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Ecris : « Mon chéri... » »

Antigone est frappée par la fatalité, elle « ne sait même pas pourquoi elle meurt » cette notion est encore une caractéristique du registre tragique.

La règle de bienséance va être respectée, Antigone va être d’après le garde, « murer dans un trou ». Sa mort ne sera donc pas sanglante.

Dans tout le passage où Antigone fait écrire sa lettre, le lecteur éprouve de la pitié et en même temps de la terreur pour le sort terrible de la jeune fille.

Finalement, cet extrait est tragique puisqu’il a toutes les caractéristiques de ce registre.

Nous avons choisi cet extrait parce qu’on ne connaissait pas particulièrement cette pièce et elle nous a plu.

Extrait :

UN : Non. Elle était vraiment dans la peau de son personnage. Elle y croyait.

DEUX : c’est beau ça.

UN : Elle mélangeait, mais elle y croyait. Elle croyait à tout, globalement, sans distinction. Faut dire aussi qu’en 1900 elle n’était déjà plus ce qu’elle était en 1855.

DEUX : Oui, elle buvait.

UN : Oh, y avait pas que ça. Mais quelle actrice !

DEUX : Je l’ai vue l’année dernière encore, dans Phèdre. Moi, une femme comme ça, j’appelle ça… savez-vous comment ?

UN : Non.

DEUX : Un monstre sacré. Un sacré monstre, si vous voulez, mais un monstre sacré.

UN : Et… bonne nageuse, en plus.

DEUX : Remarquez, moi, quand je l’ai vue dans Phèdre, c’est-à-dire l’année dernière, on peut dire qu’elle avait complètement renoncé à la natation.

UN : Et pourtant, Dieu sait si elle nageait bien !

DEUX : Oui, mais…

UN : Ce style ! Et non seulement elle nageait bien, mais elle nageait vite !

DEUX : Oui, mais…

UN : Je l’ai vue en 1927 dans le bassin d’Arcachon, eh bien on aurait dit une torpille.

DEUX : Oui, mais l’année dernière, quand même, le théâtre, pour elle, c’était le bout du monde. A son âge, vous savez…

UN : Oui.

DEUX : Parce que dans la natation, malgré tout, il y a un facteur qui joue, n’est-ce pas, c’est l’eau.

UN : L’eau, oui. Au théâtre, il n’y a pas d’eau.

DEUX : Non, surtout dans une pièce comme Phèdre, où il n’y a pas de mise en scène à proprement parler. Quand ils ont besoin de la mer, par exemple, eh bien Hyppolite, on ne le voit pas courir sur la plage avec ses chevaux, au moment où il faut qu’il se casse la figure, non, eux, ils ne se cassent pas la tête, ils vous font tout bonnement un petit récit de Théramène et puis on n’en parle plus.

UN : Vous pensez ! C’est bien plus commode.

DEUX : Ah non, ce n’est pas comme…

UN : Du tout.

DEUX : Du tout du tout.

UN : Du tout du tout.

DEUX : Non. Mais… euh… qu’est-ce que je disais déjà ?

UN : Sais plus.

DEUX : Ah oui ! L’année dernière dans Phèdre, eh bien elle avait dans les… euh…

UN : Quatre vingt sept, quatre vingt huit ans.

DEUX : Oui, eh bien je vous jure que…

UN : Elle ne les paraissait pas

DEUX : Si. Tous. On aurait pu les comparer, tous les quatre vingt huit, tellement on les voyait. Et même quatre ou cinq ans de plus, qui s’étaient glissés dans le tas, pour faire nombre. Mais alors ! quelle présence !

UN : Vous pensez ! déjà à quinze ans, elle avait de la présence.

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