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Le Personnage De Meursault

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tie, Meursault emprisonné est confronté à la conscience de soi. Il n'échappe pas à la réflexion sur sa vie et, ce faisant, devient un homme nouveau. Un homme révolté pour reprendre le titre d'un de ses plus c&...

I : Un personnage imprégné de sensations.

1 : Meursault, un « animal » primitif ?

L'omniprésence du ciel, du soleil dans tous les épisodes ou presque : Meursault comme un baromètre de l'univers physique.

Enterrement de la mère : notations sur la chaleur, la lumière plus ou moins intense.

Moments d'intimité avec Marie : éléments du corps féminin qu'il désire, sensations du toucher et de l'odorat, plaisirs charnels dans les bains en communion avec la nature.

A tout instant en communication avec l'univers de couleurs et de bruits : « le ciel était vert », qui sont facteurs de satisfaction ou d'ennui.

2 : Meursault, prisonnier de ses sens.

Les éléments et les sensations peuvent se retourner contre lui : c'est le sens du chapitre 6 où le meurtre narré du point de vue du criminel finit par ressembler à une acte de légitime défense contre l'agression d'un soleil et d'une chaleur hostile. Point de rupture de l'équilibre de son existence précaire, clairement signalé par le texte. Dans le dernier chapitre, la symbolique de l'aube assimilée à la possibilité de la grâce fait du soleil un élément ambivalent, source de vie ou bien de mort, puisque c'est à l'aube aussi qu'on exécute les condamnés. La mort est aussi comparée à une montée, une « ascension en plein ciel ».

II : Le personnage de Meursault et la question du sens : Un personnage privé de signification.

1 : Un temps absurde.

Avec de telles dispositions psychologiques, Meursault est soumis au temps présent, incapable de se projeter dans un avenir : au chapitre 5, il décline les projets d'avenir de son parton, de sa « fiancée ». Pendant le réquisitoire du procureur, il comprend son propre fonctionnement mais échoue à l'expliquer : « j'étais toujours pris par ce qui allait arriver ». Dans l'isolement de sa cellule il affronte le problème du temps en face « toute la question, encore une fois était de tuer le temps » et grâce à la récréation de souvenirs de liberté finit par trouver « qu'un homme qui n'aurait vécu qu'un seul jour pourrait sans peine vivre cent ans dans une prison ». Cette « prison », c'est peut-être lui-même.

2 : L'absence à soi et aux autres,

Meursault est une énigme vivante aux autres d'abord : étonnement et indignation des autres devant son indifférence à l'amour, à la mort, scandale pour le juge d'instruction qui le traite d'antéchrist, pour le procureur qui juge l'homme sans cœur, sans larmes devant le tombeau de sa mère... Mais il est une énigme pour lui-même : en prison, dans le fond de sa gamelle, il reconnaît avec peine son propre reflet? Cette impossibilité de « réfléchir » aux deux sens du terme, c'est à dire renvoyer une image et penser, fait de lui un aveugle ; « itinéraire d'aveugle » dit-il page 148. Ainsi, pendant le procès, par un effet de dédoublement étrange, il a en fixant le public « l'impression bizarre d'être regard par moi-même ».

L’ oeuvre d’Albert Camus, longtemps après sa mort, reste encore très actuelle. Il est sans doute l’un des rares écrivains français à ne pas avoir connu l’oubli. Les œuvres philosophiques, Le Mythe de Sisyphe (1942), L’ Homme révolté (1951), établissent son système et sa raison de vivre. Dans ses œuvres il se pose des questions qui ont comme point de départ le rapport avec la mort. Son premier essai s’œuvre donc sur le problème du suicide ; le second sur le problème du meurtre. Puisque sa philosophie est morale, Camus cherche des solutions spirituelles et métaphysiques qui remettent en question « les fondements des choses et des valeurs ». Dans Le Mythe de Sisyphe il affirme dès le début : « Il n’y a qu’un seul problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger si sa vie vaut ou ne vaut pas d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie ». Le sentiment de l’absurde qu’il avait transposé déjà dans le roman L’Etranger, trouve ici une clé d’ interprétation. « Quel est donc cet incalculable sentiment qui prive l’esprit du sommeil nécessaire à la vie ?-écrit-il. – Un monde qu’on peut expliquer même avec de mauvaises raisons est un monde familier. Mais au contraire dans un univers soudain privé d’illusions et de lumière, l’homme se sent étranger. […]. Ce divorce entre l’homme et sa vie, l’acteur et son décor, c’est proprement le sentiment de l’absurdité ». Camus souligne la dimension de l’absurde dans la vie des hommes :

-d’un côté il existe l’aspect répétitif de notre existence.

-il y a ensuite ses gestes mécaniques.

Le personnage de MeursaultLe roman d' Albert Camus, "L' étranger" est absurde et effronté. Cela devient apparent dans les premières lignes de l' histoire où Meursault ne connaît pas exactement quand sa mère est morte. Evidemment, après avoir lu ce livre et regardé

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