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Exposé: le travail rend-il libre ?

Dissertation : Exposé: le travail rend-il libre ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Avril 2024  •  Dissertation  •  1 705 Mots (7 Pages)  •  63 Vues

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SUJET : le travail rend-il libre ?        

        

        Il semble que le travail soit pour l'homme un facteur d’émancipation,  et, donc, de bonheur car c'est seulement lorsqu'un homme, par son propre travail, peut subvenir par lui-même à ses besoins qu'il peut devenir indépendant, et donc agir de façon autonome.
         Mais d'un autre côté, le travail semble constituer une menace pour la liberté des hommes, car c'est justement par le travail que peut s'établir l'exploitation de l'homme,  voire sa destruction ou sa déshumanisation.  

Ainsi ce paradoxe nous amène à nous interroger si le travail est-il réellement un
facteur de liberté pour l'homme, ou s’il est au contraire un dispositif de domination et
d'oppression ?
 

        Pour résoudre ce problème, nous commencerons par examiner l’hypothèse que le travail constitue, pour l'homme, une condition de la liberté, en tant que source d'indépendance, d'autonomie et de maîtrise de soi. Nous montrerons ensuite ce qui, dans le travail, peut conduire à une destruction des libertés humaines.  Enfin, nous verrons qu’il ne faut pas voir le travail comme un moyen mais comme une fin en soit pour qu’il soit libérateur.

        Tout d’abord, il est primordial de s’interroger si le travail est un facteur de liberté pour l’homme.

        Comprenons qu’ici qu’être libre ne désigne pas  le pouvoir de faire ce qu’on désire,  sans obstacles ni limites.  car ces désirs sont des impulsions qui  s’imposent et tendent à faire la loi en nous.  Il faudrait alors soutenir que c’est plutôt dans la résistance de la volonté à l’égard des désirs que la liberté se manifeste vraiment. Le travail  renvoie à une activité utile socialement, et qui fait l’objet d’une rémunération. Le rapport que le travail entretient avec la liberté doit alors nous apparaître sous un jour nouveau : peut-être que le travail, loin de faire obstacle à la liberté humaine,  pourrait bien en être  un moyen de nous rendre libre. En effet, selon Freud l'homme est animé de pulsion destructrice qui attendent les circonstances favorables pour surgir.  Ainsi  le travail, selon Freud, permet de sublimer ces instincts égoïstes. Il permet donc d’assurer la survie morale et sociale d’une société ainsi que d’une liberté collective par la même occasion.

        Le travail rend libre, car il développe une partie de notre humanité, en effet, l’homme est homo faber , c’est à dire qu’il a besoin de fabriquer des choses et que cela fait partie de sa condition humaine (c’est un concept fait par Bergson). Il nous permet aussi de développer des aptitudes et d'acquérir une maîtrise de nous-même et de la nature.  C’est en mettant à l’oeuvre notre habilité à fabriquer quelque chose que nous développons des compétences. C’est en effet ce que défend Hegel dans la Phénoménologie de l'Esprit , dans lequel il valorise  le travail, car il permettrait à l’homme de transformer les choses, se transformer soi-même et se libéré. Dans ce texte Hegel conçoit deux hommes qui luttent l’un contre l’autre pour affirmer chacun sa liberté. L’un finit par devenir le maître de l’autre, qui devient alors esclave. Dès lors, le maître contraint l’esclave au travail,  le maître ne sait plus rien faire, car il voit ses besoins naturels, et même ses moindres désirs, être satisfaits sans pour autant se voir contraint de travailler.  Cependant il finit par devenir  prisonnier de son désir lui-même,  il a de plus en plus besoin de son esclave et devient en quelque sorte l’esclave de son esclave. En parallèle, l’esclave qui travail, devient  capable de créer et dispose, progressivement, d’un savoir-faire.

Dans cet esprit on peut faire un parallèle avec l’utilisation des IA, car si tout le monde se met à utiliser les IA pour faire le travail à leur place on deviendrait en quelque sorte le maître et l’IA serait l’esclave, qui développe des compétences et à la fin on deviendrait l’esclave de l’IA. On comprend donc que le travail,  en nous contraignant à dompter les forces redoutables de la nature et à les mettre ainsi à notre service, il nous libère car  pour survivre, nous transformons la matière ; nous apprenons ainsi à la connaître, à la dominer, et finalement à nous en rendre maître. Le travail et la technique permettent aux hommes de devenir « comme maîtres et possesseurs de la nature » (Descartes) et d’atteindre la liberté et le bonheur.

Néanmoins, bien que le lieu de travail puisse être en un sens un accès à la liberté humaine, il est imparfait par exemple  il entraîne diverses maladies psychologiques (dépression, burn out). Par exemple plusieurs suicides ont été recensé parmis les salariés de France télécom, lorsque cette entreprise est devenue privée et qu’elle à été motivé par une logique de profit.

 Ainsi, le travail  peut conduire à une destruction des libertés humaines.

         En effet, l’organisation du  travail est un obstacle à notre liberté dans un système capitaliste.  On peut alors prendre l’exemple du travail à la chaîne qui vient du taylorisme, une méthode qui à pour objectif d’augmenter la production en vue de générer plus de profit. Avec cette méthode, les ouvriers répètent une tâche à longueur de journée et doivent accomplir ce geste dans un temps impartis. Le film les temps modernes de Charlie Chaplin va en faire la critique en démontrant à quel point cette méthode, poussée à l’extrême, peut devenir absurde, car Charlie devient fou autrement aliéné.  Cela peut s’expliquer car dans ces systèmes industrialisés, le travail est déshumanisé et l’homme n’est qu’un maillon d’une chaîne, destiné à répéter les mêmes tâches simplifiées.  Individuellement, l’être humain se retrouve déconnecté du fruit de sa production. C’est une forme de travail dans laquelle l’homme ne s’affirme pas, mais est étranger à lui-même.  Pour Marx, le travail est aliéné quand il est « extérieur à l’ouvrier » : il dit « Dans son travail, celui-ci ne s’affirme pas mais se nie, ne se sent pas à l’aise, mais malheureux, ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit » (Manuscrits de 1844). Ce qu’à remarqué Marx, dépasse son époque car de nos jours lorsque l’homme n’est pas épanouie dans son travail et  le travail est vue comme un  moyen de gagner de l’argent, il «  ruine son esprit ». On peut prendre l’exemple du roman à la ligne de joseph Ponthus un intérimaire qui dit :  « quelle part de machine intégrons-nous inconsciemment dans l’usine », cela nous pousse à nous interroger si l’usine n’entraîne t-elle pas une sorte de robotisation de la pensée ?  

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