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Histoire Du Sport Moderne

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près 300 combats sans défaite. Les combats de boxe suscitent la polémique : trucage, morts, violence.

- 1715 : première course d’aviron en Angleterre.

- 1786 : première ascension du Mont Blanc par Balmat et Paccard.

- 1783 : premier vol d’un homme en ballon.

- 1792 : premier numéro du journal « The Sporting Magazine », consacré aux courses hippiques.

- 1795 : match de boxe référence entre Jackson et Mendoza.

- 1796 : première « Olympique de la République » sur le Champ de Mars à Paris (course à pied et course de chars).

- 1804 : école impériale de natation à Paris.

- 1807 : création du Montréal Curling Club.

- 1817 : invention allemande de la draisienne (ancêtre du vélo).

- 1825 : Huddersfield and Lockwood Swimming Club.

- 1828 : première piscine couverte à Liverpool.

- 1833 : création du Jockey Club à Paris.

- 1834 : Jeux Olympiques scandinaves en Suède.

- 1837 : National Swimming Society (Londres).

- 1837 : compétition d’athlétisme au collège d’Eton.

1.1- Définitions.

Ces quelques éléments montrent qu’une transition s’opère dans l’organisation des jeux entre le 18ème s. et le 19ème s. Ces derniers s’organisent sous forme de paris, de spectacles, compétitions réglées et d’associations. On se détache peu à peu de la forme participative totale et anarchique de la soule des origines. Néanmoins, le côté brutal, viril des jeux est préservé. On parle de sports modernes et non plus de jeux traditionnels. C’est aussi parce que l’Occident entre dans la modernité : rationalité des Lumières, industrialisation et urbanisation, nouvelles classes sociales, individualisme, identités nationales, réformes sociales. Il faut former un nouvel homme et le sport répond à cette attente, à cette mise en équation nouvelle. Les références aux modèles de civilisations antiques ne sont pas anodines.

o Pour Pierre Parlebas (Eléments de sociologie du sport), le sport est une forme de jeu supérieure qui vise au perfectionnement, qui soit le passage institutionnel du jeu sauvage au jeu domestiqué.

o Pour Jacques Ulmann (De la gymnastique aux sports modernes), le sport anglais est caractérisé par une philosophie morale : l’utilitarisme. Les intérêts individuels doivent servir les intérêts collectifs, voire nationaux. Le sportsman formé dans les collèges est l’élite, le leader chargé des affaires dans les colonies et les industries.

o Pour Norbert Elias (Sport et civilisation, la violence maîtrisée), le sport est l’art de se tenir à un seuil élevé d’excitation. Cette « quest of excitment » repose sur une tension entre le fighting spirit et la modération de la violence assurée par le fair-play et le self-government.

o Pour Georges L.Mosse (L’image de l’homme), le sport correspond à la formation du stéréotype de l’homme viril. Au moment où les repères sociaux sont ébranlés, les modèles du sportif, du « chrétien musculaire », du chevalier, du gymnaste. Le sport moderne n’est que la transposition de valeurs qui définissent le genre masculin selon les époques.

o Pour Georges Vigarello (Du jeu ancien au show sportif), le sport moderne se différencie des jeux en se codifiant. Il produit alors ses propres temporalités, ses espaces, ses communautés et ses récits ; ce qui en fait un mythe.

o Selon Dominique Lejeune, le sport anglais est porté par une morale du plaisir et une industrie du divertissement qui se côtoie dans les collèges britanniques, témoignant d’un nouveau style de vie.

1.2- L’apport anglais et la modernité.

Au 19ème siècle, l’Angleterre est la première puissance mondiale par l’importance de son empire colonial. C’est également le premier pays européen touché par les révolutions industrielles, les vulgarisations scientifiques de la biologie, l’unité nationale, l’urbanisation et les réformes sociales. Deux mondes s’y côtoient : d’un côté l’ancien monde Aristocrate et rural (celui des jeux traditionnels), de l’autre les nouvelles classes sociales qui sont la bourgeoisie et la classe ouvrière qui inventent des jeux sportifs et modifient les jeux anciens. Pour R.Holt (Histoire du corps), le corps de référence du sportif va changer en passant des extrêmes (le jockey malingre, le lutteur obèse monstrueux et le cavalier oisif), au corps svelte et proportionné du « sportsman ». Cet idéal est travaillé par l’adage protestant et éducatif : un esprit sain dans un corps sain.

