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Macroéconomie Étatique

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séparation nette, d'abord dans le milieu académique, des deux domaines. La microéconomie se spécialisait alors sur les problèmes d'allocation des ressources par le moyen des prix relatifs, alors que la macroéconomie étudiait la production globale et le niveau des prix.

Les deux voies des années 1980 - 1990[modifier]

Écornée par l'échec des keynésiens à prévoir et à enrayer la stagflation consécutives aux chocs pétroliers, la macroéconomie de la fin du XXe siècle présentait un double visage.

Raffinement de la modélisation[modifier]

D'une part, on assista à la construction de modèles de plus en plus complexes et élaborés, construction rendue possible par l'augmentation des capacités de calcul des ordinateurs ainsi que la généralisation des techniques d'optimisation dynamique. Cette voie était également soutenue par l'amélioration considérable des données dont disposaient les macroéconomistes pour tester leurs modèles (voir macroéconométrie). Il apparut cependant que la complexification des modèles n'apportait pas grand-chose en matière de pouvoir explicatif, et que les problèmes de cohérence devenaient difficilement surmontables avec un aussi grand nombre d'équations. L'ensemble de l'approche a également été remise en cause par la critique de Lucas, l'économiste Robert Lucas Jr faisant remarquer que les relations macroéconomiques échouaient à prendre en compte les réactions d'agents informés aux politiques économiques (voir Courbe de Phillips et Critique de Lucas)

Synthèse néoclassique et agent représentatif[modifier]

D'autre part, des économistes formés à la microéconomie néoclassique cherchèrent à donner des fondements microéconomiques aux agrégats observés, en dérivant des grandeurs comme l'offre de travail ou l'investissement des offres des modèles microéconomiques. Ces tentatives, connues sous le nom de synthèse néoclassique, échouèrent cependant sur le problème de l'agrégation, avec des résultats démontrant que ce passage du niveau micro au niveau macro n'était possible qu'en imposant des hypothèses absurdement restrictives sur le comportement des agents (voir équilibre général).

L'approche néoclassique eut alors recours au concept d'agent représentatif, supposant que les agrégats économiques se comportaient comme s'ils répondaient aux décisions d'un agent économique unique similaire à l'agent rationnel du niveau microéconomique. La capacité de ces modèles à prédire des résultats opposés en fonction des hypothèses faites sur l'agent représentatif et sur les paramètres de base ont jeté un doute profond sur la pertinence de cette approche.

La macroéconomie aujourd'hui[modifier]

Au début du XXIe siècle, des économistes cherchent à dépasser la distinction entre microéconomie et macroéconomie. La plupart des modèles macroéconomiques actuels font l'hypothèse qu'ils ne constituent qu'une simplification de la réalité, dont ils étudient un aspect particulier, comme l'effet de l'innovation sur la croissance, ou des structures monétaires sur l'investissement. De ce fait, ils mélangent relations macroéconomiques et extensions au niveau macroéconomique de relations microéconomiques pour autant que ces extensions soient compatibles avec les faits stylisés qu'on cherche à analyser.

Il existe cependant de nombreuses écoles et courants de pensée touchant à leur conception méthodologique et à leurs préconisations en matière de politiques économiques.

Écoles et courants de pensée[modifier]

Plusieurs écoles utilisent en pratique des raisonnements macroéconomiques, avec des principes et des recommandations souvent très différents :

Le courant keynésien qui préconise l'intervention de l'État sur l'économie afin de sortir des situations d'équilibre de sous-emploi en agissant sur le niveau de la demande effective. Les économistes de ce courant se désignent comme les post-keynésiens, pour se différencier de la génération des nouveaux keynésiens, qui ont cherché des fondements microéconomiques aux relations macro postulées par Keynes.

Le courant monétariste qui considère que la monnaie est relativement déconnectée des fondamentaux de l'économie réelle, et que par conséquent pour agir sur les phénomènes monétaires (combattre l'inflation ou la déflation, par exemple, ou traiter des problèmes de taux de change), il faut agir sur la monnaie (par le pilotage des taux d'intérêts, ou la régulation des émissions monétaires) et non pas sur l'économie réelle via la demande effective comme le préconise le keynésianisme. Inversement, ils affirment

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