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Le Doute Et La Vérité

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incertaines ? N’es-ce pas le doute qui permet de détruire de telles connaissances ? En effet, le doute est l’état de l’esprit incertain de la réalité d’un fait, de la vérité d’une proposition et de la conduite à adopter dans une situation donnée. Le doute ne manifeste-t-il pas la négativité et la liberté de l’esprit qui dit non aux opinions et se libère ainsi de leurs chaînes. Cependant, le doute doit-il être permanent, une fin en soi ou provisoire pour accéder au vrai.

Sans le doute, pourrions-nous effectuer une rupture avec notre vie quotidienne, détruire nos opinions et accéder à la vérité ?

I. L’opinion et la vérité.

A. L’opinion.

1. Les caractères de l’opinion

Le besoin de croire et d’avoir des opinions va dans le sens même de la vie. Une opinion est un jugement que l’on porte sur un objet ou une personne, mais il n’est pas fondé car il n’est ni démontré, ni vérifié. Les opinions peuvent être individuelles ou collectives. De manière abusive, elles se donnent les apparences du savoir. Or, c’est un genre de connaissances peu fiables car elles s’appuient sur des sensations. Expression de la sensibilité et non de la raison, elles sont subjectives. Par exemple, l’amoureux métamorphose l’objet de sa passion en lui attribuant des qualités qu’ils ne possèdent pas. Dépouiller les êtres de tout ce que nos passions leurs prêtent, c’est les réduire à eux-mêmes. « Aux yeux du jaloux », écrit Shakespeare, « les choses les plus insignifiantes paraissent des confirmations solides ». L’homme en proie à la haine trouve toujours plus de raisons d’haïr son ennemi. Les émotions comme les passions déforment la réalité. Quand nous avons peur la nuit, lorsque nous nous promenons seuls dans l’obscurité, nous croyons voir des fantômes dans les buissons et nous amplifions les bruits que nous entendons. Les opinions sont multiples, contradictoires car elles changent d’un individu à un autre et d’un moment à l’autre pour une même personne. Elles doivent leurs imprécisions et leur mobilité aux témoignages des sens, sur lesquels elles s’appuient. Par exemple, quand j’émets un jugement sur la beauté d’une chose, d’un être, je me fie à ma sensibilité. Je trouve ce visage d’homme ou de femme beau, et je dis qu’il est beau. Pourquoi ? Parce que je suis sensible à certains aspects de ce visage, sa forme, la couleur de ses yeux, de ses cheveux, à la finesse de sa peau. Mais tel qu’il me plait, il déplait à quelqu’un d’autre sensible à d’autres aspects physiques. L’opinion est donc partielle, partiale. Je peux croire avoir une opinion libre et personnelle de la justice. Or je me fie à une impression. Je suis sensible à un tel orateur et aux entrainements de la foule. La sensibilité constitue donc une entrave à la connaissance des vraies réalités. Elles nous arrêtent à des opinions précaires en nous faisant prendre pour vrai ce qui n’est qu’une apparence fugitive de la réalité. Nous nous fiions aussi à ce que l’on nous

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