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Marivaux, Les fausses confidences, acte1, scène 2

Commentaire d'oeuvre : Marivaux, Les fausses confidences, acte1, scène 2. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  19 Mars 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 265 Mots (6 Pages)  •  353 Vues

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Marivaux : lecture linéaire N°1.

Acte 1, scène 2.

De : « Elle a plus de cinquante mille livres de rentes » jusqu’à « L’amour et moi ferons le reste. »

Dans cette scène, Dubois s’efforce de convaincre son ancien maître que son stratagème est infaillible, qu’il parviendra à lui faire épouser la femme qu’il aime : Araminte.

L’axe de l’explication sera le suivant : montrer la stratégie argumentative déployée par Dubois.

L’acte I, comme il est de tradition au théâtre, est un acte d’exposition. Il s’agit d’informer assez le spectateur sur la situation des personnages au moment où débute la pièce et de lui donner les éléments qui vont lui permettre de comprendre le(s) jeu(x) entre les personnages.

Quelles relations entretiennent-ils ? Quels sont leurs buts et leurs intérêts ? Quels sont les alliés, les complices ? Quels sont les obstacles qui empêcheraient les principaux personnages de réussir ? etc.

Le genre auquel appartient la pièce donne déjà une indication : comédie et tragédie sont deux genres qui s’opposent quant aux dénouement et à la situation finale, mais pas seulement bien-sûr, vous l’aurez compris. J’évoquais juste ici la question d’une fin heureuse ou non.

L’acte I comporte 17 scènes, l’acte II, 16 et l’acte III, 13.

Bien que l’ensemble soit équilibré, l’acte I avec ses 17 scènes (je rappelle que le découpage en scènes indique les entrées et sorties des personnages) fait apparaître tous les personnages, excepté le comte Dorimont, qui se résigne à la perte de l’épouse riche qu’on lui destinait. On peut supposer, qu’étant d’origine noble, ce dernier, pour épouser une bourgeoise, devait se trouver quelque peu désargenté. Epouser une femme riche constituait un moyen de « redorer le blason », ce qui pouvait, aux yeux de la riche aristocratie, constituer une mésalliance.

D’un autre côté, l’alliance flatteuse de la bourgeoise avec un noble permet de satisfaire la vanité du bourgeois qui ne se contente pas de sa condition.

Le titre oxymorique de la pièce de Molière, Le bourgeois gentilhomme, en est une illustration. Dans Les fausses confidences, Madame Argante, crispée sur le désir d’accéder à la noblesse, ne serait-ce qu’indirectement, n’hésite pas à ourdir une machination afin de tromper sa fille. C’est la question du procès et de son issue, car il faut bien trouver un argument efficace pour décider Araminte à épouser Dorimont qui n’apporte qu’un nom.

Dans cet acte où apparaissent les acteurs de l’intrigue, le spectateur est informé sur les intentions de chacun, sur ses projets, ses ambitions. Marivaux y expose les données de sa pièce.

Acte I, scène 2. Explication linaire :

Introduction :

Mentionner que cette 2ème scène est une scène d’exposition et que le spectateur va connaître l’axe principal de la pièce à savoir le mariage entre Dorante et Araminte

autour duquel tout gravite.

L’objectif de Dubois est, dans ce passage, de convaincre son ancien maître de la réussite de son projet. Il est à noter que Dubois est devenu le valet d’Araminte et qu’à ce titre son devoir consisterait à servir les intérêts de la jeune femme.

Dorante est dubitatif et oppose des arguments pertinents à son valet. Au début de la scène, il mentionne la différence de statut social : « Cette femme-ci a un rang dans le monde » à quoi Dorante oppose en un parallélisme qui pose les bases des obstacles qu’il doit surmonter : « ... moi qui ne suis rien, moi qui n’ait point de bien ? ».

La question de l’argent apparaît dès le début de la pièce car elle conditionne généralement l’importance que l’on accorde à la personne, l’individu.

Explication :

Pour Dubois la pauvreté n’est pas un obstacle : certes, Dorante est désargenté, mais il est beau « votre bonne mine est un Pérou ». Et il en rajoute, comme pour rendre confiance à son ancien maître : « Voilà une taille qui vaut toutes les dignités possibles, et notre affaire est infaillible, absolument infaillible ». Dubois n’a aucun doute sur la réussite de son maître auquel il s’associe comme le montre l’emploi du possessif de première personne du pluriel « notre ».

La répétition de l’adjectif « infaillible » montre à la fois la détermination et la conviction profonde du valet quant à sa réussite. L’expression de cette conviction constitue aussi un argument : le doute ne l’effleure pas une seconde.

Le passage débute par la mention de ce que redoute le plus Dorante, à savoir l’écart de fortune.

« Elle a plus de cinquante mille livres de rentes ». Cette somme est tout à fait considérable, on peut dire qu’Araminte est richissime. Il faut savoir que la rente désigne

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