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Les Expositions Universelles De Paris De 1855 Et 1867

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elles de 1855 et de 1867 de Paris.

Dans un premier temps, nous allons voir que l’Exposition Universelle est une vitrine de la modernité ; puis dans une deuxième et dernière partie l’architecture et l’urbanisme au service de la modernité.

I- L’Exposition Universelle : une vitrine de la modernité

A/ L’organisation des Expositions Universelles

En l’absence de références réglementaires à l’échelle internationale, chaque exposition avait alors pour réglementation celle que le pays organisateur voulait bien lui donner. Mais cela ne suffisait pas forcément à garantir la qualité des manifestations, ni la protection des exposants étrangers et l’égalité entre les concurrents. La nécessité d’une réglementation ne deviendra pressante qu’au début du XXe siècle.

Une exposition universelle a un caractère non lucratif. La vente sur place de marchandises exposées est interdite, exception faite pour les produits vendus pour être consommés sur place.

Dans cette organisation, le financement est un élément clé : puisqu’en amont, il assure la mise en œuvre du projet dans les délais et termes convenus. En aval, il peut éviter au Trésor public et au contribuable d’avoir à assumer un déficit, par exemple lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1855, 24.900.000 Francs de dépenses contre 3.200.000 Francs de recettes. Les recettes se font avec la vente de billets, les concessionnaires, la liquidation des actifs c'est-à-dire la vente de l’ensemble du matériel après l’exposition.

A l’origine d’une exposition universelle, il y a toujours une poignée d’hommes désireux de célébrer un événement ou de donner un nouvel essor à une ville. Dans ces différents acteurs, il y a l’Etat : c’est dans les expositions françaises que l’engagement de l’Etat s’est avéré le plus fort. Les administrateurs : Hauts fonctionnaires, personnalités ou hommes de métier veillent à l’organisation avec l’aide de spécialistes, généralement par groupes en commissions. Et les comités divers : ex : pour le recrutement d’exposants.

En plus des organisateurs, il y a aussi les participants :

- les industriels : groupés par branche ou par pays, les expositions s’adressaient à eux en tout premier lieu. Ils s’y rendaient en quête de nouveautés ou dans l’intention de faire constater la supériorité de leurs produits et de gagner de nouveaux débouchés.

- Les nations souveraines : la dimension « vitrine nationale » incite chaque nation à s’exposer sous son meilleur visage. Aucune notion avide de reconnaissance ne peut manquer ces rassemblements. La possibilité offerte de découvrir des pays plus ou moins lointains n’est pas un des moindres attraits des expositions universelles.

- Les visiteurs : la masse des visiteurs est loin d’être homogène. Outre les initiés qui viennent chercher des informations précises, il y a des esprits curieux, des intellectuels de tout genre et la foule des non-initiés en particulier la bourgeoisie. Ces derniers sont, bien entendu, les plus nombreux, l’exposition se doit de les séduire et de les retenir cars ils sont le gage de son succès. (des consommateurs importants).

La première Exposition qui se tient à Paris est celle de 1855, précisément elle se tient du 15 Mai au 15 Novembre 1855. Elle concentre 23.954 exposants dans la section industrie dont 11.986 exposants français, et 5.162.330 visiteurs.

A la suite de l’Exposition de Londres en 1857, Napoléon III, par décret impérial du 8 Mars 1853, décide lui aussi d’organiser une manifestation à Paris semblable à celle de Londres. Cette exposition se concentrera sur les produits agricoles et industriels (dans le Palais de l’Industrie, et un second décret vient ajouter une exposition universelle des Beaux Arts dans un bâtiment distinct.

Des bâtiments sont construits tels que le Palais de l’Industrie, le Palais des Beaux Art. Au total, cette Exposition recouvre 15,2 ha.

L’objectif immédiat de Napoléon III est que l’Exposition parisienne de 1855 rivalise, voire dépasse celle de 1851. Il ne fait pas appel aux baraques de fortunes utilisées au début du siècle. Il ne copie pas davantage l’immense serre anglaise.

Son projet, singulier mélange de grandeur et d’insuffisance, d’erreurs et de nouveautés, se propose d’accueillir les produits de la main et de l’esprit de l’homme.

