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Hausses Des Frais De Scolaritée Au Québed

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re à être comme les meilleurs, pas comme les pires. Surtout lorsqu'il s'agit d’accessibilité à l'éducation.

D’ailleurs, ce n’est pas par hasard qu’au Québec on a les MEILLEURS taux d’inscription postsecondaire dans toute l’Amérique du Nord. On a aussi le plus haut taux au Canada de fréquentation universitaire de 1ère génération (étudiant dont les parents n’ont pas de diplôme universitaire) : 45% dans toute la province et 70% dans les universités situées en région. (2) Les cégeps gratuits et les universités abordables ont prouvé leur utilité!

SVP arrêtons de nous comparer à ceux qui font moins bien que nous. Je veux une société basée sur MES valeurs, NOS valeurs, pas celles du voisin.

Le Québec n’a pas les moyens de subventionner l’éducation universitaire.

Chaque gouvernement a un budget de milliards de dollars. Ce qu’il décide de faire avec tout cet argent va déterminer quels secteurs de la société seront plus ou moins financés. Veut-on construire des nouveaux amphithéâtres? Des centrales nucléaires? Plus d’autoroutes? Couper les impôts des grandes entreprises alors qu’on demande aux familles de se serrer la ceinture? Sont-elles des priorités comparées à l’éducation? Ce sont là des choix de société. Tout comme nous avons choisi l’universalité et l’accessibilité des soins de santé – ce qui paraissait utopique et impossible il y a à peine quelques décennies – nous pouvons choisir la même chose pour l’éducation supérieure. Et d’ailleurs, plusieurs pays riches, éduqués, avancés, nous prouvent que c’est faisable ET avantageux.

Notre gouvernement nous présente la hausse comme une mesure financièrement inévitable, exactement comme le font ceux qui parlent de privatisation de la santé. Pourtant, l’IRIS a calculé que ça coûterait 700 millions $ pour la gratuité universitaire. Rappelons-nous que les baisses d’impôt aux entreprises accordées par le gouvernement ont déjà atteint les 2 milliards de dollars. (3) Celui-ci pourrait donc facilement offrir la gratuité en remaniant son budget! Ce n’est pas une question de moyens, c’est une question de choix.

Un diplôme universitaire bénéficie uniquement à l’individu qui l’obtient. Celui-ci doit donc en assumer les coûts.

Lisez, cherchez. Vous trouverez rapidement toutes les retombées positives de l’éducation supérieure sur la société.

Petit topo : entre 1990 et 2009, la part des emplois exigeant des études universitaires a augmenté de 110 %, alors que celle des emplois ne nécessitant pas de diplôme d’études secondaires a diminué de près de 45 %. (4). En 2015, les professions hautement qualifiées vont représenter près de 70 % de l’ensemble des nouveaux emplois. (5) L’université, dans ce contexte, devient une nécessité, et pas seulement un luxe.

D'abord, l’éducation diminue le risque de chômage, et particulièrement de chômage prolongé. (6) Ensuite, on sait très bien que l’état de santé d'un individu est fortement corrélé à son niveau d’éducation. (7) Mais peut-être qu'on oublie que, dans sa vie active, un diplômé universitaire aura payé plus de 900 000$ en taxes et impôts – plus du double du total calculé d’un diplômé d’études secondaires. (8)

En bref, on réduit la pression sur les programmes sociaux, on désengorge les urgences et les hôpitaux et en plus, on augmente les revenus de l’état, tout ça en éduquant notre peuple!

C’est clair que la société bénéficie d’avoir plus de gens éduqués. Les étudiants d’aujourd’hui sont les enseignants, médecins, avocats, politiciens et entrepreneurs de demain.

La hausse des frais de scolarité n’affectera pas les étudiants moins aisés puisque le gouvernement va aussi augmenter les prêts et bourses.

59,1 % des étudiants à temps plein et 86,4 % à temps partiel ne reçoivent PAS d’aide financière. Et plusieurs ne reçoivent que des prêts (environ 14,4 % des étudiants à temps plein et 13,6 % à temps partiel). (2) Donc, pour la majorité des étudiants, une hausse signifie plus de travail, plus de dettes, ou l'abandon du projet d'université.

Si tu vis dans l’extrême pauvreté, tu obtiendras plus de bourses ; si tu vis dans l’extrême richesse, tu peux te payer ton éducation de toute façon ; et si tu te situes quelque part entre les deux, comme la plupart d’entre nous, tu es foutu. La classe moyenne reçoit donc le plein fouet de la hausse et, comme pour toutes les politiques inéquitables, la classe moyenne-basse en sera le plus fortement touchée... alors qu'elle est déjà si mal représentée à l’université ! (9)

Les étudiants doivent payer leur juste part.

