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Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette

Cours : Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  14 Juin 2023  •  Cours  •  800 Mots (4 Pages)  •  413 Vues

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Dans Sido et Les Vrilles de la vigne Colette rend hommage à ce qui l’entoure. Elle préfère ne retenir que les éléments positifs et ne pas se laisser envahir par des souvenirs négatifs. Cela s’applique tout d’abord aux êtres qui constituent son monde, son univers. Cette vision du monde s’exprime dans Sido, qui n’est rien moins qu’un chant d’amour dédié à sa mère. Colette idéalise la figure maternelle : « je la chante de mon mieux » nous dit-elle. Dans la première partie consacrée à cette mère, celle-ci est représentée comme une figure tutélaire, une déesse au centre de son jardin. L’amour fou du père pour cette femme extraordinaire renforce la célébration et même la dernière partie, consacrée aux frères et à la sœur, reste marquée par la présence de Sido, puisque Colette explique qu’elle ne fait que reprendre « les récits maternels ». Mais Colette souhaite aussi rendre hommage aux figures moins solaires, qui pourraient passer pour des ratés, tels le père « mal connu, méconnu » ou les « Sauvages », ses frères et sa sœur, dont elle loue le rapport unique à la nature et l’attitude libre. Elle idéalise ainsi Léo, qui pour elle n’est pas un inadapté social mais « un sylphe de soixante-trois ans ». Les Vrilles de la Vigne révèlent également cette célébration des êtres : Colette évoque avec tendresse l’« héroïsme de poupée » de son amie Valentine (« De quoi est-ce qu’on a l’air ? »). Mais Colette aime tous les êtres vivants et en particulier les animaux. Cet amour est perceptible dans la description si précise du comportement de Nonoche – sa chatte – et dans les dispositifs narratifs qui consistent à mettre les animaux au premier plan en leur donnant la parole : « Dialogue de bêtes », « Toby-chien parle »... Ainsi elle ne cesse, dans un va-et-vient permanent, de personnifier les animaux et d’animaliser les humains.

Colette vit à Paris, mais « ses yeux de l‘âme » sont tournés vers sa province natale et vers la nature. Sido propose de merveilleuses descriptions du jardin de la mère, s’inscrivant

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© Éditions Hatier, 2022

dans la pure tradition du locus amoenus dont Virgile, dans Les Bucoliques, pose les principales caractéristiques : un lieu refuge, tranquille, beau et agréable . Les apostrophes lyriques ne manquent pas pour louer la beauté tranquille des jardins de l’enfance : « Oh ! aimable vie policée de nos jardins ». L’évocation des fleurs colorées telles le « le géranium écarlate et la hampe enflammée des digitales » (Sido) marque l’esprit du lecteur. La tonalité lyrique et poétique est encore plus enflammée dans Les Vrilles de la vigne lorsque Colette célèbre la forêt de son enfance « toute pareille au paradis » et déclare qu’« elle a vécu dans un pays de merveilles, où la saveur enivre » (« Jour gris

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