Sa réalisation attire 5 millions de touristes mais n’atteint pas pour autant le succès escompté. En effet, contrairement à Londres où l’Exposition se déroule uniquement au Palais de Cristal, celle de Paris se dilue en plusieurs bâtiments parmi lesquels, le Palais des Beaux Arts et le Palais de l’Industrie ou la galerie du bord de Seine …

En effet, devant l’impossibilité évidente de tenir l’ensemble des manifestations dans un seul bâtiment, il faut alors imaginer des « annexes » : une Galerie des Machines le long du quai de Billy « conçue tout à faite dans l’esprit du Palais de Cristal de Hyde Park » et inclure la rotonde du panorama des Champs Elysées, construite par Hittorff en 1840. Une galerie circulaire encercle ce bâtiment qui est reliée au palais par une petite galerie, et avec l’annexe du quai par un pont.

Conçu dans l’esprit du Palais des Beaux Arts de Hyde Park, le Palais des Beaux Arts est une imposante structure de 136m par 73m. D’inspiration Renaissance, sa façade s’ouvre sur l’avenue. C’est à Hector Lefuel, l’architecte du nouveau Louvre, que l’on confie le soin d’élever le Palais des Beaux Arts, situé à l’angle de l’avenue Montaigne.

Construite en moins d’un an, la longue Galerie des Machines s’étendait de la Concorde à l’Alma sur près de 1.200 m de long et 27 m de large ; à 17 m au dessus du sol portée par 400 colonnes de fonte moulée, s’allongeait une verrière de plus d’un kilomètre, couvrant plus de 30.000 m².

En sortant place de l’Alma, on découvrait le Palais des Beaux Arts.

Quant à la seconde Exposition parisienne, elle se déroule du 1er Avril au 3 Novembre 1867, avec 41 représentés lors de celle-ci. Le Play sera nommé commissaire pour cette exposition. Elle reflète le Second Empire à son apogée. Elle concentre 52.200 exposants et 8.805.969 visiteurs. Elle est importante grâce au palais de Krantz en forme d’ellipse. Plus importante, elle recouvre une superficie de 68.7ha.

Le Play décide de faire venir à l’Exposition des ouvriers de toute la France. On va leur donner des facilités d’accès, des indemnités de logement, un prix d’entrée réduit. Il a même la construction de baraquements pour ceux qui n’y arriveraient pas. Il s’intéresse de près à cette classe, il écrira même un ouvrage où il décrit le mode de vie des familles ouvrières.

B/ Une cité de l’éphémère

C’est leur caractère provisoire qui différencie les expositions universelles des musées et c’est aussi ce qui fait leur succès et assure un champ d’expérimentation idéal.

Par exemple, le Crystal Palace fut démonté et l’on érigea à la place le monument au prince Albert, à Hyde Park. Contrairement en France où des bâtiments survécurent à la règle générale des démolitions, les expositions ont donc profondément modelé le paysage urbain.

Ce qui nous amène à étudier les profonds rapports qu’entretiennent les expositions et leurs villes d’accueil. Ville dans la ville, ou cité éphémère, l’exposition suscite toute une série de problème liée aux nombres de visiteurs, aux contraintes géographiques et financières, et plus généralement aux conditions de son implantation dans la ville.

Au final, en 1878, l’échange entre la ville et l’exposition encore plus marqué, va permettre le processus de transformation de Paris et de moderniser les infrastructures : on ouvre des artères comme celle de l’Opéra, on construit des gares comme celle du Champ de Mars.

Il existe un terrain d’échanges entre la ville et l’architecture d’exposition dans le sens où les créations architecturales qui ont perduré mettent en relief la valeur urbanistique et fonctionnelle des investissements consenti pour l’exposition. Les expositions sont un accélérateur de la propagation des solutions techniques en matière d’urbanisme.

L’exposition de 1867 voit le développement de ce que l’on va appeler « les architectures d’exposition », c’est à dire des bâtiments éphémères, reproduction et juxtapositions d’éléments censés caractériser l’essence d’un pays ou d’une civilisation. L’exposition se présente alors comme un recueil d’architecture et d’ornements. Parmi les pavillons qui vont frapper les visiteurs, on peut citer le pavillon du Mexique qui prend la forme du temple de Xochimilco ou les pavillons islamiques qui éblouissent par leur polychromie or et bleu et leur vocabulaire décoratif. La Russie, l’un des invités d’honneur de la France, voit s’attribuer une grande partie du Palais central mais aussi a monté un véritable village russe au Champ de Mars d’où proviennent les isbas russes conservées à Saint-Cloud et dans le quartier de la Muette à Paris.

C/ La promotion des valeurs nationales

Les nations exposent et s’exposent, nous livrant ainsi l’image qu’elles ont d’elles-mêmes.

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