Alexis de Tocqueville - théorie

Mot clés : Ségrégation spatiale - agrégation des semblables – banlieue – quartiers aisés - regard nouveau

Comment l’agrégation des semblables favorise la ségrégation spatiale entre les banlieues du Nord et de l’Est et les quartiers aisés, tout en essayant d’apporter un regard nouveau sur les quartiers défavorisés ?

Cette ouvrage, écrit par le couple de sociologue et ethnologue Michel et Monique Pinçon-Charlot, Les ghettos du ghota. L’ouvrage nous démontre les inégalités socio-spatiale, que ça soit dans les communes mais aussi entre quartiers.

La surface habitable est révélatrice de la surface sociale. Habiter dans plus de 200 m2 conforte le sentiment d’importance et tend vers une perception flatteuse de la surface sociale de soi-même. Donc l'espace habitable influx l'espace social et mène à un comportement et un apprentissage spécifique selon les milieux sociaux, par exemple l’exposition du regard des autres est différente entre l’habitation d’un ouvrier (petit) et celui d’un bourgeois (grand). De plus la configuration des appartements révèle des modes de vies spécifique aux milieux sociaux, qui dit richesse économique dit surement richesse sociale, donc les milieux aisés favorise un salon ou une salle de réception pour accueillir et ne pas perdre en richesse sociale, ces pièces sont également un lieu d’exposition du capital culturel (miroir, tableau, objet d’art, qualité de meuble ancien...). De plus la localisation de la surface habitable est significatrice de la position sociale de ceux qui habitent là, l’allure des passants, élégants et préservés par des conditions de vie confortable, renforce l’impression d’être dans un monde à part.

Le boulevard périphérique est décisionnaire sur le positionnement social de l’individu selon sa localisation par rapport au périphérique. D'abord, le périphérique constitue une barrière visuelle, sonore et matérielle confortant l’opposition entre Paris et sa banlieue. Que ça soit pour les riches ou pour les pauvres la physionomie de paris (les bourgeois, les riches)) cherchent à fuir les quartiers du Nord et de l’Et considéré comme bruyant, insalubre et difficile d’accès, ce sentiment de fuite est renforcé par l’accumulation des cités HBM (Habitation à Bon Marchés) et les cités HLM (Habitation à Loyer Modéré), de stade, de gymnase, de casernes, d’entrepôts pour la voirie parisiennes, de déchetteries et de parkings pour la fourrière. Alors qu'à l'Ouest le paysage change, c’est calme, apaisé, le périphérique se fait discret, il est enterré pour ne pas altérer le bois de Boulogne et le confort des habitants. Le boulevard périphérique est donc un exemple d’hypocrisie de l’égalitarisme républicain, selon Michel Pinçon “il fait office de révélateurs de l’hétérogénéité de l’aménagement réalisé avant sa création”

Cependant certaines personnes veulent changer de regard sur les quartiers du Nord et de l’Est, c’est ce que démontre A. Collet dans son ouvrage, De la banlieue au faubourg, en se concentrant sur Montreuil. Certains gentrifieurs, localisé depuis peu à Montreuil il ne parler plus de “banlieue” mais plutôt de "petite municipalité" ou de "province" ou même de "campagne”. Certains Montreuillois témoignent de leur nouvelle vie et on remarque que leur témoignage n’avait rien à voir avec les stéréotypes qu’ils pouvaient avoir en tête. "Y a pleins de chose dans cette petite municipalité” ou encore “Le soir, c’est comme en province, c’est calme, pas comme à Paris". Les gentrifieurs changent leur regard sur les quartiers défavorisés mais la presse tente également de mettre sur un pied d’estrade les cités HLM et HBM du quartier de Montreuil. Au début des années 2000, la presse montre un Montreuil totalement transformés ce qui va attirer des parisiens “artistes, stylés et branchés”, ils s’installent en petite couronne et qualifie leur domicile comme leur “paradis”, leur “nouvelle terre promise” ou encore leur “Eldorado”, Montreuil est vu comme le 21e arrondissement de Paris pour quelques journaux. Les journalistes sont surpris de Montreuil ‘il y aurait donc de la production culturelle légitime e banlieue et une vie