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La Résistance Dans Les Camps Nazis

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ommes se sont voués à la résistance sans se laisser abattre par les déceptions continuelles ni les décisions cruelles inséparables d’une telle activité. Si un régime inhumain peut assassiner, il ne peut écraser complètement les sentiments humains chez ceux qu’il laisse en vie ».

C’est alors qu’à la manière de ce dernier, la résistance organisée par des centaines d’hommes et de femmes débute avec la création des premiers camps de concentration. Ils regroupent les opposants au régime nazi avant l’éclatement de la Seconde guerre mondiale. Ainsi, dès 1933, des camps voient le jour : le premier est celui de Dachau en Allemagne. Par la suite, le nazisme qui prend de l’ampleur au sein de l’Europe engendre la création de camps beaucoup plus radicaux. Ce sont les camps d’extermination qui visent à anéantir les juifs, considérés comme « inférieurs », ne pouvant faire partie de la race aryenne tant recherchée par Hitler. Cette résistance prend alors des proportions différentes selon les camps concernés. En effet, le climat de terreur régnant en ces lieux est un facteur supplémentaire à l’affaiblissement moral et physique des individus. Toutefois, certains trouvent le courage de tenter des actions à l’encontre des nazis, contre leur camp ou leurs lois. Elles peuvent s’exprimer par le moyen de la solidarité entre détenus, de la création artistique en passant par des actes encore plus périlleux comme le sabotage ou les révoltes. Résister équivaut donc à faire preuve d’humanité. Bien que les actions de résistance soient diverses, toutes ont un seul objectif : rester en vie en gardant sa dignité afin de ne pas se retrouver dans l’animalité désirée par les SS. Il est cependant très difficile de faire part de bravoure tant par les conditions de vie exécrables que par l’atmosphère ambiante ou encore par les risques encourus.

Nous pouvons à présent nous demander, comment s’effectue la Résistance au sein des camps nazis et pourquoi il est si difficile pour les résistants de s’affirmer.

Pour cela, dans un premier temps nous nous intéresserons aux formes de résistance puis nous verrons qu’il est quasiment impossible d’agir dans de telles conditions et enfin, nous prendrons acte des conséquences de la résistance.

I) Résistance dans les camps nazis

Avant de s’intéresser à la résistance au sein même des camps nazis, il est nécessaire de savoir que même avant leur arrivée dans le camps de la « mort », les actes de désobéissance face aux nazis, bien que réalisés dans des conditions inhumaines à la manière de cette idéologie, sont réellement présents. Catherine Roux, déportée à Ravensbrück, se souvient de cet esprit: « Il y a dans ce wagon, une belle force joyeuse. Nous chantons. À chaque gare, même hostile, même aveugle et sourde, nous sortons nos trois pochettes bleue, blanche et rouge. Comprenez-vous ? Il faut crier, il faut prouver aux gens que ce train si bien clos recèle des centaines de personnes et non quelque anonyme et muette marchandise. »

A) Résistance individuelle

1) La résistance de l’esprit

La résistance individuelle est marquée par la présence de créations artistiques issues de bons nombres de résistants. En effet, afin de garder espoir, de laisser une trace des évènements qu’ils ont vécus aux générations futures et de s’occuper l’esprit pour ne plus penser à la vie atroce qu’hommes, femmes et enfants endurent, il est très important de pratiquer des activités culturelles.

Bien que ces actes de résistance particuliers soient périlleux, tant par l’acquisition du matériel que par le fait de cacher ces œuvres, Boris Taslitzky, déporté et encouragé par ses camarades réussi à réaliser « 111 dessins faits à Buchenwald » qui sont parus après la libération, en 1946.

La création d’objets de fortune est de même répandue dans les camps, le plus souvent des cœurs, comme si la seule volonté des victimes du nazisme soit de redonner un cœur à ses humains sans âmes. Cela est le cas pour Pierre PARDON, qui crée dans le tibia d’un Kapo russe, un cœur sur lequel sont gravées ses initiales à Buchenwald. De même, André MONCHABLON, déporté à Mauthausen, réalise un pendentif en forme de cœur (voir image plus bas). Les pipes en forme de corps de femmes font également partis des objets qui redonnent de l’humanité aux déportés qui ne sont plus considérés comme des individus à part entière mais comme des « stück » : des morceaux.

Le patriotisme français est également à l’honneur. Il incite Louis RIVIERE à « arborer sur la veste, au dessus du numéro de matricule, une petite cocarde tricolore » le 14 juillet 1943.

A Buchenwald entre autre, les activités culturelles ont été reconnues par le Comité des intérêts français et le Comité de résistance international clandestins.

