Printemps de Prague
Étude de cas : Printemps de Prague. Rechercher de 54 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar monkie • 26 Mai 2025 • Étude de cas • 607 Mots (3 Pages) • 73 Vues
1. Situation politique en Tchécoslovaquie
Après la Seconde Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie tombe sous l'influence de l'URSS. En 1948, un coup d’État des communistes, soutenus par Moscou, renverse le gouvernement démocratique et instaure un régime communiste. Le pays devient un satellite soviétique, avec une surveillance constante de la population et une censure stricte. Les libertés individuelles sont restreintes, les opposants persécutés, et la liberté d’expression étouffée. La stagnation économique et la dépendance à l'URSS aggravent les frustrations de la population.
2. Les réformes de la « normalisation » sous Antonín Novotný
Dans les années 1960, après les révoltes de 1956 en Hongrie, l'URSS renforce la pression sur ses alliés du bloc de l'Est. Antonín Novotný, président de la Tchécoslovaquie, met en place une politique de « normalisation », durcissant le contrôle du Parti communiste. La presse, la culture et l'économie sont strictement contrôlées, alimentant un mécontentement général. Les intellectuels et les travailleurs réclament des réformes, créant ainsi un climat propice aux changements qui apparaîtront avec le Printemps de Prague.
II. Les causes du Printemps de Prague
1. Le mécontentement face aux conditions économiques difficiles :
Les années 1960 ont vu une dégradation du niveau de vie en Tchécoslovaquie, malgré son statut d'économie avancée au sein du bloc de l'Est. L'inflation, la pénurie de nourriture et la baisse générale des conditions de vie ont profondément affecté la population. Les ouvriers, vivant dans des logements insalubres, peinaient à joindre les deux bouts et se rendaient de plus en plus compte que leurs sacrifices économiques étaient faits pour soutenir les intérêts de l'Union soviétique plutôt que pour améliorer leur propre quotidien. Tout cela a exacerbé le mécontentement et a contribué à l’appel à des réformes.
2. L'insatisfaction vis-à-vis du système politique autoritaire :
Le régime communiste en place sous la direction de Novotný était de plus en plus perçu comme répressif. De nombreux Tchèques et Slovaques estimaient que leur pays s'était durci au fil des années, avec une censure stricte, des restrictions sur la liberté d'expression et une gestion autoritaire des affaires publiques. Novotný, président depuis 1957, a été particulièrement critiqué pour son approche semi-autoritaire et sa répression violente des manifestations non armées ont nourri un mécontentement croissant, incitant une partie de la population et du Parti à remettre en question la direction du pays.
3. La dégradation de l’économie et les échecs des réformes sous Novotný :
L'économie tchécoslovaque, historiquement l'une des plus puissantes du bloc de l'Est, a commencé à ralentir dans les années 1960. En grande partie, ce déclin était dû aux directives soviétiques qui imposaient à la Tchécoslovaquie de produire des matières premières pour l’URSS, au détriment d’une industrie plus diversifiée et moderne. La population ressentait de plus en plus l'inefficacité du système économique, notamment l’incapacité du Parti communiste à mener des réformes économiques significatives. Les plans quinquennaux étaient un échec et la gestion économique centralisée bloquait toute tentative de modernisation. Cette stagnation économique a aggravé les frustrations populaires et contribué à l’appel à un changement radical.
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