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Équilibre Macroéconomique

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'intérêt réel (ce que Keynes a appelé "l'efficacité marginale du capital»). En bonne théorie, l'entrepreneur n'a aucune raison d'acheter des machines si le capital engagé lui rapporte moins que le coût de l'emprunt nécessaire à cet achat. Ou s'il n'a pas besoin de s'endetter, si les profits attendus sont inférieurs à ce qu'il gagnerait en revenus financiers s'il plaçait son argent. En outre, l'effet des taux d'intérêt varie selon la taille des entreprises que masquent les moyennes macroéconomiques de taux d'autofinancement ou d'investissement. Pour investir, les petites et moyennes entreprises n'ont pas accès aux mêmes conditions de crédit que les grands groupes.

(Source : Louis Maurin, Alternatives Économiques, n° 148, mai 1997)

DOCUMENT 2 – Cette faiblesse de l’investissement [entre 1990 et 1996] peut être reliée à la hausse des taux d’intérêt réels. Celle-ci se traduit par un choc sur le coût de financement externe des entreprises. Ce coût joue de manière différente selon la phase du cycle conjoncturel. En période de croissance, les taux d’intérêt auraient un impact réduit sur l’évolution de l’investissement [...]. Cela se vérifie dans la seconde moitié des années 80, au cours desquelles l’investissement et les taux d’intérêt réels augmentent simultanément. En période de récession, au contraire, les taux mais aussi d’autres caractéristiques de la structure financière des entreprises joueraient sur l’investissement. [...] Les petites entreprises ont été plus touchées par le resserrement de la politique monétaire car elles n’ont pas accès à d’autres modes de financement que les crédits bancaires.

Source : R. Duhautois, « Le ralentissement de l’investissement est plutôt le fait des petites entreprises tertiaires », Économie et Statistiques, n° 341-342, 2001.

DOCUMENT 3 – Rentabilité et profitabilité des entreprises en France (en % du capital fixe net)

DOCUMENT 4 – La relation entre investissement et croissance : 12,0 10,0 8,0 300,0 6,0 4,0 2,0 0,0 -2,0 -4,0 -6,0 -8,0 50,0 INSEE, Comptes nationaux, 2009 0,0 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 250,0 200,0 150,0 100,0

Evolution du PIB en volume (%, échelle de gauche) Evolution de la FBCF en volume (%, échelle de gauche) Montant de la FBCF en milliards d'euros 2000 (échelle de droite)

