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La Musique Mauritanienne

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ical qui a subi plusieurs influences. Ses accents plaintifs proviennent de l'Andalousie.

Les tambours (tbel), joués par les femmes, rythment les danses et les chants. Les hommes jouent du tidinit, petit luth à quatre cordes sans archet.

La musique traditionnelle est chantée en différentes langues : l’arabe, le hassanya, le pulaar, le soninké et le wolof.

En Mauritanie, la musique est pratiquée avant tout par des professionnels qui forment à eux seuls une catégorie particulière, une caste de la société maure. Ces musiciens professionnels, qu'on appelle communément des « griots », se transmettent oralement, d'une génération à l'autre, les techniques du métier (notamment celles du jeu instrumental).

Ensemble des instruments maures dits « azawane »

* LE TIDINIT : petit luth à quatre cordes sans archet ;

* LE BALAFON : sorte de xylophone en bois comportant de 18 à 26 lames de différentes tailles et qui se joue avec une paire de baguettes ;

* LE DJEMBE : instrument de percussion. Le corps de l’instrument, fait de divers bois, peut avoir différentes tailles et formes. La partie supérieure, sur laquelle on tape, est composée de cuir (chèvre, chameau etc.).

* LA KORA : instrument apparenté à la guitare et à la harpe. Il est composé de 10 à 30 cordes reliées à une caisse de résonance en forme de demi-sphère et à un axe en bois.

* L’ARDINE : instrument équivalent à la kora mais exclusivement utilisé par les femmes ;

* LE TBEL : grand tam-tam.

Hormis ces instruments, on peut également citer :

* LE DAGHAMI : instrument à vent formé d’une courge séchée, trouée aux deux extrémités et vidée de ses graines

* LA GUIMBRA : guitare monocorde des Haratines

Partout dans la société mauritanienne, le griot est au service d'une dynastie guerrière, d'un terroir ou d'une tribu donnée. Il est à la fois un musicien ayant pour rôle de rehausser le moral des hommes avant la guerre ou de leur faire passer le goût amer de la défaite. Il est aussi le gardien de la tradition orale et le témoin de la gloire des grandes familles. Dans certains cas, il fait office de conseiller des chefs guerriers. Certains historiens vont jusqu'à présumer que la grande confédération tribale des Idaw Ich n'aurait survécu à ses divisions internes et à la coalition contre elle des Béni Hassan, que grâce à la sagesse et à l'intelligence du célèbre griot Seddoum Ould Ndiartou qui fut le premier à poser les règles de la poésie maure.

II. LA MUSIQUE HARATINE

Le mot Haratine, en Hassania (dialecte arabo-berbère), signifie « affranchis de l’esclavage maure ». Mais dans les faits, il y a très peu d’esclaves réellement affranchis. L’affranchissement, chez les Maures, ne se traduit pas par une rupture avec l’esclavage mais sa continuation sous d’autres formes. Aucune des trois Féodalités (arabe, berbère et négro-mauritanienne) ne souhaite la libération et l’émancipation des Harratines.

Le mot « Haratine » a pris avec le temps une connotation politique et la question de l’appartenance des Harratine fait l’objet de débats en Mauritanie.

Les Haratines ont développé un art musical où se mêlent les réminiscences lointaines négro-africaines et les acquis de la culture arabe à laquelle ils ont été assimilés en conséquence de l'esclavage.

Les chorales accompagnées de flûte pleurent le sort des grandes agglomérations rurales ou adwaba qui peuplent les zones de l'Affolé, de l'Aftout et de la bande située entre la Mauritanie et le Mali.

On distingue deux manifestations qui fixent le cadre conceptuel de la culture musicale des Haratines :

* LE MEDH : inspiration négro-africaine ;

* LE REDH : inspiration arabo-musulmane.

Le premier se singularise par un fort accent religieux. Le contenu des chansons est d’inspiration musulmane, car consacré aux louanges du prophète Mohamed et du message dont il est porteur. De ce fait, il est chanté la veille du Vendredi, jour sacré dans le calendrier hebdomadaire musulman.

Le second par contre, exprime la marque de servilité de cette catégorie sociale : le chant, dans cette situation est un exutoire et le redh qui est une danse exécutée sous les rythmes du tam-tam et de la flûte (Neyfaare), constitue le canon expressif des jours

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