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Management des groupes /expérience de Milgram

Dissertation : Management des groupes /expérience de Milgram. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  23 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 513 Mots (7 Pages)  •  501 Vues

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Management des groupes

Sujet : Si l’expérience de Milgram devait-elle être reproduite aujourd’hui, pensez-vous que son résultat serait différent?

        Stanley Milgram est un jeune chercheur en psychologie social à l’université de Yale. Hanté par les atrocités de l’holocauste, il souhaite à travers une étude comprendre ce qui a conduit des milliers à torturer et tuer des millions d’innocents. Il est devenu célèbre grâce à son expérience connue dans le monde entier qui est l’expérience de Milgram. Il est notamment considéré comme l’un des psychologues les plus importants du XXième siècle. Cette expérience a pour objectif de mesurer le niveau d’obéissance, de personnes ordinaires, à un ordre contraire à la morale. Le but étant de savoir jusqu’à quel point un individu peut suivre des instructions alors que celles-ci sont en conflit avec sa conscience et contraire à ses valeurs morales.

Dans un premier temps nous allons analyser l’expérience de Milgram et ce qui en ressort, et dans un second temps nous verrons si celle-ci pourrait avoir un résultat différent aujourd’hui.

        Les choses les plus terribles, guerres, génocides et esclavages ne sont pas issues de la désobéissance, mais de l’obéissance disait Ghislain Martel, et l’expérience de Milgram ne va pas nous démontrer le contraire le contraire. Pour cette expérience, des sujets ont été recrutés pour administrer des chocs électriques (fictifs) à un tiers lors de la lecture d’un questionnaire. La personne donnant les mauvaises réponses (comédien) recevait des chocs de plus en plus violents administrés par un sujet soumis à une autorité légitime en blouse blanche. Cette étude nous a montré que la majorité exécute les ordres sous la pression d’une autorité scientifique portant les attributs de leur autorité tout en sachant que les sujets pouvaient à tout moment se retirer et que la personne recevant les chocs pouvait encourir de graves problèmes de santé voire même la mort. De nombreux pays ont fait l’expérience avec à chaque fois un taux d’obéissance important. La question que nous pouvons nous poser et est-ce que l’être humain préfère torture que désobéir à une autorité légitime ?

On habitue les personnes à obéir à des choses qui n’ont pas forcément de sens, sans faire prévaloir notre conscience morale dans certains cas et là en l’occurrence dans cette expérience. Notre degrés d’obéissance à une demande quelconque est influencé par le crédit que l’on place dans celui qui émane la demande, nous allons donner du crédit (credo en latin), des raisons de croire de faire confiance en la personne en blouse blanche. Un scientifique nous demandant de poursuivre l’expérience et qui ajoute qu’il prend toutes les responsabilités des conséquences, cela nous incite à ne pas le considérer comme un tortionnaire qui souhaite que l’on torture un innocent. Il est normal qu’il y ait un conflit moral entre le sentiment de faire quelque chose de mal, de faire souffrir un innocent et la conviction profonde qu’une autorité scientifique ne peut pas nous demander de faire quelque chose de cruel. Parce que si on ne peut pas faire confiance à un scientifique, en un représentant légitime de l’autorité, en qui pouvons-nous réellement avoir confiance ?

Même si le sujet ne trouve pas cela normal il a une confiance en lui de la structure de la société tel qui ne peut pas concevoir qu’on lui demande de commettre un acte répréhensible voir condamnable sur le plan moral. Ayant une autorité légitime au regard de sa position professionnelle, ne pas lui obéir, serait perçu comme un manquement grave aux règles de la société, une insubordination morale. Les sujets éprouvent tous un stress, une anxiété à l’idée de rejeter de façon ouverte l’autorité.

        Les hommes se sentent hanté par la menace du chaos, chaque individu est dans une mentalité de régularité. Le mal absolu d’après toutes les civilisations est le chaos et les personnes qui composent la société ont une peur tel du chaos qu’elles sont de parfaits sujets à l’obéissance. Les individus écoutent l’autorité légitime par peur de n’être rien, l’identité ne peut se concevoir qu’à la limite de l’identité. On leur a appris à obéir dans un monde ordonné, nous passons notre vie à obéir et cela depuis le plus jeune âge. La pression sociale fait que l’enfant obéit aux adultes, l’adulte à son patron, le soldat à son colonel. Quand nous obéissons il y a une forme de récompense, et si nous désobéissons il est légitime d’être puni. C’est la même chose dans l’expérience de Milgram où les personnes n’arrivant pas à mémoriser ce qu’on leur demande de mémoriser, sont punis par des chocs électriques. C’est l’apprentissage dès le plus jeune âge, quand on porte atteint à un enfant il dit toujours que ce n’est pas de sa faute car il ne comprend pas que le monde des adultes n’est pas parfait.

Les individus face à l’autorité ne sont plus que des agents d’exécution, c’est ce que l’on appelle l’état agentique résumant parfait l’expérience citée plus haut.

Nous avons vu dans cette première partie comment un individu peut accepter de faire des choses contraires à sa morale, par des ordres émanant d’une autorité légitime, scientifique qui est cette fameuse blouse blanche. Nous allons maintenant analyser si une telle expérience pourrait avoir le même impact dans notre société actuelle.

        Une cinquantaine d’année après l’expérience de Milgram, soit une étude récente, une chaine télévisée retranscrit un jeu qui ressemble fortement à cette célèbre expérience. Celle-ci est intitulé « le jeu de la mort » ? Mais des années après, qu’en est-il de cette soumission à l’autorité nous faisant agir de façon contraire à notre morale ?

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