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Effets Du Mariage Selon La Charia

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rétexte qu’il assume l’entretien du ménage.

- L’entretien constant, la réponse favorable à ses besoins : l’époux est tenu légalement de satisfaire sa compagne sexuellement. C’est un devoir conjugal auquel il ne peut pas se soustraire. Le droit conjugal exige de l’époux de ne pas pousser sa femme à se plaindre de lui, sinon il rendra en compte devant les instances compétentes en la matière. S’il n’obtempère pas, on prend acte des plaintes de l’épouse et le divorce est prononcé en la faveur de cette dernière.

Enfin, le Coran astreint l’époux à la fidélité absolue, ce qui signifie explicitement que le musulman marié est tenu de n’avoir des relations charnelles qu’avec sa propre femme. À défaut de quoi il sera puni par un châtiment approprié et sa femme a le droit de divorcer si elle le désire. Selon les docteurs de l'islam, si l’adultère est un crime nécessitant une punition, la fidélité est un devoir méritant les honneurs. Si l’époux a convenu avec sa femme de ne pas épouser d’autres femmes, il est tenu de respecter cet engagement et doit s’en abstenir totalement. Dans les pays où la polygynie est prohibée, la cohabitation clandestine avec d'autres femmes est interdite.

La Violence conjugale :

Dans son livre Droit de la femme, remarque sur deux versets coraniques, Sayyed Mujtaba Moussavi Lâri explique le verset suivant :

« [...] Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. [...] »

— Coran 4:32-34, Les femmes

Il est possible que le verbe zaraba, traduit ici par corrigez-les, consiste dans le fait même de se séparer d’elles, de les bouder et de ne pas leur prêter attention. Le verbe zaraba du radical Z R B possède en effet plusieurs acceptions. L’une signifie le fait de se séparer, de rejeter quelque chose, comme l’expression zaraba al-dahru baynanâ qui littéralement signifie « le temps nous a frappés » mais où le verbe zaraba est employé dans le sens de séparer, et qui signifie donc « le temps nous a séparés, a dressé un mur de séparation entre nous ».

L’autre sens que véhicule le verbe est celui de se montrer indifférent, de ne pas prendre en compte, comme de dire à propos d’une proposition non logique « frappe-la (lance-la) contre le mur », c’est à dire « ignore-la ».

Ceci nous permet de porter un autre regard sur le verbe zaraba qui se trouve employé dans le verset et que le traducteur (ici Jacques Berque) a traduit par « corriger ». Dette approche peut être prise en compte, car le mot est employé pour désigner une sorte de séparation, d’éloignement soudain, en tout cas quelque chose qui ne se fasse pas de façon graduelle, qui intervient brusquement comme dans le cas d’une séparation entre les époux qui intervient après que les deux premières recommandations se sont terminées sans résultat probant, et qui consistent à faire la morale, puis à déserter provisoirement le lit conjugal.

Ces deux premières tentatives suffisent parfois à ramener l’épouse à la raison. Nous pouvons donc paraphraser le verset ainsi : « Lorsque l’épouse n’accomplit pas ses devoirs conjugaux, et qu’elle manifeste de l’insoumission, il incombe à son mari de tenter de la guider par la raison, puis de la laisser seule, et en troisième étape de l’abandonner totalement ».

Cet abandon total ne signifie pas ici divorce, mais seulement le fait de déserter la couche conjugale et de ne plus adresser la parole à l’épouse. Le verset indique bien trois étapes, la troisième étant la plus dure, la plus sévère, car elle suspend le lien affectif avec l’épouse, ce qui signifie sa mise au ban de l’environnement du milieu familial, en tant que mesure ferme pour la ramener sur la voie de la raison et la contraindre à assumer ses responsabilités. Si nous prenions le verbe dans son sens courant de frapper pour interpréter le verset, en ce sens que l’homme recourrait à l’emploi de la force afin de ramener son épouse à la raison, à lui faire changer de comportement, ce sens, pour des raisons que nous allons examiner, ne serait pas acceptable car il permettrait nullement à l’époux d’atteindre son objectif.

