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Les fleurs du mal de Baudelaire

Dissertation : Les fleurs du mal de Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Février 2022  •  Dissertation  •  3 868 Mots (16 Pages)  •  2 912 Vues

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Dissertation Français

Les Fleurs du Mal

Merveilleux devoir ! Des larmes, des rires, des rebondissements et que d’extase ! 

Vous avez compris qu’il faut travailler au corps la question posée, et vous l’avez fait avec brio et élégance. A recommander dans toutes les librairies ! Bravo !

20/20

Sujet : « Je ne conçois guère (mon cerveau serait-il un miroir ensorcelé ?) un type de beauté où il n’y ait du malheur ». Dans quelle mesure cette affirmation éclaire-t-elle votre lecture des Fleurs du Mal et du parcours associé ?

La beauté est un thème central dans l’œuvre de Baudelaire, mais le poète choisit d’abord de décrire le Mal et la laideur sous toutes ses formes : physiques, urbaines et morales. Il en rend compte à travers l’allégorie de la boue. En effet, dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire se fait avant tout observateur de la pourriture matérielle et de la misère de la condition humaine.                                           A travers de nombreux poèmes, il évoque par le biais (métaphore) de la boue matérielle, un malheur personnel. Cette boue matérielle appartient à la vision physique que le poète a sur le monde. (TB, vous pouvez développer encore avant de livrer votre exemple) Ainsi, dans les vers 5 à 8 du poème « l’ennemi » : « Voilà que j’ai touché l’automne des idées, / Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux / Pour rassembler à neuf les terres inondées, / Où l’eau creuse de trous grands comme des tombeaux ». Ce quatrain débute sur une constatation avec « Voilà que », et le vers 5 est en lien avec la première strophe du poème. Nous pouvons aussi remarquer l'image du jardin vers 4 qui est retrouvée dans les vers 6 à 8, cependant ce dernier est dévasté et des réparations sont nécessaires. L’utilisation des termes « râteaux » et « pelles » ainsi que la multitude d’images sur les désastres du temps, symbolisent l’annonce de la mort mais aussi de cette boue dite « physique » que le poète décrit tout au long des Fleurs du Mal. (TB, vous collez au sujet, c’est ce qu’on attend. Attention à ne pas trop faire de commentaire de texte)

Afin de renforcer cette expression de malheur personnel, nous pouvons mentionner (lourd) le poème « La Béatrice » (CXV, vers 1 à 2) : « Dans des terrains cendreux, calcinés, sans verdures, / Comme je me plaignais un jour à la nature, ». Ces deux premiers vers marquent par une description d’un paysage détruit et chaotique (« cendreux », « calcinés ») la transcription du malheur et de la misère que le poète ressent durant sa quête de la beauté. (oui. Précisez qu’il s’agit d’une métaphore) Nous comprenons donc que la boue matérielle est une allégorie physique du Mal être et du malheur du poète maudit. (oui)

Baudelaire traite aussi d’un sujet bien plus global en mentionnant la boue urbaine à son œuvre. Cette boue se définit par la description imagée d’une ambiance générale, Baudelaire compare les paysages des villes à la laideur et aux malheurs propres à l’humanité. (Excellent !!!!)  Baudelaire annonce dans « Les tableaux parisiens » que la ville de Paris est belle mais quand la ville est « grise », il veut rêver de son propre Paris. La boue l’oblige en quelque sorte à s’échapper de sa triste réalité et lui donne accès à la rêverie. Dans les vers 3 à 4 du poème « Le Vin des Chiffonniers » : « Au cœur d’un vieux faubourg, labyrinthe fangeux / où l’humanité grouille en ferments orageux », le cadre urbain est mis en place avec les mots « faubourg » et « réverbère ». Cependant avec les termes « fangeux » et « grouille » (grouiller étant un terme péjoratif), Baudelaire déshumanise la population en faisant un lien avec les insectes, mais aussi en utilisant « ferments », métaphore réduisant les Hommes à des micro-organismes biologiques. En mentionnant le « labyrinthe », le poète fait allusion aux bas-fonds infinis et insalubres de Paris. C’est donc une manière poétique de parler de la laideur humaine et de ses affreuses créations. (J’essuie une larme de bonheur ! ) Pour poursuivre, nous pouvons mentionner (lourd) les vers 8 à 9 du poème intitulé « Les sept vieillards » : « Et que, décor semblable à l’âme de l’acteur, / un brouillard sale et jaune inondait tout l’espace » dans lequel le poète utilise encore une fois le procédé stylistique de l’allégorie. Par exemple, la tristesse ambiante de la ville pousse le poète à créer une illusion en parlant « de décor » et d’« acteur ». De plus le « brouillard » représente l’âme confuse et perdue du poète dans cette ville « sale et jaune ». Ces poèmes reflètent le mal-être des Humains face à la mélancolie et les paysages étouffants de la vie ainsi que les impacts de cette « boue urbaine ».