o L’âge industriel en Angleterre fait valoir des vertus : culte de l’effort et du mérite, valeur de la compétition pour elle-même, sens pratique. La technologie remet en perspective les qualités esthétiques de pure force et brutalité pour laisser place à la vitesse et à la ruse. L’enfermement urbain et les problèmes de salubrité font du plein air une nécessité. Les espaces périphériques des villes sont ainsi des lieux dévolus aux sports comme Blackheat, Twickenham, Wimbledon.

o Londres : 2 300 000 habitants en 1850.

o Agents de l’administration et professions libérales : 183 000 à 289 000 entre 1851 et 1891.

o Employés de bureau : 121 000 à 514 000 entre 1851 et 1891.

o 1880 : début des Social Settlement (P.Geddes).

La société britannique est marquée fortement par les apports de la science et notamment de la biologie. Les travaux de Lamarck et Darwin sur le transformisme et l’évolutionnisme vont être peu à peu transposés à la société britannique par H.Spencer, R.Malthus et d’autres. Face à l’explosion démographique, à la misère sociale et au développement des épidémies (choléra, tuberculose, alcoolisme, rachitisme…), les lois biologiques viennent régler le social. Le plus fort doit survivre et les autres disparaître sans intervention de l’Etat. Le sport devient un élément-clé de cette conception nouvelle de la vie en société. Il est par la pratique du duel une lutte entre les espèces, comme il sera une lutte entre les nations via les compétitions internationales. Le sport est aussi un moyen de lutte efficace pour prévenir des maladies et pour rendre l’ouvrier plus productif (régénération).

o A la fin du 18ème siècle, John Wesley amorce une réforme de l’église protestante. La relecture des textes évangéliques remet en cause la suprématie de l’homme sur la nature. On interdit alors les combats d’animaux et les mauvais traitements. Se développent les jardins à l’anglaise et les espaces verts dévolus aux sports comme en 1898 avec les cités jardins d’E.Howard.

o La réforme protestante déclenche l’apparition de petits groupes qui contestent le catholicisme et réexaminent les rapports au corps comme les Quackers (refus du progrès), les Amish (végétarisme), les Primitive Methodists (femmes prédicatrices)… Parmi ces « sectes », il faut noter les YMCA fondés à Londres en 1844, qui développeront le sport et les mouvements de jeunesse aux Etats-Unis. Les protestants sont porteurs de cette éthique du corps sportif.

o La société Victorienne est confrontée à un chaos social fait de violence, maladies, pauvreté et redéfinition des identités. Il faut donc réformer cette société et son appareil éducatif, en particulier les élites. L’idée est de laisser place à une éducation nouvelle plus proche du corps et de la nature, relativisant la charge intellectuelle par une instruction pratique (bricolage, jardinage, arts, musiques, sport). La philosophie sensualiste (Berkley, Hume) restaure la place du corps longtemps éludée par la religion. La réforme se déroule dans les Publics Schools comme Harrow, Rugby, Westminster, Malborough, Eton…

En 1828, Thomas Arnold met en place cette réforme au collège de Rugby dont il prend en charge la direction. Vont s’y côtoyer aristocrates et bourgeois, mêlant ainsi des habitudes de classes sociales, créant de nouveaux usages.

o L’enseignement scolaire s’appuie sur les traditions humanistes (Grec, Latin, Philosophie et Histoire antique). On y voit associé la tradition du Grand Tour (voyage initiatique européen de fin d’études sur les grands lieux des civilisations passées). Il n’est pas surprenant que le modèle de corps qui s’impose alors soir référé au modèle de l’athlète antique redécouvert par les fouilles archéologiques.

o Les valeurs enseignées sont celles de l’aristocratie : élégance, dignité et honneur qui dessinent un art de vivre. S’y superposent celles de la bourgeoisie : la méritocratie. De cette conjonction naît une élite plus large : les gentlemen amateurs.

o La mythologie raconte qu’à Rugby, on introduit le sport pour canaliser les élèves turbulents. Lors d’une partie de football W.Webb Ellis s’empare du ballon à la main.

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