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Les Limites De La Création Monétaire

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mpte à la Banque Centrale.

Si la banque n’est pas assurée de disposer de ces billets en cas de besoins, elle ne peut créer davantage de monnaie. Les avoirs en monnaie Banque Centrale constituent ainsi la base monétaire indispensable à tout création de monnaie en circulation. Quand une banque ne dispose pas d’un crédit suffisant à la Banque Centrale, nous avons vu qu’elle pouvait emprunter sur le marché monétaire auprès des banques qui disposent d’un compte créditeur à la Banque Centrale (il s’agit d’un refinancement sur le marché monétaire). Une banque particulière peut donc créer de la monnaie sans disposer momentanément de la monnaie Banque Centrale nécessaire pour faire face aux retraits en billets en l’empruntant à une autre banque, mais cette autre banque diminue alors de façon équivalente sa propre base monétaire et donc sa capacité à créer de la monnaie scripturale.

Le système bancaire pris dans son ensemble ne peut donc pas créer de monnaie s’il ne dispose pas des avoirs en compte à la Banque Centrale lui permettant de retirer les billets qui lui seront demandés ensuite par la clientèle. Or, cela ne dépend pas simplement du bon vouloir des banques, mais aussi de la demande de billets de la clientèle et de la volonté qu’à la Banque Centrale de refinancer le système bancaire sur le marché monétaire en lui procurant la monnaie Banque Centrale dont il a besoin pour fonctionner.

c ) Le contrôle de la création monétaire par la Banque Centrale

La Banque Centrale contrôle indirectement la création monétaire des banques commerciales en contrôlant la mesure dans laquelle elles pourront satisfaire les besoins en monnaie Banque Centrale engendrés par cette création monétaire (refinancement des banques commerciales en situation de déséquilibre). Toutefois, on ne doit jamais perdre de vue les principaux objectifs assignés à la Banque Centrale, à savoir la lutte contre l’inflation au travers de la stabilité interne et externe de la monnaie.

La stabilité interne a trait à la surveillance et au contrôle de la masse monétaire. Il s’agit de suivre l’évolution des agrégats monétaires. Si l’augmentation de la masse monétaire est liée à celle de l’activité économique, les risques d’inflation peuvent être raisonnablement contenus (l’accroissement de la monnaie en circulation fait suite aux besoins des agents économiques). Si par contre, la hausse de la quantité de monnaie n’est pas justifiée par la croissance économique, elle peut générer de l’inflation.

La stabilité externe est liée à la surveillance des taux de change, c’est à dire de la valeur de la monnaie (ici l’euro) par rapport aux autres devises. Ainsi le renchérissement de certaines importations, comme les matières premières et énergétiques, libellées en dollars, accroît les coûts de production des entreprises européennes et peut conduire à une hausse des prix.

A travers la politique monétaire, la Banque Centrale a généralement recours à trois types d’intervention : la politique d’encadrement du crédit, la politique d’intervention sur le marché monétaire, la politique de réserves obligatoires.

* la politique d’encadrement du crédit

Elle désigne la sélectivité sur le crédit par un contingentement de celui-ci. La Banque Centrale va favoriser le financement d’opérations qu’elle jugera prioritaires (les secteurs d’activité privilégiés – agriculture, industries, commerce-recevront un financement avantageux sous la forme de prêts bonifiés). Dans les faits, la Banque Centrale impose aux banques commerciales une norme de croissance du volume de leurs crédits. Cette norme est mensuelle et fixée par rapport au même mois de l’année précédente. Si une banque dépasse cette norme, elle se trouve sanctionnée par l’obligation de déposer des réserves supplémentaires à la Banque Centrale.

* la politique d’intervention sur le marché monétaire

La Banque Centrale intervient sur le marché monétaire pour prêter de la monnaie Banque Centrale aux banques, moyennant paiement d’un intérêt et presque toujours en contrepartie d’une créance détenue par les banques (bons du Trésor, effets de commerce...). Elle peut déjà moduler ses concours en définissant la liste des créances qu’elle accepte de refinancer sur le marché monétaire, elle étend la liste si elle veut faciliter la création monétaire, elle restreint cette liste dans le cas contraire. Elle détermine ensuite le taux d’intérêt auquel elle prête la monnaie Banque Centrale, et ce faisant elle joue un rôle directeur pour les taux d’intérêt pratiqués entre banques. La Banque Centrale peut faciliter le refinancement des banques et donc la création monétaire en offrant beaucoup de liquidités et en faisant baisser les taux d’intérêt, ou au contraire freiner la création monétaire en réduisant son offre de monnaie et en relevant les taux.

Plus généralement, ces interventions prennent deux modalités : la politique de réescompte et la politique de l’open market.

- Nous avons vu précédemment que l’opération de réescompte (effet de commerce, lettre de change) prenait généralement la forme suivante : la société X doit une somme d’argent (100 €) à une société Y, X signe donc une reconnaissance de dettes, si Y a besoin de cette somme avant l’échéance, elle peut porter ce papier (traite, effet de commerce) à sa banque qui lui échangera contre des moyens de paiement disponibles immédiatement, moyennant un coût qui est le taux d’escompte (si taux gal à 5%, la banque donnera à Y seulement 95 €) . La banque peut à son tours escompter ce papier auprès de la Banque Centrale; moyennant un taux de réescompte. La Banque Centrale décide ainsi à quel taux elle fournit la liquidité bancaire. Elle a la maîtrise du prix mais pas de la quantité, car le montant global de la liquidité à réescompter appartient aux banques commerciales. Notons enfin que c’est le taux de réescompte de la Banque Centrale qui fixera le taux d’escompte des banques commerciales (ce service que la banque commerciale offre à sa clientèle doit en effet lui garantir une rémunération quelconque).

- Dans la politique de l’open market, la Banque Centrale cherche à freiner la progression de la masse monétaire en rendant plus difficile le refinancement des banques sur le marché monétaire. Cette politique consiste en l’achat ou la vente de titres par la Banque Centrale aux banques commerciales aux conditions en vigueur sur le marché monétaire.

Sur le marché monétaire, on échange de la Monnaie Banque Centrale (MBC) contre des titres (privés ou publics) qui sont escomptés au taux d’intérêt i. La demande de Monnaie Banque Centrale (DMBC) émane des banques commerciales qui ont besoin de se refinancer. L’offre de

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