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Finance Islamique

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tions, qui n’a pas manqué de déconcerter plus d’un observateur extérieur. La FI, parfois appelée laribā (non ribā), peut ainsi être vue comme l’ensemble des modes de financement qui ont été adoptés par les musulmans pour respecter l’interdiction simultanément de l’usure proprement dite et de l’intérêt au sens conventionnel du terme.

La prohibition du ribā, plus particulièrement dans sa dimension d’usure, comme nous l’entendons en Occident, est inscrite dans le Coran, tel que le veut la religion islamique. D’aucuns ont aussi vu la prohibition du ribā, mais ici davantage dans sa dimension d’intérêt, dans certains « Ahādīth», ou dires et actes attribués au Prophète, les hahādīth formant la sunna ou tradition, cette dernière constituant, avec le Coran, la sh āriia ou loi islamique.

Les historiens ont longuement épilogué sur les raisons qui poussèrent le Prophète, au VIIe siècle de notre ère, à interdire le ribā.

Deux faits sont le plus souvent invoqués.

Durant la période de sa vie où il vécut à La Mecque, sa ville d’origine, muhammad avait sans aucun doute été le témoin de pratiques usuraires de la part des commerçants de l’endroit. Il connaissait bien ces commerçants. Sa propre tribu, la tribu kuraish, entretenait des relations d’échange suivies avec des tribus d’éleveurs des environs de

La Mecque ainsi qu’avec des commerçants de l’Arabie du sud-ouest et de ce qui est actuellement la Syrie. Sa première épouse, une veuve du nom de khadīja, était elle-même une négociante prospère.

Une pratique courante de la communauté mekkoise des affaires, lorsque l’emprunteur ou l’acheteur à crédit avait des difficultés à rembourser sa dette, était de doubler la période de maturité du capital échu, mais au prix du doublement du taux d’intérêt. Cette manière de faire reçut le nom de ribā al-jahīliya, ou ribā (de la période) de l’ignorance, en référence à l’époque anti-islamique. Tel fut le sentiment d’horreur du Prophète à la vue de ce mode de rééchelonnement des dettes,

III- La théorie économique islamique et la Finance Islamique : Un paradigme contemporain

Malgré ses racines lointaines, qu’on vient d’évoquer succinctement, la FI est cependant une construction contemporaine. Durant des siècles, en effet, il n’y eut que l’interdiction du ribā.

Si on exclut les essais de FI, au milieu des années 40, en Malaisie, et au Pakistan, à la fin des années 50, tentatives qui échouèrent à l’époque, la première banque islamique, de dimension modeste, il faut le souligner, fut créée en Égypte, en 1963, dans la bourgade agricole de Mit Ghamr, située dans le delta du Nil, à l’instigation d’un économiste local, grand admirateur, dit-on, du mouvement coopératif allemand, du nom de Ahmed al-Naggar.

Cette initiative, comme celles qui suivront, s’inscrivait dans le paradigme de ce qui a été appelé la « théorie économique islamique ». Ce paradigme, bien que fondé sur la shāria, était né au milieu du XXe siècle et est formulé dans un langage économique qui se veut moderne.

Selon la théorie économique islamique, qui, d’essence religieuse, est, on s’en doute, surtout normative, les grands objectifs de l’activité économique sont les suivants :

* L’augmentation de la richesse, définie comme l’accroissement du capital productif, le moteur de cette croissance étant l’esprit d’entreprise;

* L’augmentation de l’emploi, celle-ci étant favorisée par la participation de tous les intéressés à la mise en place et au bon fonctionnement des projets de production ;

* La distribution équitable de la richesse et des revenus, celle-ci étant renforcée par la pratique obligatoire de la zakāt, ou aumône légale5;

* L’absence du gaspillage sous la forme, par exemple, de la thésaurisation.

Les principes de la FI, qui découlent plus ou moins clairement de ces objectifs, sont:

. Le profit doit être encouragé, car, déterminé ex post, il exprime la performance de l’entreprise;

. L’intérêt est prohibé et, conséquemment, l’usure l.est aussi

. Il y a bien entendu aussi un risque attaché au profit, puisqu.il peut même y avoir perte, mais comme le profit exprime la performance de l’entreprise, il s’agit, dit le discours, d’un risque qui est licite (halāl); étant donné que l’offreur de fonds, appelé investisseur, a l’obligation morale de savoir à quoi est utilisé le financement qu.il apporte, le profit (ou la perte) doit être équitablement distribué entre lui-même et le demandeur de fonds, appelé entrepreneur.

Les Fondements philosophiques de la finance Islamique :

La critique du prêt à intérêt dans l'histoire

La religion musulmane englobe tous les aspects de la vie spirituelle comme de la vie sociale du croyant, instituant des principes aussi bien pour le rapport de l'homme à Dieu qu'en ce qui concerne ses rapports sociaux et notamment les transactions commerciales.

Sous la perception islamique s'est développée alors une économie purement islamique, inspirée du coran de la sunna et des autres sources, une économie ni capitaliste, ni communiste, ni même positive, mais par son indépendance, ses caractéristiques, et ses fondements, c'est une véritable structure dotée de tous les produits offerts par les autres économies dont la banque islamique qui s'est avérée plus efficace que son homologue occidentale du moment que ses services sont basés sur un partage plus équitable des risques et des bénéfices, et qu'elle se veut associer de l'emprunteur entrepreneur et non un simple créancier pesant dans son passif et intéressé seulement par les garanties financière offertes par lui.

Les banques islamiques a développé un concept propre a elle qui tire sa spécificité de l'application des règles du droit musulman qui interdisent l'intérêt et ne donne à l'argent aucune valeur propre, c'est-à-dire que si sa circulation ne traduit pas une activité économique réelle, il serait illicite qu'elle rapporte quelque prime que se soit.

L'activité des banques occidentales est basée sur l'intérêt, or l'intérêt est formellement interdit par le droit musulman, pour des raisons d'égalité et de justice entre les parties contractantes.

Cette interdiction trouve sa source dans le Coran, ainsi que dans la sunna, visant à anéantir l'usure, qui conduit inévitablement à l'appauvrissement des pauvres et l'enrichissement des riches du moment que l'emprunteur est un pauvre que le besoin a assujetti aux conditions du riche.

La critique du prêt à intérêt dans l'histoire

L'usure et le prêt à intérêt :

L'intérêt est la somme que le débiteur paie au créancier en rémunération de l'usage de l'argent prêté, l'usure quant à elle est Intérêt perçu au-delà du taux licite, Délit commis par celui qui prête de l'argent à un taux d'intérêt excessif.

On remarque que dans la pensée occidentale, il existe traditionnellement une distinction entre "usure" et "prêt à intérêt", l'usure étant un prêt à un intérêt très fort. Dans la pensée musulmane il n'existe aucune distinction entre ces deux termes, en effet elle considère comme usure tout intérêt aussi faible soit il.

L'usure et sa critique dans l'histoire :

* Dans la Grèce antique, Aristote qualifie la pratique du prêt à intérêt de détestable car elle consiste

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