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es ; aussi n’a-t-elle pas été élevée dans un couvent par des imbéciles qui nous apprennent ce qu’il faut ignorer, et qui nous laissent ignorer ce qu’il faut apprendre. Pour moi, si j’avais un État à gouverner, je me sens capable d’oser suivre ce modèle.

Texte B : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, préambule (1791)

Femmes de lettres, Olympe de Gouges fut l’une des premières féministes françaises. Ses prises de position pour l’égalité des droits et ses attaques contre Robespierre la conduisirent à l’échafaud en 1793.

Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tyrannique.

Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d’œuvre immortel.

L’homme seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières (connaissances) et de sagacité (vivacité d’esprit), dans l’ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus.

Texte C : Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe (1949)

Cet essai ambitieux montre comment la société maintient la femme dans une situation d’infériorité.

Comment les femmes auraient-elles jamais eu du génie alors que toute possibilité d’accomplir une oeuvre géniale – ou même une oeuvre tout court – leur était refusée ? La vieille Europe a naguère accablé de son mépris les Américains barbares qui ne possédaient ni artistes ni écrivains :

« Laissez-nous exister avant de nous demander de justifier de notre existence », répondit en substance Jefferson.

Les noirs font les mêmes réponses aux racistes qui leur reprochent de n’avoir produit ni un Whitman ni un Melville.

Le prolétariat français ne peut non plus opposer aucun nom à ceux de Racine ou de Mallarmé. La femme libre est seulement en train de naître ; quand elle se sera conquise, peut-être justifiera-t-elle la prophétie de Rimbaud : « Les poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme – jusqu’ici abominable – lui ayant donné son renvoi, elle sera poète elle aussi ! La femme trouvera l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses, nous les prendrons, nous les comprendrons. »

Il n’est pas sûr que ses « mondes d’idées » soient différents de ceux des hommes puisque c’est en s’assimilant à eux qu’elle s’affranchira ; pour savoir dans quelle mesure elle demeurera singulière, dans quelle mesure ces singularités garderont de l’importance, il faudrait se hasarder à des anticipations bien hardies.

Ce qui est certain, c’est que jusqu’ici les possibilités de la femme ont été étouffées et perdues pour l’humanité et qu’il est grand temps dans son intérêt et dans celui de tous qu’on lui laisse enfin courir toutes ses chances....

I - La femme assujettie (dominée)

1) La demande argumentative

Simone de Beauvoir a un constat : peu de femmes sont des génies artistiques et elle propose une explication : c’est parce qu’elles sont dominées. Pour soutenir (étayer) sa thèse elle utilise trois exemples :

- Les Américains colonisés par les Anglais (18ème siècle)

- Les noirs esclaves des Etats-Unis

- Le prolétariat Ces groupes n’ont pas été en mesure de créer parce qu’ils étaient assujettis. Elle énonce une loi générale à partir d’exemples.

2) Les conditions de la création

Elle répète cette idée à plusieurs reprises, l’idée de libération : (ligne 7) « la femme libre est seulement en train de naître », (ligne 4) « laisser-nous exister ». Tout cela demandera du temps.

II - L’avenir de la femme

1) La prophétie de Rimbaud

Elle annonce « la fin de l’infini servage de la femme » dans un futur non précisé, son avenir de poète, et affirme que la femme « trouvera l’inconnu », idée soulignée par le la série d’adjectifs de la ligne 12. La forme de la question à la ligne 11 semble attendre une réponse affirmative.

2) Attitude de Simone de Beauvoir face à cette déclaration

Elle est ambiguë : elle choisit cette déclaration de Rimbaud car elle va dans son sens et parce que Rimbaud est un poète reconnu et incontesté, c’est une sorte d’argument d’autorité. Mais en même temps elle exprime des réticences et ne reprend pas complètement la citation à son compte. Elle se montre réservée sur l’idée que les mondes d’idée féminins différeront de ceux des hommes. Il y a le modalisateur (ligne 13) « il n’est pas sûr que », la nuance (ligne15) « dans quelle mesure », l’expression (ligne16) « des anticipations biens tandis ». Ces trois derniers montrent qu’elle n’adhère pas complètement à la thèse de Rimbaud sans toutefois la rejeter. En revanche, elle termine en réaffirmant que la libération de la femme est nécessaire pour elle mais aussi pour tout le monde.

Si Simone de Beauvoir est sûre que parmi les femmes libérées naîtront des artistes, comme chez les hommes, elle reste plus réservée sur les formes de leur production. Le texte a été écrit en 1949, on peut maintenant se demander si le demi-siècle qui s’est écoulé depuis lui a donné raison.

Texte D : Aristophane, L’assemblée des femmes (vers 392 av.J.C)

Les femmes s’apprêtent à usurper le pouvoir à Athènes, en siégeant déguisées à l’Assemblée à la place de leurs Maris. Gaillardine, en habit d’homme, répète devant ses compagnes le discours qu’elle s’apprête à tenir, pour faire remettre tous les pouvoirs aux mains des femmes.

GAILLARDINE : « C’est aux mains des femmes, vous m’entendez, qu’il nous faut confier l’Etat. Après tout, c’est bien à elles que nous donnons l’emploi, dans nos ménages, d’avoir la haute main sur la gestion !

TOUTES : « Bravo, bravo, ma foi ! Bravo ! Vas-y ! Vas-y ! Tu es un as !

GAILLARDINE : « Elles savent mieux se conduire que nous, et je vaisle prouver. Pour commencer, elles essorent leurs laines à l’eau tiède, selon l’antique usage, toutes, tant qu’elles sont. On ne les voit pas risquer des innovations. Et ce qu’il pourrait y avoir qui marche bien à Athènes, ne serait-ce pas le salut pour la Cité que de ne pas s’évertuer à fabriquer de l’inédit pour le changer ? Elles s’accroupissent devant leur gril, comme dans le temps ;: elles portent les fardeaux sur la tête, comme dans le temps. Elle c célèbrent les Thesmophories, comme dans le temps : elles font cuire leurs gâteaux, comme dans le temps : elles font la vie intenable à leurs maris, comme dans le temps : elles ont des amants chez elles, comme dans le temps ; elles s’achètent des friandises en cachette, , comme dans le temps ; elles aiment bien le vin corsé, , comme dans le temps ; elles ont le plaisir à se faire tisonnier, , comme dans le temps . Allons, Messieurs, remettons l’Etat entre leurs mains à elles : inutile de palabrer et de nous demander ce qu’elles vont faire. Laissons leur tour bonnement le pouvoir. Songeons seulement qu’elles ont des fils, et que, primo, leur grand désir sera de ménager la vie de nos soldats ; secundo, pour les vivres, qui mieux qu’une mère de famille en hâterait l’acheminement ? Pour faire venir l’argent, il n’y a plus ingénieux qu’une femme : si elle est au pouvoir elle ne se laissera jamais flouer (c’est elle plutôt qui s’y connaissent pour flouer les autres !). Je n’en dirai pas plus. Si vous suivez l’avis que je vous donne, quelle heureuse existence vous allez mener ! Théâtre complet, Tome II

Texte autre

Karl MARX et Engels: « La société repose-t-elle sur des conventions arbitraires ? » (Explication : la société est-elle égalitaire ? »

Qu'est-ce que la société, quelle que soit sa forme ? Le produit de l'action réciproque des hommes. Les hommes sont-ils libres de choisir telle ou telle forme sociale ? Pas du tout.

(Marx explique ici que les hommes vivent en société et qu’ils n’ont pas eu le choix de choisir la forme de leur société).

Supposez un niveau déterminé

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