Raymond Queneau ‘' La Chair Chaude Des Mots'' Le Chien à La Mandoline 1954

on entre une poésie morte et une poésie vivante , inventive.

Les mots sont des êtres vivants dont on envisage la mort possible : la chair (titre), leur mort (v.8).

On a des attentions pour eux : prends ces mots dans tes mains (v.1), sens leurs pieds (v.1), sens leur coeur (v.2), caresse (v.3), mets-les sur tes genoux (v.4), vois comme ils sont faits (v.14).

3) La ponctuation

Il y a le choix, entre l'emploi d'une ponctuation définie très précisément qui a l'avantage de guider le lecteur, ou bien au contraire très peu de ponctuation pour ne pas encombrer le fil de la contemplation.

Ici il n’y a pas de ponctuation car l’auteur décide de s’en passer.

Conclusion :

Ainsi ce texte me parait plus être un poème moderne . La poésie moderne rompt avec la tradition. Il n'est plus question d'utiliser les règles strictes d'une versification dépassée, nous voici en présence d’un style nouveau où la dissonance (=manque d'accord, d'harmonie) s'affirme en toute liberté. Queneau donne de la souplesse à la forme en principe rigide du sonnet, comme il le fera aussi par le choix d’une langue plutôt familière. Il renonce aussi à la ponctuation.