A l’instar de la poésie, la peinture est une échappatoire à la dure vie menée par ces millions de déportés. Jacques Vern, à Buchenwald, ne pourra pas dire le contraire. En effet, raconte-t-il : « la chance m’a souri le jour où ils ont demandé s’il y avait des peintres parmi nous. Sans hésiter, j’ai levé la main, alors que je n’avais jamais touché un pinceau de ma vie […]. Nous étions alors privilégiés ». Son travail est donc de reproduire les baraquements dans lesquels vivent, si l’on puit dire, les déportés.

2) La solidarité

La solidarité retrouvée à travers l’acte de tendre la main à un camarade encore plus dans le besoin que soit, lui prodiguer des conseils et du réconfort, est parfois la seule forme de résistance existante dans les camps nazis. Elle est un des éléments indispensables permettant d’entrer dans un groupe de résistants. Ainsi, divers témoignages racontent comment, à leur manière ils ont contribués à défier le nazisme, à garder de l’humanité face aux SS et aux Kapo qui ne les traitent guère mieux que des simples animaux.

François FAURE, responsable de la solidarité dans le camp d’officiers prisonniers de guerre : Oflag IV-D, permet alors de sauver des vies, seulement en offrant des morceaux de pains, bien que maigres, qui lui étaient destinés. Madame LAURENT, dans le camp pour femmes de Ravensbrück, pour ses 20 ans, reçoit en guise de cadeau d’anniversaire, la part de nourriture de ses camarades s’étant sacrifiées pour elle. D’autres, en tant que personnel médical tel que le docteur ROSA, font des diagnostiques erronés pour permettre à des détenus de se reposer pendant quelques jours : « Plains toi des reins, dis que tu n’urines presque plus, que ça brûle », dit elle à Suzanne BIRNBAUM à Auschwitz.

De plus, dans l’objectif de redonner quelque peu de chaleur à leurs camarades, des actes de bienveillance ne sont pas rares. En effet, certains détenus travaillant pour l’entreprise allemande Siemens, dérobent des pull-overs ou des manchettes. Des échanges de services sont également les bienvenus. Par exemple, Pierre MARLIAT fabrique un briquet dans un morceau de cuivre en échange d’une ration de pain, d’une motte de beurre et d’un pot de confiture.

L’occupation de postes au sein de l’administration des camps est décisive. Tout d’abord, elle permet de diffuser au sein des détenus, les annonces des défaites allemandes comme celle de Stalingrad en 1942, redonnant ainsi de l’espoir aux déportés. Ensuite le travail de détenus dans les hôpitaux facilite la cachette de camarades malades ou bien l’intervertissement du numéro de matricule avec celui d’un mort.

Toutefois, la solidarité a ses limites. Le fait de placer un homme dans un « bon » Kommando signifie qu’un autre déporté sera envoyé dans un autre plus mauvais. Cependant, il est impossible d’en vouloir aux résistants qui souhaitent en changer puisqu’il est humain de penser à sa vie et à y rester le plus longtemps, dans le but d’assister à la tant attendue défaite de l’Allemagne d’Hitler.

B) Résistance collective

La résistance collective, c’est-à-dire par petits groupes d’hommes et de femmes, se fait dans la plus grande clandestinité. Le plus souvent, les groupes s’organisent autour de personnes se connaissant déjà avant l’incarcération et ayant les mêmes convictions politiques. Chacun d’entre eux est formé de dirigeants sachant parler allemand afin d’obtenir des informations précieuses. Toutefois, aucun membre du groupe n’est informé de toutes les actions de résistances prévues.

1) Les sabotages

Souvent, lorsqu’ils en ont la possibilité, les déportés employés à la tâche décident de faire leur maximum pour avancer l’heure de la défaite allemande. C’est alors que le nombre de sabotages se multiplient dans les usines.

Ainsi, dans le camp pour femmes de Ravensbrück, des déportées à qui l’on a confié la tâche de confectionner des chaussures pour les soldats allemands, en profitent pour les faire trop étroites pour qu’ils ne puissent pas s’en servir sur le front. Ces sabotages sont essentiels, au-delà de leur efficacité, car ils permettent aux déportés de garder espoir et surtout l’estime d’eux.

Concernant le sabotage dans les usines d’armements, les déportés ne sont pas en reste. En effet, à Dora, Eugen KOGON et ses camarades décident de bâcler la production des fusées qu’ils sont en train de construire, et cela dans l’unique but de faire perdre à l’Allemagne le plus grand nombre de batailles.

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