaincre son interlocuteur. D’abord nous pouvons le voir grâce au ton moqueur employé pour répondre a Dorante (60livres> 50000livres) (16 a 19). Dubois est optimiste, pour lui l'argent n'est pas un obstacle car cette différence de classe sociale est compensée par la beauté de Dorante comme on peut le voir dans sa réplique humoristique (6)"Votre bonne mine est un Pérou". La dernière réplique montre l'éloquence de Dubois

Au contraire les hésitations et le manque d'assurance de Dorante le rendent inoffensif comme quand il dit à la ligne 4 « moi qui ne suis rien », « que je tremble » l30. De plus, Il se présente victime de sa passion (l29).

Sa faiblesse est perceptible dans la prise de parole. Alors que les répliques de Dubois sont construites, celles de Dorante sont brèves et marquées par l'émotion : on trouve des phrases exclamatives et interrogatives. Sa première répique exclamative montre avant tout son désespoir (13). Sa quatrième réplique est une interrogation montrant qu'il souhaite être rassuré(20). ll est réaliste et conscient de sa différence de classe sociale avec Araminte, contrairement a Dubois (16) "Elle a plus de cinquante mille livres de rente",

Dorante a donc toutes les raisons d'envisager l'échec de ce complot amoureux dont il n'est ni l'initiateur ni le meneur.

II - Mise en place d’un complot amoureux :

Tout d’abord, le projet est un complot amoureux mené par Dubois. Celui-ci possède des qualités intellectuelles, il connaît les mécanismes amoureux et, paraît psychologue parce qu’il dit qu’il a analysé le caractère de sa maîtresse. S'il souligne qu'elle est raisonnable à la ligne 20 et 37, cette qualité ne lui semble pas un obstacle. Pour lui, non seulement elle ne pourra pas résister à l'amour, mais de plus cette qualité doit jouer en faveur de Dorante. Il le montre à travers sa réplique : "Si vous lui plaisez, elle en sera si honteuse, elle se débattra tant, elle deviendra si faible, qu'elle ne pourra se soutenir qu'en épousant" l.22. Le processus est connu, il reste à le provoquer : pour cela il y a deux étapes : faire naître le désir par la séduction physique avec "Votre bonne mine... » l. 6 et « je vous vois déjà en déshabillé" l.11, et le stimuler par la jalousie "Tâchez que Marton prenne un peu de goût pour vous" l.43. Le statut social de ce personnage encore énigmatique se précise. Il énonce son projet dans un discours à la première personne "Je m'en charge, je le veux, je l'ai mis là... je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis" l.33. Le pronom "vous" l.14 utilisé pour Dorante devient "nous" l.33 puis "je" l.35, le texte qui parlait de Dorante à la base, se finit en parlant de Dubois. La jeune veuve, quant à elle, est désignée par le pronom indéfini "on" l.36: "toute raisonnable qu'on est ; on vous épousera, toute fière qu'on est, et on vous enrichira". Ainsi, elle n'apparaît pas en tant qu'individualité, un "on" qui peut laisser sous entendre la participation active de Dubois capable de décider à la place de la jeune femme. D'autre part, l’énumération : « aimera/ épousera/ enrichira » l. 37 suivit par les mots : "fierté/ raison/ richesse" l.39 montre l’efficacité qu’aura le complot. Il y a aussi des constructions symétriques: "je sais votre mérite / je sais mes talents" l.35-36, on voit que la réussite repose sur leur complicité "nous sommes convenus de toutes nos actions/ toutes nos mesures sont prises" l.33. Cela souligne la

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