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Jeux d'Échecs - Rage

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qui veut, et même à ceux qui n'en veulent pas. Tu veux du gore ? Demande à Thomas ! Il t'en racontera des tonnes... J'aimerais être un meilleur homme, un sage, un type honnête... Et pourtant, je ne trouve pas de modèle à suivre... Peut-être parce que les objectifs que l'on se fixe sont inaccessibles ? Ou parce que dans les institutions, on m'a formé à m'adapter, que je suis doté d'une trop grande faculté d'adaptation, et que ce qui en résulte, c'est que je m'adapte. Je m'adapte au monde, donc si le monde ment, je mens, si le monde est violent, je suis violent, si le monde me fait souffrir, je fais souffrir... Si le monde est instable, je suis instable... Instable dans la routine, mais toujours à l'aise dans l'instabilité... A trop regarder autour de soi, on finit par ne plus rien voir. On finit par ne plus se voir. Le résultat: au lieu 4

Jeu d'échecs d'être nous-mêmes, nous devenons du déjà-vu. A trop voir le monde qui nous entoure, les sentiments apparaissent. Ces sentiments peuvent être bien vagues, ils peuvent être haine, lorsque ce que l'on voit est atroce. Ils peuvent être envie, quand quelqu'un d'autre possède quelque chose de désiré par soi, chose matérielle ou non. Il peuvent être amour, lorsque ce que l'on voit est merveilleux. A trop regarder autour de soi, on finit par ne plus aimer ce que l'on est. A voir tous ces gens qui mentent, qui se mentent, qui jouent un rôle, on en arrive à se dire que nous ne valons rien, que les autres sont bien mieux, puisque l'image qu'ils laissent transparaître d'eux-mêmes est idyllique. Et quand nous n'aimons plus ce que nous sommes, il nous faut nous faire aimer par quelqu'un d'autre, c'est vital, la survie en dépend. Peu importe le prix, peu importe la manière, peu importe si ce quelqu'un d'autre en souffre, c'est l'amour ou la mort. Tout ce dont je parle est bien triste, j'en suis conscient. Mais nos vies, au final, ne le sont-elles pas ? Nous sommes formatés depuis petits à soigner notre apparence, physique ou pas, pour paraître beaux, épanouis, intelligents aux yeux des autres…Et même si on refuse ce système, même si on en connaît chaque conséquence, les cassettes que la société ou l'horreur nous ont insérées, elles, sont toujours là, dans l'inconscient, et difficilement éjectables. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment est-il possible de s'oublier soi-même? Comment est-ce 5

Jeu d'échecs possible qu'à force de désirer être quelqu'un d'autre nous puissions en arriver à nous détester nous-mêmes, à détester le Monde, à fantasmer sur la Mort ? Comment peut-on rejeter le système dans son ensemble et au final, n'en être qu'un pur produit ? Pour comprendre tout ça, peut-être faudrait-il d'abord comprendre, ou entendre le cri des enfants perdus. Il faudrait que la société cesse de jouer la martyre alors qu'en réalité, c'est elle qui fait souffrir. Le système nous formate pour penser à sa survie avant celle des autres, ce qui fait que les gens baissent les yeux devant l'horreur, détournent le regard des souffrances d'autrui, pour se protéger. Les individus ne sont portés que vers leur propre épanouissement, ils ne veulent surtout pas voir qu'à côté d'eux dort une masse de tristesse. Cette tristesse, ils ne veulent surtout pas la comprendre, ils pensent que c'est quelque chose qui les dépasse forcément…C'est ainsi que l'on voit des personnes qui souffrent abandonnées par leurs proches, car ils n'ont pu comprendre sa souffrance. C'est ainsi que l'on voit le même individu abandonné mille fois. C'est ainsi que naissent les pensés suicidaires, les pensées terroristes, les envies criminelles, pour les plus faibles des souffredouleur. Lorsqu'un individu bascule dans la violence, sous n'importe quelle forme, c'est que le système n'a pas marché, ou qu'il se nourrit de la violence qu'il produit chez les êtres. Mais les sanctions tombent tout de même. 6

