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La Pensée Humaine Dans Fleurs Et Couronnes

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pensées sont simplement superficielles et peu importantes, comme quand il s’occupe de nommer les fleurs : «Mais le lilas tu l’as appelé lilas / Lilas c’était tout à fait ça / Lilas…Lilas ». Ces mécanismes de la pensée sont vraiment superficiels et quand on lit ces vers et les répétitions du mot « lilas » on se moque de l’homme – il est dépeint comme un bouffon. Pour l’homme, les idées sont comme les femmes : il en veut des belles. La plupart du temps l’idiotie de cette pensée est anodine, mais d’autres fois elle est dangereuse. L’homme peut ignorer la raison et accepter des idées attirantes et horribles, les « immortelles », sans vraiment examiner leur validité. A l’époque où Prévert a écrit ce poème il venait de connaître les idéologies populaires pendant les années trente et quarante comme l’antisémitisme. Blâmer les juifs pour la dépression économique et d’autres problèmes en Europe était facile et commode (une belle idée) mais ce n’était pas soutenu par l’évidence.

Pourquoi est-ce que l’homme n’a pas d’esprit critique ? Prévert donne la réponse dans les prochains vers : l’avoir est difficile et ne lui convient pas. Pour Prévert, l’esprit critique a la possibilité de sauver l’humanité des idées destructrices. C’est la fleur « la plus grande la plus belle / Celle qui pousse toute droite sur le fumier de la misère ». L’homme appelle cette fleur « soleil » et « les savants [l’]appellent Hélianthe ». Ces noms expriment les deux aspects de cette fleur. Elle est jaune comme le soleil - une source de lumière et de l’espoir qui chasse le noir et le mal, une force « vivante » et « brillante ». Elle est quelque chose d’énormément bon qui surgit de quelque chose de très mauvais et de répugnant : le fumier de la misère. Le vers suivant a un double sens qui introduit l’autre aspect de cette fleur : « Celle qui se dresse à côté des vieux ressorts rouillés. » « Se dresser » peut signifier s’opposer contre quelque chose d’injuste et le mot « ressort » peut signifier la force morale. Alors, la fleur sert à représenter une bonne force humaine. Mais aussi, ce vers a une interprétation beaucoup moins favorable : approcher cette bonne force n’est pas agréable parce que les obstacles autour d’elle qu’on doit surmonter ne sont pas beaux. La force morale de l’homme est « rouillé[e] », dégradée. Dans ce vers et les prochains, Prévert transmet l’idée du caractère désagréable de l’esprit critique :

Celle qui se dresse à côté des vieux ressorts rouillés

À côté des vieux chiens mouillés

À côté des vieux matelas éventrés

À côté des baraques de planches où vivent les sous-alimentés

Dans ce passage, on écoute et voit une image de laideur qui fait que l’homme soit mal à l’aise. L’allitération d’une consonne discordante, le r, dans « ressort rouillés » donne une idée de dureté. La répétition de la phrase « à côté des » suivi par des choses laides et la rime à la fin de chaque vers renforcent comment atteindre l’idéal de l’analyse rigoureuse qui est très pénible pour l’homme. Et cela est le vrai problème de l’homme : pour avoir l’esprit critique et s’approcher de la vérité, l’homme doit faire un choix très difficile. Il doit se débarrasser de ces conceptions simplistes du monde et s’efforcer de penser pour lui-même aux questions plus importantes que comment on doit appeler une fleur.

Un petit groupe de personnes, « les savants », prend la décision difficile de s’efforcer d’achever cet idéal. Le fait qu’ils appellent la fleur jaune Hélianthe indique la distinction entre eux et l’homme. Pendant qu’ils poursuivent le raisonnement rigoureux, l’homme l’évite. Pour l’homme cette fleur s’appelle « soleil », une force puissante, une source de lumière qu’on ne regarde pas. C’est-à-dire que l’homme reconnaît les bénéfices de cette fleur, mais il la traite comme quelque chose de trop pénible à regarder. Prévert donne une critique puissante de cette attitude :

Toi tu l’as appelée soleil

…Soleil…

Hélas ! hélas ! hélas ! et beaucoup de fois hélas !

Qui regarde le soleil hein ?

Qui regarde le soleil ?

Personne ne regarde plus le soleil

Dans ce passage, il commence par parler à l’homme comme on parlerait à un enfant qui a fait un acte vraiment imprudent sans penser. Il est fâché et découragé par les actions de l’homme. Dans le denier vers la colère finit et il existe un sentiment de résignation : Prévert répond à sa question de rhétorique. Il comprend que l’homme, comme un enfant obstiné, n’a aucune intention de changer son attitude.

L’homme, alors, continue de s’attacher aux mauvaises idées. En continuant, Prévert tourne son attention de l’homme à un groupe d’hommes, les « hommes intelligents ». Ce sont les personnes qui sont faites pour avoir de l’esprit critique mais, contrairement aux savants, ne l’ont pas. Au lieu d’utiliser leur intellect, ils portent des idées immortelles dans leurs têtes comme « une fleur cancéreuse tubéreuse et méticuleuse à leur boutonnière ». Ces adjectifs créent une image des immortelles qui attaquent et vainquent les têtes humaines comme un cancer le ferait – méthodiquement et entièrement. Les hommes intelligents se persuadent qu’ils ont l’esprit critique mais ils ne l’ont pas vraiment. : « Ils se promènent en regardant par terre / Et ils pensent au ciel ». Ils imaginent qu’ils prennent le bien du ciel mais ils prennent réellement les sales idées immortelles. Leur pensée est vide et Prévert écrit d’un ton dédaigneux : « Ils pensent…Ils pensent…ils n’arrêtent pas de penser… ».

Ces hommes se baignent dans le mal de leurs simples conceptions et des idées immortelles. Elles sont comme la boue qui s’accroche à eux et d’où ils ne peuvent pas s’échapper : « Et ils marchent

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