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La Conférence De Yalta

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ier avec la signature de la charte, synthétisant ainsi l’ensemble des décisions prises. Ensuite, elle prend forme autour d’un certain mythe revendiqué par bon nombres d’historiens et de politiques. Celui-ci est d’ailleurs étayé par un certain mystère que ce soit au niveau de ses anecdotes qu’au niveau des discisions engagées de façon implicites.

IA/ Yalta : segmentée entre le 4 et 11 Février 1945

Le Dimanche 4 février, le premier jour de la conférence s’engage sur la pente douce de la diplomatie, étayé par de brève salutation et un banquet pharamineux où notamment Wilson Churchill porta un toast « à une paix de cent ans ». C’est dans toutes les manœuvre diplomatiques et les différentes joutes d’esprit, d’ironie, d’éloquence et de résistance que ce ponctue cette entré en matière de « la conférence de Yalta ». C’est d’ailleurs sous une note d’euphorie que se clôt le banquet.

C’est le Lundi 5 Février que la Conférence à réellement commencé, avec trois importantes réunions : dont une, reflétant un aspect militaire tripartite des chefs d’états majors, s’occupant alors de l’étude dossiers, plus précisément sur l’étude technique des principaux fronts européens, dans l’optique d’abréger la guerre. Une seconde réunissant les différents ministres des affaires étrangères, étant alors chargés tout au long de la période de la conférence de mettre au point les textes du communiqué exprimant les accords des trois Chefs de mission. Et enfin une troisième réunion, plénière, convoquant alors chacun des éléments conviés à la conférence, afin de concentrer à la fois l’aspect militaire et l’aspect politique, simplifiant l’évaluation de la situation pour les trois Grands.

Le Mardi 6 février représente du côté politique, la mise au point de la pensée des trois Grands sur le démembrement de l’Allemagne s’articule d’ailleurs selon Viatcheslav Molotov, politique et diplomate soviétique, « en vue de garantir la paix et la sécurité de l’Europe, des mesures seront prises pour le démembrement de l’Allemagne ». Le but est de se concentrer dans l’espoir d’établir des plans pour achever la défaite de l’ennemi commun et pour poser, avec les Alliés, les bases solides d’une paix durable. Les réunions procèdent également à une révision de la situation actuelle et à un échange complet des informations.

Le Mercredi 7 février, la conférence progresse lentement. Staline, après de longs détours, accepte le projet d’organisation des Etats-Unis défendu avec tant d’ardeur par Roosevelt et son secrétaire d’Etat, Edward Stettinius. En contrepartie de son engagement dans la guerre contre le Japon à l’issue de la victoire en Europe, il exige et obtient de pouvoir intégrer à l’URSS les îles Kouriles et la partie septentrionale des iles Sakhaline. Le président lui accorde aussi le droit de contrôler les lignes de chemin de fer de la Mandchourie, ainsi que les bases navales de Darien et de Port-Arthur. Cependant, les allies ont plus de peine à s’étendre sur le sort de l’Allemagne, Staline requiert que le principe de son démembrement soit accepté, malgré les réticences de Churchill. Il oppose également une forte résistance à l’idée que la France puisse y avoir une zone d’occupation, comme le demandait le Premier ministre anglais.

Le Jeudi 8 février a été la journée la plus remplie de toutes et sans doute la plus importante et en ce sens la plus active. Outre la multitude de réunions, cette journée prend son sens dans la préparation du communiqué relatif à la future Conférence de la Sécurité mondiale, impliquant ainsi la première conférence des Nations Unie pour tous ceux ayant signé « la Déclaration » relative à ces dernières. Ce jeudi matérialise véritablement le partage de monde et le nouvel ordre mondial. En effet, chacun des dirigeants propose tour à tour la position de chaque nation et en ce sens détermine son importance. Entre le partage du monde s’entendant de l’Iran à la Corée tout en passant par l’Europe, cette division s’exécute très rapidement d’ailleurs Winston Churchill soulignera brièvement que « Roosevelt veut bâtir ses Nations Unies en cinq jours, alors qu’il en fallut sept au Tout-Puissant pour créer les siennes. »

Le Vendredi 9 février est axé sur une dominance anglo-américaine basé sur l’étude de problèmes précis, Roosevelt précisa d’ailleurs : « j’ai obtenu tout ce pourquoi j’étais venu ici. Et je n’ai pas payé trop cher ». En effet, ceux-ci se retracent sur la mise au point des opérations dans le Nord-Ouest de l’Europe, et s’articulent sur un renforcement de tous les moyens de défenses, notamment par de nouvelles stratégies militaires, en prévision d’une aggravation de l’offensive allemande. En ce qui concerne la Pologne, les trois chefs d’état, à leur grand désespoir, n’ont point réussi a obtenir la supervision des élections. La situation demeure tristement figée.