Dans les ouvrages de droit, il est expressément affirmé que la correction corporelle qui causerait des lésions apparentes sur le corps de la femme n’est pas permise. Ceci d’une part. D’autre part, on ne peut pas savoir jusqu’à quel degré une correction physique légère peut être effective et détourner l’épouse rétive et désobéissante de la voie qu’elle empruntait. Ce qui au sujet de l’insoumission recueille le plus l’attention des jurisconsultes, c’est le cas ou la réaction de l’époux serait de suspendre la pension, non le fait de la battre ou de lui infliger une correction corporelle. En général, les spécialistes du droit se sont peu intéressés à l’étude détaillée du sujet de la correction, et se sont très peu penchés sur les points de détails de cette question comme le nombre de coups, le nombre de fois qu’il faudra répéter la correction, les cas éventuels où le risque d’expiation est exceptionnel, ou encore la question de savoir combien de fois l’homme peut-il recourir à la correction dans le cas où son épouse commet l’insoumission et l’obstination de façon répétée, et pendant combien de temps il lui sera permis de recourir à cette solution. Ce sont des points qui n’ont généralement pas été discutés en droit. Tenant compte de cette ambiance juridique concernant la femme, on peut facilement en déduire que le droit musulman ne permet pas à l’époux de recourir à la force, en cas d’insoumission. Car l’esprit de l’islam vise à instaurer un climat familial empreint de chaleur, de sincérité et d’amour.

Mahomet a dit : « Je m’étonne de celui qui bat sa femme…, car il mérite plus de recevoir des coups… Ne frappez pas vos épouses avec du bois, car cela entraînerait une situation de talion. Par contre frappez-les par la faim et le dénuement, afin de gagner ce monde et l’au-delà. »[réf. nécessaire]

Dans cette tradition, Mahomet désavouerait de façon générale le fait de battre l'épouse, et appelle à suivre une autre voie en cas de conflit avec elle, si elle refuse de se plier à ses devoirs. Dans ce dernier cas, la récompense sera double, l’homme aura le bonheur ici-bas, car il n’aura fait aucun mal à son épouse, et il gagnera l’au-delà aussi, par voie de conséquence.

Nous pouvons dire que dans le cas où l’on insisterait quand même sur le sens propre, réel, du verbe frapper qui figure dans le verset, à savoir qu’il s’agirait d’une punition corporelle infligée à la femme, il s’imposerait alors de dire que l’emploi de l’impératif dans la phrase « corrigez-la ! », n’implique pas une valeur obligatoire en cas d’insoumission de l’épouse. Il est plutôt une façon d’orienter l’époux au cas où d’autres méthodes se seraient avérées vaines. Mais il est évident en même temps que l’ambiance suggérée par les autres éléments de ce débat incite plutôt à suivre la voie de ‘‘l’embargo’’ économique, si l’on peut s’exprimer ainsi. La correction serait alors une mesure à envisager comme une méthode visant à ramener la stabilité et le retour à la normale dans l’attitude de l’épouse.

De façon générale, il semble que cette question obéisse aux changements qui interviennent dans les sociétés. Il est possible en effet que la correction corporelle infligée à l’épouse ait été considérée par certaines sociétés, à certains moments de leur histoire, comme une façon de résoudre le problème de ce que l’époux considère comme de l’insoumission, et qu’en revanche en d’autres moments, les hommes recourent plutôt à des méthodes plus douces, moins humiliantes pour la femme.

La Concertation dans le couple :

La concertation ou shûrâ est la base fondatrice de la cohésion dans le couple, car le Coran fait d’elle un des principes immuables de la société civile. Elle est par conséquent particulièrement importante au sein de la famille qui constitue la première cellule de la société humaine, la première école de l’homme dans laquelle la mère joue un rôle important de par sa fonction éducative. De ce fait, le Coran veut que l’ensemble des questions conjugales soit géré par le couple par le biais d’une concertation constante et inviolable :

« Ceux qui évitent les péchés majeurs et les turpitudes, ceux qui pardonnent après s’être mis en colère ceux qui répondent à leur seigneur, ceux qui s’acquittent de la prière, ceux qui délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires, ceux qui donnent en aumônes une partie des biens que nous leur avons accordés, ceux qui se prêtent mutuellement secours… »

— (La Concertation, 37-39)

On estime que la concertation est le moyen idéal pour établir un climat d’entente et de paix familiale.

L'islam fait une distinction entre le mariage qui honore la femme et le concubinage qui l’accable. La relation sexuelle conjugale est considérée comme valorisante et la relation charnelle extra-conjugale dévalorisante.

Les nombreux enseignements véhiculés par plusieurs versets coraniques

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