La troisième forme de « boue » plus subtile que les deux premières, reflète le vice et la lâcheté de l’humanité. Baudelaire la représente souvent grâce à des allégories puisqu’elle n’est pas matérielle, elle n’est visible qu’à travers les mentalités des Hommes. (Oui, mais l’idée peut être un peu plus développée) Dans le poème « Au lecteur » vers 1 à 2 « La sottise, l’erreur, le péché, lésine, / occupent nos esprits et travaillent nos corps » et vers 5 « Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches » Baudelaire utilise un champs lexical propre aux vices humains (« sottise », « erreur », « péché », « lésine »). Il les évoque aussi de manière à les comparer et à les personnifier en leurs donnant des verbes d’action et des caractéristiques correspondants à l’activité humaine (« travaillent » « occupent » ainsi que « têtus » et « lâches »). Le poème « Le tonneau de la Haine » est aussi un exemple de la démonstration de la boue morale notamment dans les vers 9 à 11 : « La Haine est un ivrogne au fond d’une taverne, / Qui sent toujours la soif naître de la liqueur / et se multiplier comme l’hydre de Lerne. ». Une fois de plus, Charles Baudelaire personnifie un des vices humains. En effet il fait de la haine qui est un nom commun un nom propre, ajoutant une importance cruciale à ce sentiment appartenant à la boue morale. De plus le poète emploie la métaphore entre la Haine et un ivrogne, ce qui symbolise l’excès et la dépendance (parallèle avec les excès de colère et la soif de vengeance). Il compare aussi la haine à l’Hydre de Lerne (un monstre de la mythologie grecque qui, presque impossible à achever puisqu’une fois qu’une tête est décapitée il en repousse une autre). Ce dernier vers symbolise l’incapacité de l’homme à se débarrasser de ce sentiment ravageur qu’est la haine (et donc la boue morale) car il est comme un monstre immortel qui hante l’humanité jusqu’à sa mort. (Vous pouvez peut-être conclure en une phrase sur la place du malheur dans la vie des hommes, afin d’être pleinement dans le traitement du sujet).                                                                                                         A travers toutes ses formes, la boue décrite dans l’œuvre de Charles Baudelaire esquisse une perception du monde et de sa beauté entachée par le Malheur et la laideur de l’humanité. Ainsi le poète tente de s’approcher en vain d’une quête vers l’élévation mais n’y parvient jamais puisque sa vision est perturbée par cette pourriture et cette misère constante.  (La voilà !)                                   

Transition à détacher du texte

Depuis la chute, la perception de l’homme s’est obscurcie et sa condition lui interdit d’appréhender la beauté parfaite et idéale. En effet, une partie du monde lui est cachée (« Correspondance »), et la souffrance liée au Spleen rend sa quête de beauté extrêmement douloureuse (« La voix »).                                                                                Ce Malheur empêchant la découverte de la beauté est expliqué, d’après l’auteur, par la Chute de l’Homme. (Oui, que c’est bien !) Baudelaire met donc en lien un évènement biblique et la condamnation de l’imperfection et de l’interdiction du spectacle qu’est la Beauté. Dans le poème « La cloche fêlée » (vers 5 à 9) : « Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux/Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante, / Jette fidèlement son cri religieux, / Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente ! / Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu’en ses ennuis », la cloche, sur le plan sémantique, est un objet symbolisant l’église et la religion. Cet objet n’est pas présent par hasard puisque ce dernier fait une référence à la « Chute ». De plus, le champ lexical de la vitalité (associé avec la cloche) : "vigoureux", "alerte, "bien portante", reflètent la résistance face à la vieillesse et donc au temps qui passe de cette cloche. Grâce à tous ses éléments symboliques, nous pouvons penser que la cloche est pour le poète un modèle pour s'élever vers l'idéal, et échapper au spleen. « L’irrémédiable » (vers 1 à 4) : « Une idée, Une Forme, un Être / Parti de l’Azur et tombé / Dans le Styx bourbeux et plombé / Où nul œil du Ciel ne pénètre ; » reflète par ces allégories, l’« Idée», la «Forme», l’«Être», l’idée que l’existence est une chute. Baudelaire se réfère d’abord à « l’azur » du ciel symbolisant l’idéal, puis au « Styx bourbeux et plombé », le Styx étant le fleuve de l’Enfer. Ce poème représente donc cette Chute fatale à l’homme dans sa quête de la beauté. Le poème en prose « Le Fou et la Vénus » et le septain « Hymne à la Beauté » évoque la vision de la Beauté d’une toute autre manière. En effet, dans le poème en prose, « Le Fou et la Vénus » comportant sept paragraphes reliés par une idée centrale, le poète oppose grâce à « Cependant » la divine beauté de la nature et le désespoir et la solitude du fou. La description de la nature montre l’idéalisation du monde. Mais l'apparition du fou est une allégorie de la situation du poète face à ce même monde, montrant au lecteur et donc à l’Homme que l'idéal est inaccessible. « Hymne à la beauté » quant à elle, décrit une relation d'adoration voire même d’obsession. À travers les correspondances et les nombreuses allégories, la Beauté devient une amante, une actrice ou encore une déesse.

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