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Balance De Paiement

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4% 3% 2% 30%

Soldes en % PIB

1% 0% -1% -2% -3% -4% 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999

10%

0%

-10%

-20%

-30%

Exportations

Importations

Solde transactions courantes

Solde biens et services

Source : données OCDE « Economic Outlook »

L'évolution : les facteurs explicatifs

L'évolution de la balance commerciale française (et donc aussi en grande partie celle des transactions courantes) dépend principalement de deux facteurs. L'écart conjoncturel entre la France et ses principaux partenaires commerciaux et financiers (essentiellement les autres pays de l'OCDE) et le degré de compétitivité de la production française. L'écart conjoncturel est mesuré par l'écart de points de croissance du PIB entre la France et la zone OCDE. S'il est positif (négatif), cela signifie que la croissance du PIB français est plus forte (faible) que la moyenne de la zone OCDE. Le degré de compétitivité de la production française peut être estimé par l'écart de points de croissance de la productivité totale entre la France et la zone OCDE.. Si cet écart est positif (négatif), cela signifie que la croissance de la productivité française est plus forte (plus faible) que la moyenne de la zone OCDE. La productivité n'est pas le seul déterminant de la compétitivité des firmes exportatrices (le taux de change peut également l'affecter), mais il reste son principal déterminant sur la longue période.

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Exportations et importations % PIB

20%

Croissance, productivité et solde commercial 0,08 4%

0,06

3%

Ecart de croissance

0,04

2%

0,02

1%

0

0%

-0,02

-1%

-0,04 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999

Solde commercial Ecart de croissance France-OCDE

-2%

Ecart de productivité France-OCDE

Source : données OCDE « Economic Outlook »

On constate que sur la période 1975-1992, les écarts conjoncturels positifs favorisent une dégradation de la balance commerciale alors que les gains de productivité tendent au contraire à l'améliorer. La politique de relance mise en oeuvre en 1981 a pour conséquence une forte détérioration du solde commercial. L'année 1983 représente une rupture, avec la mise en place d'une politique de rigueur fondée sur la désindexation des salaires conduisant à un meilleur contrôle de la demande intérieure et limitant ainsi la croissance des importations. Cette politique reflète la volonté des pouvoirs publics d'asseoir les gains de compétitivité par la maîtrise des coûts de production et non par des mouvements de parité. Les effets de cette politique se font sentir rapidement. Toutefois, entre 1985 et 1987, la baisse du dollar contrarie les gains de compétitivité des exportations françaises. Dès 1987, la compétitivité-prix des produits manufacturés se redresse, mais, le solde commercial, encore positif, se replie de nouveau sous l'impulsion des déficits croissants des échanges de produits industriels qui ont atteint un point bas en 1990. Cette diminution s'explique par le retard de la France en matière d'investissements, qui a handicapé ses entreprises tant à l'exportation (insuffisance de l'offre) qu'à l'importation (forte propension à importer). Sur la période 1991-1992 les exportateurs français tirent enfin pleinement partie des gains de compétitivité liés à la maîtrise des coûts de production. De plus la France bénéficie sur cette période d'un décalage conjoncturel favorable, en raison notamment des effets positifs de la réunification allemande. La politique de maîtrise de l'inflation permet en outre une stabilisation du franc face aux principales devises. À partir de 1993, la balance commerciale française devient structurellement excédentaire ; le lien entre écart conjoncturel et solde commercial tend à se relâcher. On peut expliquer cette évolution par la réussite des politiques menées tout au long des années 1980-90 : d'une part par la politique de

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Solde commercial % PIB

compétitivité par la productivité ; d'autre part, par la politique de désinflation compétitive accompagnée par le Pacte de stabilité du traité de Maastricht à partir des années 1990.

Le compte des opérations financières

Il représente la contrepartie du compte courant. Il est largement dominé depuis les années 1980 par les transactions portant sur les investissements, et principalement sur les investissements de portefeuille. Cependant, les investissements directs jouent un rôle important car ce sont eux qui contribuent à faire évoluer durablement la capacité productive du pays.

Les investissements directs

L'évolution : une description d'ensemble Le graphique suivant retrace les évolutions des mouvements des investissements directs et le solde du poste. Le solde des investissements français à l'étranger récapitule le résultat net des opérations réalisées par les résidents à l'étranger : capitaux français investis à l'étranger (au débit) et capitaux rapatriés en France (au crédit). Ce solde, généralement négatif, indique donc le montant des capitaux investis dans l'année par les résidents à l'étranger. De même, le solde des investissements étrangers en France récapitule le résultat net des opérations réalisées par les non résidents en France : capitaux étrangers investis en France (au crédit) et capitaux étrangers rapatriés dans leur pays d'origine (au débit). Ce solde, généralement positif, indique donc le montant des capitaux investis dans l'année par les non résidents en France. Le solde final de ces deux soldes intermédiaires donne le solde final des investissements directs. S'il est positif, le pays est importateur net de capitaux ; s'il est négatif, le pays est exportateur net. Deux tendances générales : un développement important des investissements directs aux cours des deux décennies passées, avec deux accélérations sensibles, dans les années 1986-1988 et à la fin des années 90 ; une position française qui reste presque toujours débitrice. Comme beaucoup d'autres pays développés, la France est exportatrice nette de capitaux destinés à l'investissement direct. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette évolution.

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Les investissements directs 2% 4%

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0%

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-4% 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999

-8%

Solde invest. français à l’étranger

Solde invest. étrangers en France

Solde invest. directs

Source : données OCDE « Economic Outlook »

L'évolution : les facteurs explicatifs Il y a tout d'abord un fait déclencheur, la levée du contrôle des changes avec la suppression des procédures d'autorisation ou de déclaration préalable auprès du ministère de l'Économie pour les investissements français à l'étranger et l'assouplissement des mêmes obstacles pour les investissements étrangers en France. Il y a ensuite la mise en place du marché unique, qui a été un facteur incitatif puissant aussi bien pour les investisseurs français que pour les investisseurs étrangers. Les investissements français à l'étranger sont principalement tournés vers la zone euro. L'entrée en vigueur du grand marché intérieur en 1992 et la

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