Jeu d'échecs A aucun moment, la société, ou même à plus petite échelle l'entourage des bourreaux ne se remet en question, et personne ne propose d'aide. Les gens se contentent de fermer les yeux sur la souffrance et de priver encore les personnes d'amour. Ils préfèrent renier leurs proches, plutôt que de voir l'horreur en eux. Nous le savons. Les psys en parlent. Le pouvoir le sait. Mais il trouve plus important de s'occuper de finances et d'échanges marchands que de social et de la qualité de vie des populations, au risque de voir monter encore et encore les chiffres de la délinquance et/ou de la criminalité. Doit-on déceler par-là une stratégie du pouvoir visant à nous vendre leur programme politique libéral ultra sécuritaire ? Doit-on voir ici une manière comme une autre de diviser le peuple ? Sachant cela, l'individu déviant est-il bourreau ou victime ? Ne s'adapte-il pas simplement à une société déviante ?Mérite-t-il d'être abandonné par ses proches, mérite-t-il l'isolement ou la Mort ? Il est simple de juger le comportement de quelqu'un lorsque l'on n'a pas réussi ou même essayé de comprendre les mécanismes qui ont poussé ou qui poussent la personne à agir de la sorte. Nous ignorons complètement les souffrances d'autrui alors que comprendre nous permettrait d'avoir une bien plus grande marge de manœuvre sur nos propres plaies. Le Monde d'aujourd'hui fait comprendre à certains d'entre nous que nous n'avons pas de place chez lui. Il est dès 7

Jeu d'échecs lors impossible de nous demander de nous intégrer. Nos valeurs seraient bafouées. Il est dès lors impossible de guérir de nos plaies. Tout juste peuvent-elles être refoulées ou atténuées. Certains tentent de se soigner par la rage. D'autres tentent de se panser par l'amour. Certains essaient de guérir par la foi. D'autres tâchent désespérément de se sauver par la Haine. Tant de galères qui me poussent à croire qu'il est vraiment simpliste de se permettre de renier, rejeter ou juger la personne qui fait souffrir par trop de souffrance. Qui peut nier que l'abandonné a peur de l'abandon ? Qui peut nier que le nomade forcé a peur de la stabilité ? Qui peut nier que l'individu violé a des peurs sexuelles à vie ? Qui peut nier que l'orphelin souffre de troubles de l'affection ? Qui peut nier que l'enfant battu peut avoir des rapports tendus avec la violence ? Qui peut nier que le manque d'affection entraîne un besoin irraisonné d'amour ? Qui peut nier qu'une jeunesse passée avec sous les yeux la violence entraîne des défaillances irréparables ? Qui peut nier que le vice enseigné a un enfant peut avoir des conséquences désastreuses ? Peuton le juger ? A-t-on envie de comprendre ?

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Jeu d'échecs

PREMIERE PARTIE AUX RACINES DE LA RAGE. CHAPITRE 1 INTRO

L'ASE : Une machine à broyer l'enfance.

"Les enfants appartiennent à l'État avant d'appartenir à leurs parents".

(Danton) La France injecte huit milliards d'euros annuels dans l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). C'est deux fois plus qu'en 2000,et dix fois plus que les États-Unis par habitant avec des résultats bien inférieurs ( en matière d'hebergement et d'encadrement ). L'ASE est un service du département, placé sous l'autorité du président du Conseil général et dont la mission essentielle est de venir en aide aux enfants et à leur famille par des actions de prévention individuelle 9

Jeu d'échecs ou collective, de protection et de lutte contre la maltraitance. Elle compte 75.000 employés. L'ASE finance 3 types d'aide : -les soutiens directs aux familles (allocations, aides ménagères) -les "mesures éducatives en milieu ouvert" (AEMO) qui sont des soutiens éducatifs accordés à des enfants difficiles qui vivent dans leur famille. -les placements d'enfant hors de leur famille : cela représente 3 milliards d'euros… mère? L'Aide Sociale à l'Enfance est-elle une bonne

Un rapport du ministère de la justice parle de la « qualité médiocre des informations transmises aux inspecteurs de l'ASE ou des signalements adressés à l'autorité judiciaire. Ceux-ci se caractérisent essentiellement par l'absence de renseignements sur la situation économique et sociale de la famille (prestations sociales, logement, etc., …), des approximations sur l'état civil des parents et des enfants, et sur la géométrie familiale, des affirmations souvent à caractère psychologique mais rarement étayées par des faits précis, l'impossibilité de savoir si l'écrit a été réalisé à l'issue d'une évaluation pluridisciplinaire, l'absence de propositions alternatives(…) ». 10

Jeu d'échecs Les conséquences directes de ces lacunes dans l'évaluation sont importantes, elles se traduisent par une " judiciarisation très rapide des situations" (car on voit dans le juge des enfants la personne neutre qui aura le recul nécessaire pour apprécier la situation, faisant par la même l'économie de la dialectique administratif/judiciaire), des placements

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