L'Éducation Sous Auguste (Latin)

sait le moyen d'instruction de ses enfants. Il pouvait choisir entre deux moyens :

-à la maison par un précepteur[1] ( praeceptor ).

-à l’école par un maître ( magister ). Les écoles étaient mixtes et les professeurs étaient payés par le trésor de l'état.

Les écoles se situaient dans des bâtiments spécifiques choisis par l'état. Les autres écoles se situaient dans les forum, à l'intérieur de sortes de boutiques à peine séparées des autres activités par un drap. Elles pouvaient aussi se situer dehors sous des portiques, des balcons ou encore d'autres lieux publics .

L’aménagement de la classe est simple. Il n’y a pas de tableau ; les enfants doivent écrire sur leurs genoux car assis sur des bancs et escabeaux, sans tables. Le maître est quand à lui assis sur un siège appelé « cathedra ».

Scène d'école, Rheinisches Landesmuseum de Trèves

Une éducation qui a un prix

La majorité des enfants suivaient l'école primaires mais seuls les enfants issus d’une famille riche pouvaient poursuivre leurs études au delà et recevoir ainsi une bonne éducation. Ainsi dès l'âge de douze ans, certains enfants apprenaient déjà un métier (souvent celui de leurs parents). Les plus riches élèves pouvaient pousser leurs études jusqu'à l'enseignement supérieur mais ils étaient peu nombreux à obtenir ce privilège.

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Fournitures

Les enfants possédaient différents outils de travail :

- Des rouleaux composés d'une vingtaine de feuillets de papyrus (volumen[1]) qu’ils rangent dans des boites (capsa) portées par le pédagogue.

- Des tablettes de cire, en bois avec un stylet (stilus) composé d'une partie plate (pour effacer) et d'une partie pointue (pour écrire). Les tablettes pouvaient être simples, doubles ou multiples et ainsi former un véritable cahier de brouillon. Après avoir écrit, les élèves pouvaient effacer les écritures grâce à de la cire d'abeille et au bout plat du stylet. Les écritures sont le plus souvent en lettres capitales.

- Des feuilles de papyrus. Ils utilisaient un roseau (calamus) ou une plume d'oiseau taillée que l'on trempait dans de l'encre fabriquée à base de suie et de gomme (ou d'eau). Ils disposaient aussi d’un encrier (atramentarium) et d’un porte plume. Les élèves connaissaient aussi l'encre sympatique (à base de lait frais)

- Des abaques, sortes de tablettes à calculer composée de jetons (caluli) ou de cailloux dont on se servait pour apprendre à compter.

Ils n'y avait pas de réel cahier pour les élèves. Les cahiers étaient réservés à des écrits aboutis et étaient composés de feuilles de parchemins pliées et assemblées.

Les conditions de travail étaient modestes : ils n’avaient pas de bureaux, il écrivaient donc sur leurs genoux, assis sur des escabeaux ou des bancs. Quant au maître, il était assis sur un siège appelé « chaire ».

Volumen (reconstitution) Abaque en ivoire, Amisa (Collection IBM Europe)

Tablette de cire romaine (100 ap. J.C.) Encrier et deux stylets

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II. L'apprentissage

Filles

À Rome, les femmes étaient peu instruites. Elles devaient avant tout être de bonnes mères et de bonnes épouses. Peu de filles pouvaient aller à l'école. Seule les filles issues de familles riches et sans frères (étant donc les seules héritières) avaient ce privilège. De plus elles ne pouvaient pas aller très loin dans leurs études (à partir de 12 ans elles ne vont plus à l’école). Elles devaient retourner auprès de leur mères pour apprendre (avec leurs petits frères et sœurs) à filer la laine, à cuisiner, à jouer de la lyre et tout les arts ménager. Certaines filles étaient promise en mariage, et beaucoup d’entre-elles mourraient en couche avant l’âge de trente ans.

2. Les garçons

Les garçons issus de familles riches pouvaient aller loin dans leurs études. Contrairement aux filles, les études supérieures leurs étaient ouvertes. Les père choisissait le moyen d'instruction : les cours à la maison ou les cours à l'école. Lorsque le garçon suivait des cours à l'école, il avait un professeur différent à chaque niveau. Les niveaux de classes étaient déterminés par l'âge :

A) Jusqu'à 7 ans

Jusqu'à l'âge de sept ans, les enfants (appelés « infans ») apprennent les bonnes manières avec leurs mères ou avec leurs nourrice, à la maison. Ils n'allaient pas encore à l'école.

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B) De 7 à 12 ans

Les enfants vont chez le magister ludi[2] de sept à douze ans. C'est l'école primaire. Ils y apprennent, à lire et à compter. Il étudient les lettres de l’alphabet puis les syllabes pour apprendre à lire. L’école est autoritaire : la moindre faute est punie sévèrement. Il n’est pas rare que les élèves soient frappés par le maître avec la férule[3] ou avec des verges[4]. Ce qui n’empêche pas que le maître soit doux avec ses élèves lorsqu'ils sont obéissants. L’enseignement exige le « par cœur ». Par exemple, les enfants peuvent répéter pendant des heures l’alphabet avant même de savoir écrire.

C) De 12 à 16 ans

Entre douze et seize ans, l’enfant va chez le grammaticus[5]. C'est l'école secondaire. L'élève apprend à expliquer des textes de grands auteurs grecs et latins, à découper des mots, des phrases et des vers. Il fait des rédactions. L'apprentissage du calcul est poussé. L'enseignement est encore basé sur le « par cœur » et l'imitation.

D)Enseignement supérieur

À partir de 16 ans, les romains appartenant à l'élite peuvent suivre leurs cours chez le rhéteur[6] (rhetor) . Ils apprennent alors les règles pour devenir un bon orateur. Leur éducation est poussée notamment en histoire et en philosophie.

Si l'élève veut devenir avocat, il doit aller chez le « magister juris ».

Certains complètent leur instruction en se rendant en Grèce où ils pouvaient écouter de célèbres orateurs comme Cicéron ou César.

Les vacances

Les enfants romains avaient eux aussi des vacances : 5 jours en mars et pendant tout l'été. Durant leurs vacances, ils se distrayaient en jouant aux osselets[7], aux cerceaux ainsi qu'à la poupée. Ils adoraient également attacher des animaux (pigeons ,oies, souris…) à des petits chars et les regarder ensuite faire la course. Ils n'avaient aucun devoirs.

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Glossaire des mots latins

atramentarium : encrier.

atramentum : encre.

calamus : roseau taillé servant de plume.

caluli : jetons ou petits cailloux aidant à l'apprentissage du calcul.

capsa : boîte ronde contenant les affaires de l'écolier muni d'une anse (ancêtre du cartable)

cathedra : chaise où s'assoit le professeur

grammaticus : maître des écoles secondaires (pour les enfants de 12 à 16 ans)

infans : enfant de moins de 7 ans