400,0 350,0

TAUX D'INTERÊT ET INVESTISSEMENT

Q1 - Avant d'acheter des biens d'équipements durables, des logiciels et des bâtiments pour augmenter ses capacités de production, le chef d'entreprise va comparer le taux de rentabilité de son investissement au taux d'intérêt réel. En effet, si 100 € investis rapportent 20 € annuellement, soit un taux de rentabilité de 20% alors que 100 € placés dans des actifs financiers n'offrent que 10% d'intérêts réels, il est profitable d'investir. Mieux encore, le chef d'entreprise a intérêt à emprunter une grande partie de la somme nécessaire à son investissement car sa rentabilité financière (le profit net rapporté aux fonds propres) sera supérieure à sa rentabilité économique. Il bénéficiera d'un effet de levier. Q2 - Le taux d'intérêt réel est le taux d'intérêt diminué de l'inflation. Il mesure ce que rapporte un placement ou ce que coûte un emprunt en monnaie constante. Q3 - En période d'expansion, une hausse du taux d'intérêt réel n'empêche pas les entrepreneurs d'investir. • D'une part, lorsqu'il y a une accélération de la croissance du PIB, la confiance des entrepreneurs augmente. Ils anticipent une forte croissance de la demande et, si leurs capacités de production sont proches du plein emploi, ils sont incités à investir. Si leur capacité d'autofinancement est insuffisante, ils n'hésiteront pas à s'endetter même si le taux d'intérêt réel augmente car ils anticipent un profitabilité favorable et les banques et les épargnants seront, euxmêmes, incités à leur prêter des capitaux car ils sont également confiants dans le futur. D'autre part, en période d'expansion, les profits réalisés sont plus importants. L'entreprise a donc de forte capacités • d'autofinancement. Elle ne va pas emprunter et ne dépendra pas, en conséquence, du taux d'intérêt. Q4 - Le taux d'intérêt réel correspond à la différence entre le taux de rentabilité et le taux de profitabilité. Il est donc proche de 10% (18% - 8% ou 1,18/1,08) en 1979. Q5 - La profitabilité correspond à la différence entre le taux de rentabilité économique et le taux d'intérêt réel. Lorsqu'elle est positive, les entrepreneurs devraient être incités à augmenter leur stock de capital fixe puisque les profits espérés seront supérieurs aux dépenses d'investissement. Or, au niveau macroéconomique, la corrélation entre la profitabilité et les variations de la FBCF est imparfaite : • De 1979 à 1983 et de 1989 à 1993, la baisse de la profitabilité (- 12 points et - 3 pts) se traduit bien par une baisse de l'investissement (- 3% en 1983 et - 6% en 1993). • Cependant, depuis 1993, la profitabilité a tendance a augmenter (de plus de 6 points entre 1993 et 2007) alors que la FBCF connait des variations cycliques qui épousent fidèlement celles du PIB et de la demande. Elle augmente d'une centaine de milliards d'€ constants entre 1997 et 2000 puis stagne entre 2000 et 2002. Q6 - On constate une forte corrélation entre la variations du PIB, qui sont aussi celles de la demande, et les variations de l'investissement. En général, l'investissement varie plus que proportionnellement aux variations du PIB : • Dans les périodes d'expansion, l'investissement augmente plus que proportionnellement au PIB. Ainsi de 1983 à 1989 ou de 1997 à 2000, la production et la demande voient leur taux de croissance passer de 1% à 4% alors que le taux de variation de l'investissement passe de - 2% à + 10% au même moment. • Dans les périodes de ralentissement, l'investissement diminue fréquemment. C'est le cas en 1991-1993 (de - 2 à 10%), en 2001-2002 ( - 2 à - 4%) et en 2009 (- 10% contre - 2,5% pour le PIB). Q7 - Pour ne pas perdre des parts de marché, une entreprise doit ajuster son offre aux variations de la demande. La mise en place de nouvelles capacités de production prenant du temps, l'entrepreneur doit anticiper cette demande (la "demande effective" de Keynes). Si l'entrepreneur prévoit une forte hausse de la demande pour les prochaines années, il devra investir pour augmenter son offre de produits et y répondre. Cet investissement représente une demande adressée au secteur des biens d'équipement qui va s'ajouter à la demande anticipée. Il y a donc une accélération de la demande et de la production. Ce mécanisme de l'accélérateur ne peut jouer qu'à certaines conditions : • La demande anticipée doit être durable sinon l'investissement ne sera pas rentable ; • Les capacités de production doivent être utilisées à leur maximum sinon il suffira d'augmenter leur taux d'utilisation pour répondre à la hausse de la demande ; • Les stocks ne doivent pas être importants sinon l'entreprise se contentera de déstocker.

PLAN

Introduction

Amorce = En 2008 et 2009, à la suite de la récession, la Banque centrale américaine (la Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) ont décidé de diminuer leur taux d'intervention sur le marche monétaire (taux d'intérêt à court terme) afin d'inciter les agents économiques à emprunter et à augmenter leurs achats de biens d'équipement durables et de bâtiments. Problématique = Quelle est le rôle du "prix de la monnaie", à court ou à long terme, sur la décision d'acheter des biens d'équipements durables, des logiciels et des constructions ? Une baisse du taux d'intérêt est-elle une condition suffisante pour inciter les chefs d'entreprise a accroître leur stock de capital fixe ? A quelles conditions, le taux d'intérêt agit-il sur l'investissement ? Quels sont les autres déterminants qui agissent de concert avec le taux d'intérêt ? Annonce du plan = Apres avoir montre que les variations du taux d'intérêt agissent sur le volume des investissements, nous montrerons qu'il n'agit pas seul.

1 - LE TAUX D'INTERÊT EST UN DES DETERMINANTS DE L'INVESTISSEMENT A - LE TAUX D'INTERÊT DETERMINE LE COÛT DE L'INVESTISSEMENT

Phrase introductive = Le taux d'intérêt réel est le taux d'intérêt diminué de l'inflation. Il représente un coût financier pour l'emprunteur (Q2). L'intérêt réel est la somme en monnaie constante qu'un emprunteur est prêt à payer au prêteur pour le dédommager de la privation de son capital pendant une certaine période. En quoi détermine-t-il le volume de l'investissement ? Tout d'abord, le taux d'intérêt réel détermine le coût du financement de l'équipement. En effet, lorsque les sommes à investir sont supérieures aux capacités d'autofinancement de l'entreprise, cette dernière a un besoin de financement.

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