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Les Animaux Malades De La Peste Plaire Et Instruire

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mensonge et l'hypocrisie. La réplique du renard, du vers 34 au vers 42, fait aussi partie des épisodes longs de la fable. Fait suite l'alternation entre épisodes longs et courts. Du vers 43 au vers 48 le rythme s'accélère. On voit défiler les autres personnages qui ne sont qu'évoqués, « Du tigre, ni de l'ours »vers 45.Suit la confession de l'âne, du vers 49 au vers 54, qui est d'allure lente. Le vers 55 est rapide, en effet il n'a suffit que d'un seul vers pour exprimer un mouvement de foule. Enfin, l'intervention du loup faisant une parodie de procès du vers 52 au vers 62 est d'allure lente, et l'exécution est très rapide, « on le lui fit bien voir » au vers 62. On discerne deux parties : l'apologue, du vers 1 au vers 62, et la morale au vers 63 et 64. Il y a une alternance entre épisodes longs et courts sur toute la longueur de l'apologue. De même l'auteur mêle sans cesse style direct, indirect et semi-direct. En effet le discours du lion est au style direct ainsi que celui de l'âne, le discours du loup est au style indirect et la morale au style semi-direct. Le récit du lion donne une certaine vivacité, il montre immédiatement sa personnalité. Il permet d'apporter une réponse au problème et permet ainsi l'entrée du renard qui apparaît tout de suite comme hypocrite au lecteur. L'auteur a largement utilisé le style direct dans cette fable. On remarque que les fables de La Fontaine sont écrites en vers libres. A l'époque il était possible d'utiliser un mélange de vers variable mais ce n'était pas réglementaire. Le vers normal de la fable est l'octosyllabe, il est beaucoup employé « Un mal qui répand la terreur », vers 1. L'auteur n'a pas utilisé de décasyllabe car il est démodé et a une tonalité solennelle. Il se sert de manière importante de l'alexandrin qui est habituellement utilisé dans les tragédies. Le roi s'exprime en alexandrin, son discours et majestueux et il se veut convainquant. Le renard est plus familier « sotte espèce », vers 36, mais ses paroles restent soignées. La proportion d'alexandrin est très grandes, à peu près la même que celle d'octosyllabe, cela est du à la gravité du sujet et à la volonté de La Fontaine de faire de la fable un genre littéraire. Pour associer son lecteur au récit, l'auteur va pouvoir utiliser des procédés artificiels, les pronoms personnels ou choisir entre donner le résultat final dès le début ou bien de donner des détails, permettant de trouver la solution, avec la vérification à la fin. La Fontaine expose la manière dont les hommes font justice. Il demande au lecteur de prendre position dans la fable dont l'intérêt va être suscité par une très longue introduction et par le ton tragique. Il va retarder le dénouement de la fable pour maintenir l'attention du lecteur. Jusqu'au vers 49 on ne sait pas ce qui va se passer mais après celui-ci le lecteur a deviné la suite, son intérêt se déplace sur la violence de la scène. L'auteur a choisi pour attirer l'attention du lecteur de dire très tardivement le sujet de la fable et en le laissant deviner grâce à l'apparition de l'âne. La Fontaine, pour que son récit soit le plus intéressant possible c'est servit d'un changement incessant de style direct, indirect et semi direct. Durant toute la fable il alterne entre épisode long et court ainsi que entre octosyllabe et décasyllabe. Enfin il ne donne pas l'explication au problème posé directement il fait durée l'action. Grâce a ces éléments le lecteur peut prendre position dans la fable et l'auteur réussi a suscité son intérêt durant tout le récit. Plusieurs personnages sont mis en scène dans cette fable : lion, renard, tigre, ours, chien, âne, loup, qui sont tous de classes sociales différentes. L'ensemble de la société est présent ici. L'importance des personnages permet de voir la satire sociale de la fable. En effet dès le début l'auteur nous introduit dans un malheur public. La peste est considérée comme une punition des Dieux ce qui donne une dimension tragique à la fable. On se demande pourquoi il y à la peste ? Que faut-il faire ? Le conseil du lion, qui va du vers 15 à 63, va chercher une solution. Le lion, qui incarne le roi, s'exprime de manière inattendue. L'expression « tînt conseil » au vers 15, est solennelle. Au commencement de son discours, vers 15, le ton du discours n'est pas le même: « Mes chers amis, Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune » vers 15 à 17.Il se montre tout de suite hypocrite, en effet, un roi n'a pas d'amis mais des ministres. A l'hypocrisie succèdent des menaces voilées et une allusion à une victime expiatoire : « Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux » vers 18 et 19.Les menaces deviennent de plus en plus explicitent « on fait de pareils dévouements », au vers 22, où il réclame que quelqu'un se sacrifie. Il utilise un langage ecclésiastique « la guérison commune », vers 20.Le lion va se rappeler de ses péchés, pour montrer que tout le monde est coupable : « Voyons sans indulgence L'état de notre conscience » vers 23 et 24.Son air est cynique, il traite les autres comme des chiens à qui il reproche d'être indécent. Il ne se considère à aucun moment comme coupable, et ne cache pas ses erreurs : « Pour moi, satisfait mes appétits gloutons J'ai dévoré force moutons », vers 25 et 26.Il ne se répand pas de ce qu'il a fait : « Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger » ve.rs 28 et 29L'utilisation d'un euphémisme, « s'il le faut » au vers 30, appelle les autres animaux a se dévouer plutôt que lui et donc de le mettre hors de cause car il sait que personne ne va oser lui dire qu'il est coupable.Le portrait du lion n'est pas très flatteur. En effet il est présenté comme un hypocrite, antipathique, cynique et hors d'atteinte grâce a son pouvoir. Le renard intervient pour relativiser les faits du roi, il incarne le partisan qui flatte son supérieur pour ne pas être lui-même condamné « vous êtes trop bon roi », vers 34. Il est scrupuleux. Il défend le roi, bien qu'il soit en tord, en disant que les moutons dévorés sont « de sotte espèce », « canaille », au vers 36. Il possède l'esprit et le langage du partisan de l'époque, « espèce ». Le renard tourne le berger en ridicule : « Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire » vers 41 et 42.Il réussi grâce a son habileté à mettre le roi hors de cause et à s'épargner lui-même. Viennent ensuite le « tigre », l' « ours » et les « autres puissances », au vers 45, qui représentent la cour et les ministres. Le « mâtins », un chien de garde, incarne un homme de main. Arrive l'âne qui symbolise les « petits ». Ses premiers mots montre un excès de scrupule de sa part. il évoque son passé de

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