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Environnement Social et Enjeux de la Solidarité

Fiche de lecture : Environnement Social et Enjeux de la Solidarité. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  28 Mars 2016  •  Fiche de lecture  •  1 426 Mots (6 Pages)  •  1 087 Vues

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Formation  Éducateur  Spécialisé 1ere année

Module 4 : Environnement Social et Enjeux de la Solidarité

Fiche de lecture


  1. Quels sont les changements qui traversent la solidarité nationale ?

La solidarité est  basée sur une obligation morale, légale ou contractuelle, de se porter réciproquement aide. Elle peut s'exercer entre membres d'une catégorie sociale (les ouvriers) ou professionnelle (les travailleurs indépendants) ou encore entre les citoyens. Elle suppose la réciprocité du financement, chacun y participant selon ses moyens et en bénéficiant selon ses besoins.

En France, l’histoire de la solidarité nationale est traversée par des changements qui s’opèrent  en  trois grandes périodes.

Il y a eu dès 1790, une première prise de conscience par les révolutionnaires de l’importance de la création d’une « assistance publique ». Avec la révolution, le droit d'assistance est reconnu à chacun mais il est conçu comme un substitut de droit du travail. Ainsi la nation accorde une aide minimale aux individus les plus déshérités (malades, vieillards, à l'enfance et à la famille.

Il va falloir attendre,  la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’il y est un réel engagement de l’Etat en matière de solidarité. Il prend la forme de l’Etat Providence. L’intervention de l’État dans la vie économique et sociale apparaît nécessaire afin de lutter contre la pauvreté et les inégalités et d’assurer la cohésion nationale. Cette prise de conscience est inscrite dans le préambule de la Constitution française de 1946. La lutte contre l’exclusion devient alors la priorité de L’Etat Providence.  C’est également dans les années d’après-guerre qu’est mise en place l’assurance-chômage.

À partir des années 1970, avec le début de la crise économique, le paysage de la protection sociale, en réintroduisant la notion d'assistance, est fortement modifier par la faible croissance économique. En effet, la montée du chômage provoque la marginalisation économique et sociale d'une fraction croissante de la population, avec apparition du phénomène dit d'exclusion.

Une partie de ces "exclus" n'étant plus couverts par l'assurance sociale (chômeurs en fin de droit, sans domicile fixe…), il a fallu réactiver les mécanismes traditionnels d'assistance pour répondre aux conséquences sociales de la faible croissance économique.

. Soit par les organisations caritatives (Restaurants du Cœur, Fondation Abbé Pierre, Armée du Salut, …) ;

. Soit par l'Etat et les collectivités territoriales : De nouveaux dispositifs de solidarité sont mis en place, tels que le revenu minimum d’insertion (RMI), en 1988, ou encore, en 2000, la couverture maladie universelle (CMU), destinée à assurer l’accès aux soins des personnes défavorisées en étendant à tous les prestations de la sécurité sociale.

Depuis le 1er Juin 2009, le revenu de Solidarité Active (rSa) remplace  le dispositif du RMI, l’allocation de parent isolé (API) et possède une troisième spécificité qui est censée compléter les ressources des personnes dont l'activité professionnelle ne leur apporte que des revenus limités (avec le rSa activité). Cependant, la complexité des démarches administratives découragent voir n’incite pas du tout les bénéficiaires potentiel à le demander.

En plus de cela depuis quelques années la mondialisation de l'économie, qui rend la compétition toujours plus dure, diminue considérablement les marges de manœuvre des états en augmentant leur interdépendance. Ainsi il devient de plus en plus difficile d'adopter des mesures purement nationales, sous peine d'être économiquement pénalisé si les autres états ne font pas de même.

L'avenir de la protection sociale semble donc devoir échapper aux logiques nationales pures et dépendre en fait beaucoup plus des ajustements et accords internationaux que des choix politiques locaux.

  1. Quelles sont les incidences de la logique néolibérale sur le travail social ?

Le néolibéralisme se définit  en tant que  philosophie politique qui considère comme indésirable l'intervention de l'État dans l'économie et la société. Cette philosophie s'appuie sur une théorie économique. Le néolibéralisme dans sa logique intrinsèquement liée au « marché », s’est imposé dans le monde du social.  

En effet, notre lecture  de l’article de Jacques TREMINTIN où il résume l’ouvrage de Raymond CURIE Le travail social à l’épreuve du néo-libéralisme. Entre résignation et résistance, ainsi que celle de l’extrait de l’ouvrage de Pierre SAUVIGNAT intitulé Le travail social aux défis du néolibéralisme, nous a bien souligné ce phénomène.

L’avènement de ce mouvement entraine bien des incidences au niveau du travail social. Il est clair qu’il a fortement contribué à engendrer de nouveaux problèmes sociaux. Et ses victimes sont en général les salariés et les chômeurs. En effet, la part des profits  dans la valeur ajoutée n'a cessé d'augmenter pour différentes raisons, au détriment des salaires.  L’accroissement des inégalités et de la pauvreté,  confronte le travailleur social  à des problématiques touchants de plus en plus d’individus.  

Les idées néolibérales par leurs logiques instrumentales et technicistes visent à normaliser et à standardiser les pratiques professionnelles. L’objectif étant de maîtriser les dépenses, cela se fera au détriment de la réponse aux besoins et de la quête d’utilité sociale, du sens donné à l’action et du respect des missions initiales, la focalisation sur la satisfaction des seuls indicateurs quantitatifs présentant le risque de passer à côté de la mesure de l’impact réel et de la qualité.

Pierre SAUVIGNAT  en parlant de la loi du 2 janvier 2002, rénovant l’action sociale et médico-sociale, nous démontre l’ampleur de l’influence  de cette nouvelle économie. En effet, pour cet auteur, les textes avancés par cette loi viennent renforcer l’idéologie du travail pour la performance, pour le résultat immédiat et encore selon lui le travail des professionnels du social serai « formaté » par de nouvelles valeurs allant de pair avec l’idée de performance.

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