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L'Absentéisme Au Travail

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r les données de l'EPA sur toutes les absences pour ces motifs personnels afin de déterminer les comportements ou les tendances qui laissent voir les effets de l'absentéisme.

2. Causes

Trois grands facteurs contribuent à renforcer l’absentéisme. Bien souvent, c’est la combinaison de plusieurs facteurs qui est à l’origine d’une hausse de l’absentéisme :

- Les conditions et l’environnement de travail, comme la charge de travail, les lacunes sur le plan infrastructurel ou organisationnel, ...

- Le contexte socio-économique, comme le manque de personnel, les augmentations de production, le stress induit par une restructuration ou un changement de tâches, ...

- Des circonstances personnelles indépendantes du travail, comme des problèmes de garde d’enfants, des problèmes relationnels ou des activités connexes.

3. Intérêt d'une bonne gestion de l'absentéisme

Pratiquement tous les employeurs vous le diront: l’absentéisme au travail n’a cessé de progresser ces dernières années.

En Belgique, le taux d’absentéisme est de 5 %. En d’autres termes, sur un groupe de vingt employés, il y a en moyenne un absent pour cause de congé de maladie.

Ce phénomène a un impact financier considérable sur la vie des entreprises: salaire garanti, frais de remplacement, diminution de la production, pression sur les collègues, ...

4. Diagnostiquer l'absentéisme

4.1. Faire parler les chiffres

Une étude chiffrée des cas d'absentéisme est la première étape à suivre. Une analyse statistique, la plus neutre possible, permet de mettre à plat des vérités auxquelles on ne s'attendait pas. Les chiffres sont à recueillir auprès du service de la paie ou dans le bilan social pour les entreprises de plus de 300 salariés. Un premier résultat peut rapidement être étudié : la part du nombre d'heures d'absence par rapport à celui des heures théoriquement travaillées. Il existe un absentéisme structurel incompressible de 4 à 6 %. Au-delà, l'absentéisme devient le symptôme d'un ou plusieurs problèmes dans l'entreprise. Mais l'exploitation des chiffres ne doit pas s'arrêter là. Il faut trier les arrêts de travail enregistrés par catégorie. Il est judicieux, par exemple, de différencier les arrêts maladie selon leur durée, leur fréquence et l'âge ou le sexe de la personne absente. Dresser des statistiques séparées pour les différents services ou ateliers permet également de localiser les équipes les plus touchées par le phénomène. Le travail préalable sur les chiffres demande un véritable engagement de la part de la direction.

4.2. Réfléchir sur les causes possibles

Vient ensuite la phase d'exploitation des résultats. L'objectif est d'émettre des hypothèses sur les causes probables de l'absentéisme dans chacun des services ou équipes concernés. Une partie des arrêts maladie sont bien entendu la conséquence de maladies indépendantes de l'activité professionnelle du salarié. Mais il existe également un problème de démotivation des salariés qu'il ne faut pas nier. Les causes de l'absentéisme non liées à des maladies classiques sont diverses : conditions de travail dégradées, relations problématiques avec la hiérarchie, inquiétude sur l'avenir... Autant de raisons qui conduisent à une rupture de l'engagement des collaborateurs et, souvent, à une augmentation du stress. On estime que la moitié des arrêts de maladie enregistrés en Europe sont liés à un niveau de stress trop élevé. Le problème n'est pas le stress en soi : c'est une fonction du corps humain positive car elle stimule l'individu. Mais si le stress est trop élevé, il devient une souffrance qui se transforme parfois en maladie.

4.3. Valider les hypothèses

Les causes détectées ne sont que des hypothèses qui restent à confirmer. Lorsque les chiffres ne parlent plus, l'analyse quantitative doit céder la place à une analyse qualitative. Une enquête sur le terrain s'impose : des entretiens avec le personnel des services ou des équipes les plus touchés par l'absentéisme doivent être organisés. L'objectif est d'amener les personnes à parler le plus librement possible de leurs satisfactions, de leurs attentes et de leurs mécontentements quant à leur travail. Ces entretiens doivent de préférence être réalisés par des intervenants neutres, n'ayant ni a priori sur la question, ni pouvoir de sanction sur les salariés. Car la qualité du diagnostic dépend en grande partie de la capacité de ces intervenants à installer une relation de confiance.

5. Solutions

Pour limiter le nombre d'arrêts de travail, les contre-visites systématiques et les primes au présentéisme s'avèrent souvent contre-productives. La solution : le dialogue entre managers et salariés.

Immobilisation de services entiers, embauches d'intérimaires à la dernière minute, augmentation de la charge de travail pour les présents... Les conséquences de l'absentéisme peuvent vite devenir graves et coûteuses, à la fois en termes d'image, de qualité, de chiffre d'affaires mais également de relations sociales. Lutter contre ce phénomène est devenu une des priorités d'un nombre croissant d'entreprises. Mais beaucoup ne savent pas comment s'attaquer au problème.

5.1. Eviter les solutions globales

Certaines approches du problème, pourtant très répandues dans les entreprises, sont clairement à éviter. Elles ont comme dénominateur commun de traiter l'absentéisme sans faire de différenciation entre les cas, ce qui les rend bien souvent inefficaces, voire contre-productives.

La pratique de la contre-visite systématique est un processus relativement simple à mettre en place puisqu'il suffit de faire appel à l'une des nombreuses sociétés extérieures proposant ce service. Mais elle laisse l'impression aux salariés d'être constamment surveillés et contribue à briser la confiance qu'ils peuvent avoir envers leur direction. C'est également le cas de méthodes comme le pointage des présents.

L'utilisation de menaces ou de récompenses globales peut même avoir des effets contre-productifs. Ainsi, la prime au présentéisme, versée aux salariés en fonction de leur nombre de jours de travail effectif, est à éviter. D'un côté, il y a celles qui choisissent de perdre cette prime et qui n'hésitent plus à s'absenter. De l'autre, il y a celles qui au contraire compte dessus à la fin du mois et viennent au travail même en étant malades et quitte à ce que leur état empire."

5.2. S’appuyer

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