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Le Spleen De Baudelaire

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ernal rugit à la quatrième strophe où Baudelaire coupe toute relation avec le début de son poème. Enfin, au niveau de la cinquième strophe le silence reprend sa place et la folie finit par tuer l’auteur.

Dans la première partie de son poème, Baudelaire souffre, tout autour de lui est silencieux et angoissant. Il y a une impression de lenteur extreme appuyée par des phrases telles que « un ciel bas et lourd qui pèse», «l’esprit gémissant» «longs ennuis», «un peuple d’infâmes araignées vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux», ce vers pourrait signifier par exemples que, puisque les toiles d’araignée ne se font pas en un jour et il faut que quelque chose soit immobile pour pouvoir «construire» dessus, le cerveau humain a dut rester une assez grande période de temps sans fonctionner, Baudelaire peut être voulait-il le comparer avec la mentalité humaine... la lenteur peut aussi se rapporter à des paradoxes «un jour noir».

Ce paradoxe aussi peut aussi faire partie des exemples d’absence de lumière du texte et par conséquent sombre et emprisonnent telle une prison qui le rendent encore plus glauque et angoissant. D’autres en seront par exemple, le fait que le ciel est bas signifie qu’il est couvert de lourds nuages, et qui par conséquent ne laissent pas passer le soleil. Baudelaire, dans ses 3 premières strophes se réfère à la terre comme une prison sans issues, où tout ce qui en temps normal peut signifier l’évasion et liberté donne soudainement un sentiment d’oppression comme au vers 3 de la première strophe, l’horizon devient un cercle autour de lui tel un chaudron qui attend d’être recouvert par le couvercle que forment les nuages bas du vers 1. La liberté est encore déformée lorsque l'espérance est personnifiée en une chauve souris qui ne peut pas s’échapper du cachot qu’est la terre et se cogne à des murs et des plafonds pourris. De plus, la pluie trace avec ses gouttes, les barreaux d’une prison. donc, même en pleine nature, où il n’y a aucun bâtiment, parapluie ou couvercle pour le protéger, Baudelaire se sent oppressé.

Mais la vraie crise intervient à la quatrième strophe où tout ce qui était dit dans les trois premières strophes bascule et La lenteur devient frénésie. Et le silence insupportable devient des hurlements et des bruits infernaux.

Tout d’abord, Baudelaire rompt l’harmonie des précédentes strophes en ne commencant plus par «Quand» mais au lieu de cela, il rentre dans le vif du sujet, en utilisant dans le premier vers de cette strophe une allitération en «K» et «T» avec « tout à coup des cloches», le «tout à coup» démontre de la violence et de la brutalité ainsi que la vitesse qui manquait aux précédentes strophes. Il personnifie aussi ces cloches en leur attribuant des «affreux hurlements» qui donnent à la strophe une ambiance infernale. De plus, la strophe gagne encore en vitesse lorsque ces cloches «sautent et lancent vers le ciel », il y a donc une succession d’actions rapides au présent qui conduisent vers le ciel, qui est pour Baudelaire une idée de l’idéal. Mais l’auteur n’oublie pas cette angoisse et la mort en perpétuelle attente et parle des esprits errants. Les esprits errants sont des âmes qui n’ont pas réussit à atteindre le paradis car ils n’ont pas achevé ce qui leur était demandé sur terre.

Cette rapidité est due à la sensation que ressent Baudelaire qui était opiomane lorsqu’il ressent un manque. Tout autour d’un opiomane est infernale, incontrôlable et les sons des cloches qui normalement ne sont que dérangeantes deviennent insupportable et leur mouvement rentre dans une frénésie sans fin. Tout se calme normalement lorsque l’opiomane reprend sa dose de drogue. Sauf, si comme dans ce poème, l’individu succombe à son manque.

A la cinquième strophe donc,cette folie arrête brutalement avec un retour au silence complet «sans tambours ni musique», en fait Baudelaire s’avoue vaincu de cette folie insurmontable et représente la mort mais cette fois achevée car les corbillards défilent dans la tête de Baudelaire, les corbillards qui comptent tous un mort en eux pourraient contenir les rêves

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