Le Samedi 10 février, la vieille de la clôture de la conférence, le Premier Ministre anglais fortement encouragé par le Président américain, aborde la situation française, en prononçant une longue et éloquente plaidoirie en sa faveur afin que la France soit admise au sein de la Commission de Contrôle, qu’elle soit liée à la Déclaration sur l’Europe libérée et enfin qu’elle fasse partie de la Commission des réparations. Staline répondit en deux mots : Ya soglasnan (d’accord, en russe). Nous notons ainsi l’importance de l’influence anglo-américaine dans la position française actuelle.

Le Dimanche 11 février s’ouvre la huitième et dernière réunion plénière, c’est entre caviar et rosbif que Franklin Roosevelt, Joseph Staline et Winston Churchill, repoussant verres et assiettes, signent l’un des documents les plus importants de l’Histoire. Ce document retrace pertinemment l’ensemble de la conférence allant de la défaite de l’Allemagne en passant par la libération de la Pologne, sans oublier la proposition de constituer un nouveau gouvernement pour la Yougoslavie , tout en affirmant l’entrée en guerre de l’URSS contre le Japon, jusqu’à la mise en application des Nations Unies.

IB/ Le mythe de Yalta

Durant la conférence, de nombreuses anecdotes pour des moins croustillantes surviennent tout au long des réunions, des déjeuners ou des dîners entrepris. En effet, la majorité des décisions sont décidées durant des réunions-déjeunés où la vodka et le champagne caucasien sont servis sans aucune modération. La vodka ruisselée, et quelques imprudents se sont laissé surprendre, le champagne était si bon que le Président Roosevelt a demandé si, une fois qu’il aurait terminé ses fonctions, il ne pourrait pas en obtenir la représentation pour les États-Unis.

Ensuite, Churchill commençait ses journées en mangeant des pots de caviar au petit déjeuner, plus de 45 toasts ont été portés en un soir, et plus de 200 pendant les sept jours de la Conférence. Des mets délicats étaient présents à profusion, de nombreuses décisions capitales ont été signés en poussant juste sur le côté de la table son assiette, le manque de sérieux semblerait s’inviter à la table des trois grands.

Enfin, chaque soir, les poubelles étaient fouillées et contrôlées par les agents secrets russes, chaque information pouvant être capitale. Il semblerait donc ici que Staline avait la main sur les deux autres grands.

Bon nombre de fois, Joseph Staline a levé son verre à la santé du Premier Ministre Britannique le citant comme : « La figure gouvernementale la plus intrépide du monde », Et insinuant en ce sens son influence clefs de voûte dans la situation actuelle de sa nation et de l’Europe.

Winston Churchill n’était pas non plus avare en flatteries et considérait d’ailleurs Staline comme « le puissant chef du puissant pays qui a supporté tout le choc de la puissante machine de guerre allemande, l’a brisée et a chassé les tyrans de son sol »

« Le petit père des peuples » estimait également Franklin Roosevelt comme « le principal promoteur de la mobilisation mondiale contre Hitler »

Les résultats obtenus lors de la conférence de Yalta demeurent imprécis. De plus, les anglo-américains, obtiennent peu d'engagements importants sur le futur européen en contrepartie de ce qu'ils confient à Staline, celui-ci étant décidé à utiliser au mieux sa position de force en Europe de l'est.

Selon certains historiens, aucun partage de l’Europe n’a été réellement établi à Yalta. Le mythe s’alimente néanmoins à travers « l’accord du pourcentage ». Churchill annonce :" Ne nous disputons pas pour des choses qui n'en valent pas la peine." se munissant d’une feuille de papier, et y inscrivant des pourcentages : Roumanie 90%-URSS, 10 %-GB; Grèce 90%-GB, 10%-URSS ; Bulgarie 25%-GB, 75%-URSS ; Yougoslavie 50-50. Churchill aurait tendu la feuille à Staline, traçant alors une diagonale comme signe d’approbation. Lors de cette entrevue, Churchill précise que « nous devrions détruire ce papier car plus tard, ils diront que nous avons cyniquement disposé du sort de millions d'hommes. Le Premier Ministre anglais propose d'établir des zones d'influence dans les pays d’Europe orientale et dans les Balkans afin d’éviter les conflits.

Les Américains étaient tenus à l'écart, et Churchill

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