Dévellopement Durable

problème géopolitique ; − La concurrence possible entre les usages alimentaires et non-alimentaires (biocarburants) de la terre agricole.

II. LES SITUATIONS

− L’Inde L’Inde est caractéristique de ces pays d’Asie qui ont su faire disparaître l’apparition de la famine et améliorer leur situation alimentaire grâce à la révolution verte à partir des années 1960. Cette dernière a consisté dans l'usage de variétés de céréales à haut rendement, les VHR. Elle a exigé la mécanisation, la motorisation, les engrais, les produits phytosanitaires, l’irrigation et une politique publique de soutien des prix agricoles. Malgré des succès et la croissance économique, le pays compterait environ 231 millions de sous-alimentés en 2003-05, soit 20% de sa population. La révolution verte a provoqué des disparités socio-spatiales, a dégradé des sols et des eaux, a entraîné un fort endettement des paysans.

− La sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne L’Afrique subsaharienne compterait environ 212 millions de sous-alimentés en 2003-05, moins que l’Asie, mais en pourcentage de la population totale, c’est le continent le plus touché avec environ 30% des populations en situation de sous-alimentation chronique. Le commerce mondial et l’aide alimentaire internationale ont fait reculer les famines. Celles-ci ne se produisent que lorsque l’aide alimentaire est empêchée ou détournée par les gouvernements ou des mouvements prenant part à des conflits et qui l’utilisent pour contrôler les populations. La République démocratique du Congo où le nombre de personnes sous-alimentées est passé de 11 millions en 1990-92 à 43 millions en 2003-05 illustre les effets catastrophiques des troubles politiques et des conflits armés. La plupart des pays se caractérisent par une grande vulnérabilité de leur secteur agricole qu’ils ont négligé ou sacrifié en faisant le choix, favorisé par les institutions financières internationales, d’ouvrir leurs frontières et de nourrir leurs citadins grâce aux marchés mondiaux. L’amélioration de la sécurité alimentaire passe par des politiques de développement agricole en faveur des cultures vivrières et des paysanneries trop souvent négligées.

− L’agro-business aux États-Unis Prototype des complexes agro-industriels qui se sont développés dans le monde surtout dans les pays développés et au Brésil, cette forme d’agriculture traduit la puissance agricole des États-Unis : c’est une agriculture moderne recourant à des techniques exigeant d'énormes capitaux (recherche agronomique de haut niveau, machinisme, intrants…). Branchée sur les marchés mondiaux avec une position dominante pour les productions stratégiques de céréales (blé, maïs, riz), de soja, de viande, elle est fortement intégrée au travers de multinationales agroalimentaires qui se situent soit à l’amont soit à l’aval de la production agricole ou qui contrôlent la filière complète, de la recherche à la distribution des produits. Forts de leur compétitivité et capables d’user de l’arme alimentaire, les États-Unis exercent une énorme pression sur leurs partenaires commerciaux pour l'ouverture des marchés et le démantèlement de toutes les formes de protectionnisme et de soutien aux exportations agricoles, alors qu'eux-mêmes subventionnent largement leurs productions. La pression s’exerce aussi par l’offensive, sur le marché mondial, des OGM (Organismes génétiquement modifiés),

Innovation dont les grands groupes agrochimiques et les semenciers américains sont à l’origine. Nouvelle révolution verte pour les uns,