N'oublions pas qu’il y a déjà eu une hausse en 2007 de 100$ par années sur 5 ans. Et mentionnons également que les étudiants paient aussi des frais afférents chargés par l’université, qui peuvent représenter jusqu’à 46% de la facture totale. (10) Donc, les étudiants, avec leur dette moyenne de 14 000$, ont déjà à assumer bien des coûts. (2) En plus, on veut leur faire avaler 1625$ de plus?

Expliquez-moi en quoi une hausse de 75% des frais de scolarité représente notre « juste part »? Pour moi, faire payer la même chose à un milliardaire qu’à un pauvre, c’est n’est pas de la justice. Et je crois que la plupart des Québécois sont d’accord. C’est pour ça que nous avons choisi comme société un système d’imposition progressif, c’est-à-dire que plus tes revenus sont élevés, plus tu paies d’impôts. C’est à travers ce système que nous redistribuons la richesse collective, que nous favorisons l’égalité. C’est la façon la plus juste de faire payer les gens pour la santé, les services publics ET l’éducation. Pas en demandant aux étudiants, de tous niveaux socioéconomiques confondus, avec leurs 13 330$ de revenu par année et leur 14 000$ de dettes, de vider leurs poches!

La hausse ne diminuera pas l’accessibilité aux études universitaires.

Faux. Partout où il y a eu des hausses de frais de scolarité, on a vu la fréquentation universitaire diminuer, au Canada comme ailleurs. (11)

Au Royaume-Uni, depuis la hausse – qui a débuté par quelques centaines de livres et qui a pris des proportions ahurissantes depuis (de 9 000 à 46 000 livres selon l'université!) – les inscriptions ont chuté de 12%. Étude récente du UK : pour chaque 1000 livres d’augmentation, on observe une diminution des inscriptions de 3,9%. (12)

Ici au Québec, 1 jeune sur 4 qui désirait poursuivre ses études à la sortie du secondaire, mais qui ne l’avait pas fait, invoquait des raisons financières pour expliquer ce choix. (13)

Même une fois rendu à l’université, les facteurs financiers étaient les premiers évoqués (38,2 %) pour expliquer les abandons ou l’interruption des études et arrivaient au second rang (31,2 %) des motifs expliquant le rallongement des études. (14)

Et puisque je suis étudiante en médecine, quels en sont les effets sur ma faculté? Une enquête menée en 2010 à travers le Canada a démontré que les étudiants québécois en médecine, qui ont les plus bas frais de scolarité du pays, avaient aussi 22% plus de chance de provenir de milieux éloignés ou défavorisés que leurs collègues canadiens. Ils subissaient également un moins grand stress relié à leurs études et les étudiants provenant de milieux ruraux ou défavorisés étaient plus susceptibles de pratiquer dans ces milieux une fois gradués de l’université. (15) Que pourrait-on demander de mieux? A-t-on intérêt à ce que la médecine (ou toute autre discipline) devienne un domaine purement élitiste?

Les universités sont sous-financées, elles s’écroulent!

Où en est la preuve? Les recteurs parlent d’un sous-financement de 620 millions, sans se baser sur une évaluation des besoins du réseau universitaire, mais simplement en comparant les budgets au Québec par rapport au reste du Canada. Ce n’est pas la taille du budget qui détermine la qualité des services. Depuis 2007, les universités québécoises ont reçu 226 M$ de plus avec la 1ère hausse, pourtant, aucune réelle amélioration n’a été perçue ni par les étudiants, ni par les professeurs. (16)

Je ne vois pas la description catastrophique et apocalyptique que peint les haussistes sur la « ruine » de nos universités. J’ai fréquenté deux universités (McGill et Montréal) et la qualité de mon éducation était dans l'ensemble excellente. Quand elle ne l’était pas, c’était davantage dû aux manques de compétences pédagogiques d’un professeur ou à la lourdeur de la bureaucratie, qu'à un réel manque d'argent.

Non, loin d’un écroulement, je vois de nouveaux bâtiments luxueux s’ériger sur TOUS les campus universitaires et des écrans de télévision apparaître dans les corridors de l'U de M. Et que dire des hausses de salaire vertigineuses des recteurs et des primes de départ pour les cadres? Ceux-ci ont vu leur masse salariale augmenter de 2% alors que celle des professeurs a diminué de 4,4% entre 1997 et 2005. (17)

Comme tous les problèmes dans ce monde, ce n’est pas un manque de ressources, mais bien une mauvaise distribution, une mauvaise gestion. Hausse des frais n’égale pas amélioration de la qualité.

Nos

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